Jacques Antoine Mourgue — Wikipédia

Jacques Antoine Mourgue
Fonction
Ministre de l'Intérieur
13 -
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 83 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Mourgue (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Enfants
Scipion Mourgue
Eglé Mourgue (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Société royale des sciences de Montpellier (d) (-)
Académie d'agriculture de France ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Archives conservées par

Jacques Antoine Mourgue[2], né le à Marsillargues (actuel Hérault) et mort le à Paris, est un homme politique français, ministre de l'Intérieur pendant cinq jours en 1792, à la chute du ministère girondin de Louis XVI, ainsi qu'un praticien et penseur des questions sociales, sur lesquels il a écrit plusieurs ouvrages.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines familiales et formation[modifier | modifier le code]

Ils est le fils de Jacques Mourgue et de son épouse Claudine.

Carrière sous l'Ancien Régime[modifier | modifier le code]

En 1789, au début de la Révolution française, il est directeur des travaux du port de Cherbourg, dont le gouverneur est depuis plusieurs années le colonel Dumouriez.

Sous la Révolution : période de la monarchie constitutionnelle (juillet 1789-août 1792)[modifier | modifier le code]

Il est présenté à Louis XVI par Dumouriez.

Lorsque le « ministère girondin », formé en mars 1792 est révoqué par le roi (12 juin), Mourgue est appelé à succéder à Roland comme ministre de l'Intérieur (), mais il n'y reste que cinq jours, donnant sa démission dès le , deux jours avant la première des journées insurrectionnelles qui vont aboutir à la chute de Louis XVI (10 août 1792).

Activités ultérieures, de la Première République à la Restauration[modifier | modifier le code]

Il vit ensuite à l'écart de la politique, activité particulièrement dangereuse dans la période d'août 1792 (chute de Louis XVI) à juillet 1794 (chute de Robespierre), marquée par la Terreur. Son ami Dumouriez, menacé d'arrestation, quitte l'armée du Nord qu'il commande et passe dans les lignes autrichiennes (4 avril 1793), ce qui a des répercussions majeures à Paris, notamment les journées insurrectionnelles du 31 mai et du 2 juin.

Les choses s'étant calmées après le 9 thermidor, Mourgue se consacre tout entier à des œuvres philanthropiques : administrateur du mont-de-piété de Paris, membre du conseil général des hospices civils, il s'applique à introduire dans ces établissements des améliorations notables. Il expose aussi un plan de caisse de prévoyance pour les ouvriers[Quand ?].

Il traverse ainsi les périodes de la Convention thermidorienne, du Directoire, du Consulat et de l'Empire.

Dès le début de la Restauration, il est fait chevalier de la Légion d'honneur par Louis XVIII le .

Il est membre de la Société Royale des Sciences. Il aurait aussi été œnologue et est l'auteur d'un mémoire sur le vin.

Mariage et descendance[modifier | modifier le code]

Il a eu deux enfants :

Mort et funérailles[modifier | modifier le code]

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise de Paris (39e division).

Documents[modifier | modifier le code]

Les archives concernant Jacques-Antoine Mourgue ont été déposées en 2008 en 2008 aux archives départementales de l'Hérault (Fonds Mourgue) [3].

Ouvrages[modifier | modifier le code]

On lui doit un grand nombre d'ouvrages traitant de matières politiques et économiques :

  • Vues d'un citoyen sur la composition des États-Généraux (1788)
  • De la France relativement à l'Angleterre et à la maison d'Autriche (1797)
  • Plan d'une caisse de prévoyance et de secours présenté à l'administration des hospices et secours à domicile (1809)
  • Essai de statistique contenant des observations sur les naissances, les mariages et les décès, des calculs relatifs aux probabilités de la vie, et des tables météorologiques.

Il a complété par des observations un mémoire de Pierre Bertholon sur la fermentation du vin : Auteur(s) : Bertholon, Pierre (1741-1800) Voir les notices liées en tant qu'auteur

  • Mémoire qui a remporté le prix de la Société royale des sciences de Montpellier en 1780 sur cette question : Déterminer par un moyen fixe, simple et à la portée de tout cultivateur, le moment auquel le vin en fermentation dans la cuve aura acquis toute la force et toute la qualité dont il est susceptible. Précédé d'observations sur les mémoires qui ont concouru, par M. Mourgue, Montpellier, Jean Martel aîné, 1781

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « http://archives-pierresvives.herault.fr/archive/fonds/FRAD034_000000465 »
  2. Aussi connu par erreur avec les prénoms Jacques Augustin et Jacques Aoûtin.
  3. Sommaire disponible à l'adresse suivante : http://archives-pierresvives.herault.fr/archives/fonds/FRAD034_000000465/view:fonds

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]