Georges Bruguier — Wikipédia

Georges Bruguier
Illustration.
Fonctions
Député français

(1 an et 21 jours)
Élection 21 octobre 1945
Réélection 2 juin 1946
Circonscription Gard
Législature Ire Constituante
IIe Constituante
Groupe politique SOC
Président du conseil général du Gard

(6 ans)
Successeur Ernest Matet
Conseiller général du Gard

(6 ans)
Circonscription Canton de Sauve
Successeur Georges Martin

(15 ans)
Circonscription Canton de Sauve
Prédécesseur Paul Gachon
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Nîmes
Date de décès (à 78 ans)
Lieu de décès Carcassonne
Parti politique SFIO
Résidence Gard

Georges Bruguier est un homme politique, résistant et journaliste français né le à Nîmes et mort le à Carcassonne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de Victorien Bruguier, pionnier du socialisme dans le Gard, Georges Bruguier fait ses études au lycée de Nîmes, puis à la faculté de droit de Montpellier et devient journaliste. Il collabore également à La Dépêche de Toulouse et collabore à l'hebdomadaire satirique Le Cri de Nîmes[1].

Il s'engage pendant la Première Guerre mondiale et passe tout le conflit au front.

Comme son père, Georges Bruguier, dans un premier temps n'adhère pas à un parti. Cela ne l'empêche pas d'être candidat (malheureux) aux élections législatives de 1919 et 1924, sur deux listes communes SFIO-Parti radical, puis d'être élu sénateur en et conseiller municipal de Nîmes l'année suivante. Il est constamment réélu jusqu'en 1940 et adhère à la SFIO dans les années 1930.

Le , il fait partie des quatre-vingts parlementaires qui votent contre les pleins pouvoirs à Philippe Pétain. À la suite de ce vote, il est révoqué de tous ses mandats par le régime de Vichy et interné au camp de Saint-Paul-d'Eyjeaux, en Haute-Vienne, où il passe toute la Seconde Guerre mondiale.

Portrait.

Il retrouve ses fonctions à la Libération, et est nommé président de la délégation spéciale de Nîmes le [2]. Le , il est remplacé par Léon Vergnole, maire élu[2] ; il se retire alors à Carcassonne. Il n'exerce plus dès lors, en politique, qu'un mandat de conseiller municipal de cette ville, de 1959 à son décès.

Son nom a été donné à une rue et à un groupe scolaire de Nîmes.

Il est aujourd'hui inhumé à Carcassonne, dans le cimetière de la cité.

Il est le père du résistant Michel Bruguier[3].

Détail des mandats[modifier | modifier le code]

  • Sénateur du Gard de 1924 à 1940
  • Conseiller général du canton de Sauve de 1945 à 1951
  • Président du conseil général du Gard de 1945 à 1951
  • Président de la délégation spéciale de Nîmes en 1945
  • Conseiller municipal de Nîmes de 1925 à 1940 et de 1959 à 1962

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Discours de réception de Léon Fosse, Bulletin des séances de l'Académie de Nîmes, 1971, p. 101 (lire en ligne).
  2. a et b Cantini et Gilabert 2012.
  3. « Michel Bruguier », dans Serge Velay (dir.), Visas pour le Gard : un siècle, un département, Vauvert, Au diable Vauvert, (ISBN 978-2-84626-101-2), p. 351.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Georges Bruguier », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
  • Jean Maitron (dir.), Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, éditions de l'Atelier, cédérom, 1997
  • Laurent Pichon, « Bruguier Georges (1884-1962) », dans La Résistance dans le Gard (DVD-ROM), Paris, Association pour des études sur la résistance intérieure, (ISBN 978-2-915742-23-7) — notice individuelle non paginée.
  • Maureen Cantini et Mariette Gilabert, « Georges Bruguier », dans David Mataix (dir.), Les Maires de Nîmes depuis la Révolution, Nîmes, Lacour, coll. « Rediviva », (ISBN 978-2-7504-2885-3), p. 147-149.
  • Pierre Miquel "les quatre-vingts" ,Fayard, 1995, (ISBN 2-213-59416-3)

Liens externes[modifier | modifier le code]