Féronstrée — Wikipédia

LIÈGE
Féronstrée
È Fèronstrèye (wa)
Image illustrative de l’article Féronstrée
Hôtel Vander Maesen, maison classée à l'angle de Féronstrée, no 137-139 et place Saint-Barthélémy, no 3
Situation
Coordonnées 50° 38′ 48″ nord, 5° 34′ 48″ est
Section Liège
Quartier administratif Centre
Début Place du Marché
Fin Place des Déportés
Morphologie
Type Rue
Fonction(s) urbaine(s) Commerciale et culturelle
Longueur 600 m
Largeur entre 9 et 15 m
Histoire
Création XIe siècle
Lieux d'intérêt cf. Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
Protection Icône du bouclier bleu apposé sur un immeuble classé de la Région wallonne Patrimoine classé (1936, 2011, collégiale Saint-Barthélemy et 11 bâtiments)

Carte

Féronstrée, autrefois Jehanstrée, en wallon liégeois È Fèronstrèye, est une rue commerçante et une des deux principales artères du quartier de Féronstrée et Hors-Château à Liège.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Elle relie la place du Marché à la place des Déportés. Elle abrite aussi de nombreux bâtiments inscrits au patrimoine immobilier de la Région wallonne dont plusieurs musées.

Voies adjacentes

Au départ de la place du Marché vers la place des Déportés :

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Le nom de la rue est un composé lexical unifié constitué de :

Parler de « rue Féronstrée » est donc un pléonasme[1].

Historique[modifier | modifier le code]

Le , l'empereur Henri IV meurt en Féronstrée à l'endroit de l'actuel no 6[note 1],[2].

« Féronstrée », une des plus anciennes artères de Liège, était également appelée, Grand'rue, selon l'usage courant qui faisait donner ce nom à la principale chaussée d'une Cité[3].

Au Xe siècle, l'enceinte notgérienne coupait Féronstrée au niveau de l'actuelle rue de la Rose avec la Hasselinporte (porte de Hasselt). À l'époque seul le tronçon situé à l'intérieur des remparts portait le nom de Féronstrée. Au-delà, passant devant l'église Saint-Jean Baptiste, elle prenait le nom de Jehanstrée jusqu'à l'actuelle rue Saint-Georges. Le tronçon suivant allant jusqu'à la place Saint-Barthélemy porte le nom de rue devant Saint-Georges en référence à église Saint-Georges devant laquelle il passait[4],[5].

La dénomination de rue Porte Saint-Léonard s'est appliquée très longtemps au dernier tronçon de Féronstrée, entre la place Saint-Barthélemy et la porte Saint-Léonard[6]. Ce dernier tronçon s'est appelé également chaussée Saint-Barthélemy ou Barthélemistrée[7].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

Bâtiments détruits
Patrimoine classé

La liste qui suit est classé au patrimoine immobilier de la Région wallonne :

no  Bien Code de classement Illustration
1 Immeuble Icône du bouclier bleu apposé sur un immeuble classé de la Région wallonne Patrimoine classé (1942, no 62063-CLT-0480-01)
2 Immeuble Icône du bouclier bleu apposé sur un immeuble classé de la Région wallonne Patrimoine classé (1942, no 62063-CLT-0481-01)
11 Maison du Léopard Icône du bouclier bleu apposé sur un immeuble classé de la Région wallonne Patrimoine classé (2011, Intégralité du bâtiment central, intérieur et extérieur ; l'intégralité de l'ancienne tourelle d'escalier, intérieur et extérieur ; l'intégralité du petit corps de logis, intérieur et extérieur, et les cloisons intérieures, la façade arrière, la charpente et les pignons de la partie du bâtiment vers Feronstrée. (M). Etablissement d'une zone de protection (ZP), no 62063-CLT-0600-01)
12 Maison Icône du bouclier bleu apposé sur un immeuble classé de la Région wallonne Patrimoine classé (1990, façade et toiture, no 62063-CLT-0155-01)
94-96 Hôtel Somzé Icône du bouclier bleu apposé sur un immeuble classé de la Région wallonne Patrimoine classé (1970, no 62063-CLT-0069-01)
114 Hôtel d'Ansembourg Icône du bouclier bleu apposé sur un immeuble classé de la Région wallonne Patrimoine classé (1941, no 62063-CLT-0413-01)
122 Hôtel de Hayme de Bomal Icône du bouclier bleu apposé sur un immeuble classé de la Région wallonne Patrimoine classé (1936, no 62063-CLT-0094-01)
132 Hôtel Brahy Icône du bouclier bleu apposé sur un immeuble classé de la Région wallonne Patrimoine classé (1970, façade et toiture, no 62063-CLT-0349-01)
134 Palais Curtius Icône du bouclier bleu apposé sur un immeuble classé de la Région wallonne Patrimoine classé (1981, extension du palais côté Féronstrée, no 62063-CLT-0023-01)
137-139 Hôtel Vander Maesen Icône du bouclier bleu apposé sur un immeuble classé de la Région wallonne Patrimoine classé (1989, les deux façades à rue et la totalité de la toiture, no 62063-CLT-0158-01)
159 Maison Icône du bouclier bleu apposé sur un immeuble classé de la Région wallonne Patrimoine classé (1990, façade, toiture et escalier du XVIIIe, no 62063-CLT-0131-01)

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Une enseigne en pierre apposée, au-dessus du linteau du premier étage du bâtiment, en 1897 par la Société royale « Le Vieux-Liège » rappelle l'évènement. Cette enseigne remplace une plus ancienne qui est conservée au Musée de la vie wallonne et qui porte l'inscription « Aux armes de Bavière, CI est Mort HenrI IIII ».

Références[modifier | modifier le code]

  1. À noter par ailleurs dans le vieux-Liège, Potierue et Bergerue, ou encore Crapaurue à Verviers, qui suivent la même logique
  2. Rodolphe de Warsage, « CI est Mort henrI IIII. », Bulletin de la société royale Le Vieux-Liège, t. II, no 31,‎ , p. 012-012 (ISSN 0776-1309)
  3. Albert Dandoy, Le Palais Curtius : Le témoignage de Philippe de Hurges, Edition du Vieux-Liège, , 34 p. (OCLC 25989407), p. 30, note 5
  4. Rodolphe de Warsage, Liège d'hier et d'Autrefois : au gré des souvenirs, Imp. du Journal de Liège, rue des Dominicains, 22, , 64 p., p. 38
  5. Yannik Delairesse et Michel Elsdorf, Le nouveau livre des rues de Liège, Liège, Noir Dessin Production, , 512 p. (ISBN 978-2-87351-143-2 et 2-87351-143-5, présentation en ligne), p. 251-251
  6. Albert Dandoy, Les origines du Palais Curtius, Edition du Vieux-Liège, , 15 p. (OCLC 24181633), p. 14, note 5
  7. Christine Renardy (dir.), Liège et l'Exposition universelle de 1905, Bruxelles, La Renaissance du livre, coll. « Les beaux livres du patrimoine », , 318 p. (ISBN 2-87415-495-4 et 9782874154959, ISSN 1373-0827, lire en ligne), p. 33

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Théodore Gobert, Liège à travers les âges, Liège, Georges Thone, 1924 et 1930, 3e et 4e éd., 6 vol. in-4° (1re et 2e éd. 1884 et 1901 sous le titre Les rues de Liége, 4 vol. in-4°) (OCLC 645720856)

Articles connexes[modifier | modifier le code]