Hier, aujourd'hui et demain — Wikipédia

Hier, aujourd'hui et demain
Description de l'image Ieri, Oggi, Domani.jpg.
Titre original Ieri, oggi, domani
Réalisation Vittorio De Sica
Scénario Eduardo De Filippo
Cesare Zavattini
Bella Billa
Lorenza Zanuso
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de l'Italie Italie
Drapeau de la France France
Genre comédie
Durée 118 minutes
Sortie 1963

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Hier, aujourd'hui et demain (Ieri, oggi, domani) est un film franco-italien réalisé par Vittorio De Sica, sorti en 1963.

Il a obtenu l'Oscar du meilleur film en langue étrangère en 1965.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Le film est composé de trois segments se déroulant dans les trois plus grandes villes italiennes (Naples, Milan et Rome), tous trois interprétés par le duo Sophia Loren - Marcello Mastroianni et réalisés par Vittorio De Sica épaulé par de grands scénaristes.

Épisode Adelina de Naples

Le premier segment a été écrit par Eduardo De Filippo. L'action se déroule à Naples dans le quartier de Forcella en 1954. Adelina Sbaratti pratique la contrebande de cigarettes, tandis que son mari est chômeur et qu'elle a un enfant à charge. Comme elle n'a pas payé ses amendes, elle est menacée d'être envoyée en prison. Pour y échapper, elle a recours à une longue série de maternités, sept enfants en huit ans. Quand son mari, épuisé par tant d'enfants, ne peut plus mettre le suivant en route, elle va en prison, mais pourra en sortir avec la générosité de ses voisins et une grâce présidentielle.

L'histoire est tirée de celle de la contrebandière napolitaine Concetta Muccardi, qui pour ne pas aller en prison eut au moins dix-neuf grossesses, dont sont nés sept enfants[1]. Cette femme a continué son activité de vendeuse de cigarettes à la sauvette jusqu'à sa mort à l'âge de soixante-dix-huit ans.

Épisode Anna de Milan

Le deuxième sketch a été écrit par Cesare Zavattini d'après la nouvelle Troppo ricca (Trop riche) d'Alberto Moravia. Il critique sur un mode sarcastique la bourgeoisie italienne. Anna, une riche désœuvrée milanaise a une liaison avec un homme de condition modeste, mais un banal accident de la route remet les pendules à l'heure et chacun retrouve sa place dans la société, la relation pseudo-amoureuse n'y résistant pas.

Épisode Mara de Rome
Sophia Loren dans une scène de strip-tease
Sophia Loren dans la scène du strip-tease.

Ce dernier épisode a été écrit par Cesare Zavattini et met en scène Mara, une prostituée de grand standing qui habite à Rome à côté de la terrasse d'un séminariste. Celui-ci s'en amourache. Mara se prête au jeu, mais se rend compte de son erreur quand le jeune séminariste décide d'abandonner ses études et de mener une vie séculière.

Le strip-tease de Mara devant son client de Bologne, sur l'air Abat-jour[2], est resté dans les annales du cinéma. La scène inoubliable sera réécrite dans Prêt-à-Porter de Robert Altman trente années plus tard[3], avec une Sophia Loren toujours captivante et un Marcello Mastroianni qui cette fois ... s'endort.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Récompenses et distinctions[modifier | modifier le code]

Faux raccord[modifier | modifier le code]

Dans le segment Mara, lors de l'empoignade entre le futur séminariste et le client de Bologne, la poignée de la valise est arrachée (100e minute environ). Dans le plan suivant, les choses sont revenues au calme, et la poignée est réparée.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (it) Bufi Fulvio, « Napoli, addio alla contrabbandiera che ispirò De Sica », Corriere della sera, 22 novembre 2001.
  2. La chanson Abat-jour est une réécriture en 1962 par Henry Wright de Salome de Robert Stolz (1919), succédant aux versions de 1920 par Lino Ossani et de 1958 par Aurelio Fierro.
  3. (it) Stefano Masi et Enrico Lancia, Sophia Loren, Gremese, (ISBN 978-88-8440-038-3), p. 101.
  4. Antonio Mancinelli (trad. de l'italien), Fashion Box : les icônes de la mode, Paris, Éditions du Chêne, , 480 p. (ISBN 978-2-8123-0426-2), « Col roulé », p. 157

Liens externes[modifier | modifier le code]