Elegiae in Maecenatem — Wikipédia

Les Elegiae in Maecenatem (« Élégies en l'honneur de Mécène ») sont une des œuvres de l'Appendix Vergiliana, collection de poèmes traditionnellement attribués à Virgile depuis l'Antiquité, mais qui en fait ne sont très vraisemblablement pas de lui, mais de divers auteurs plus tardifs.

Contenu de l'œuvre[modifier | modifier le code]

Il s'agit de deux poèmes en distiques élégiaques sur la mort de Mécène. De ce fait, il est impossible qu'ils soient l'œuvre de Virgile, puisque Mécène est mort en 8 av. J.-C. tandis que Virgile, qui ne le connaissait pas, est mort en 19 av. J.-C. Scaliger propose de les attribuer à Albinovanus Pedo. Les historiens sont divisés pour savoir s'il y avait un ou deux éloges, l'interruption aux vers 144-145 peut potentiellement être une erreur de transmission manuscrite. C'est une commande de Lollius[1].

Le premier poème fait l'éloge de Mécène et le compare à Bacchus. Le second poème, plus court, rappelle les dernières paroles de Mécène : il souhaite que la postérité se souvienne de lui et fait des vœux en l'honneur d'Auguste.

Ces éloges peuvent être comparés au panégyrique, à l'épitaphe, à l'Agricola de Tacite, ainsi qu'aux élégies d'Ovide pour Messala, la Consolation à Livie attribuée à Ovide et le Panégyrique pour Messala, dans le Corpus Tibullianum ou l'Eloge de Pison[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. C.U.F., p. 79-84
  2. C.U.F., p. 9-11

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • H. Schoonhoven, Elegiae in Maecenatem, prolegomena, text and commentary, Groningue, Bouma, 1980.
  • Consolation à Livie. Élégies à Mécène. Bucoliques d'Einsiedeln, Paris, les Belles lettres, coll. « Collection des universités de France. Série latine »,