Jacques Viot — Wikipédia

Jacques Viot
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 74 ans)
NantesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Jacques Marie Maurice ViotVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Formation
Activités
Famille
Parentèle
Jules Galot (grand-père)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Conflit

Jacques Viot est un écrivain et scénariste français, né le à Nantes, ville où il est mort le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Jacques Viot naît dans une famille de la haute bourgeoisie nantaise[1], d'origine tourangelle, qui a compté plusieurs armateurs. Il est le petit-fils de Jules Galot, l'arrière petit-fils de Henri Fournier[2],[3] et le parent de Michel Viot.

Élève de l'externat des Enfants-Nantais de 1908 à 1912, il passe ses vacances à Pornic. Incorporé dans un régiment d'artillerie à Vannes en 1916, il participe à la Guerre de 1914-1918, au cours de laquelle il côtoie Louis Marcoussis. Après la guerre, il s'inscrit à École des hautes études commerciales de Paris (HEC) où il obtient un diplôme, puis travaille dans un cabinet d'assurance nantais.

Choisissant une autre vie, il quitte Nantes pour Paris, où, sans travail et sans argent, il écrit des poèmes, travaille pour Le Journal littéraire. Devenu secrétaire du galeriste Pierre Loeb, il expose Joan Miró, Max Ernst et le Nantais Pierre Roy. Il rejoint le groupe surréaliste en 1925 ; il publiera successivement dans La Révolution surréaliste et dans Le Surréalisme au service de la Révolution. Très endetté, Jacques Viot s'exile pour l'Océanie, où il vit dans une ethnie locale. Il réussit à obtenir sa confiance, si bien qu'elle lui indique où sont cachés certains de ses totems[4]. Jacques Viot ramène certaines de ces pièces en France, dont quelques-unes sont exposées au Musée du quai Branly.

À partir de 1935, il écrit des scénarios[5] dont certains de films restés fameux : Le Jour se lève (adapté et dialogué par Jacques Prévert) et Orfeu Negro (coécrit avec Marcel Camus).

Publications[modifier | modifier le code]

  • Déposition de blanc, Librairie Stock, 1932
  • Malaventure, Librairie Stock, 1933
  • Dans l'escalier, roman policier publié sous le nom de Benoît Vince, Calmann-Lévy, 1934
  • La Gueule du loup, roman policier publié sous le nom de Benoît Vince, Calmann-Lévy, 1934
  • Le Niais, roman, La Jeune Parque, 1945
  • Joseph, roman, La Jeune Parque, 1947
  • Poèmes de guerre, Le cher déluge, Tu ne peux mourir sans moi et Formose, édition critique de textes inédits, Paris, Éditions Jean-Michel Place, préface de Patrice Allain, 1994

Filmographie[modifier | modifier le code]

Scénariste

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Patrice Allain, "Jacques Viot. Du rêve surréaliste aux rives du Pacifique : l'art des découvertes" in Le Rêve d'une ville : Nantes et le surréalisme, Réunion des Musées nationaux / Musée des beaux-arts de Nantes, 1994 (ISBN 2711831744 et 978-2711831746)
  2. Bernard Le Nail, Dictionnaire biographique de Nantes et de la Loire-Atlantique : Les hommes et les femmes qui ont fait la Loire-Atlantique, Pornic, Le Temps éditeur, , 414 p. (ISBN 9782363120007), p. 402
  3. Norbert Bandier, Sociologie du surréalisme, La Dispute éditions, 1999 (ISBN 2843030285)
  4. Patrice Allain, Gilles Bounoure, « Jacques Viot in Korwar Country west papua », Arts & Cultures N°7, Somogy, 2006, p.284-299
  5. Patrice Allain : « Jacques Viot, écrivain et scénariste du "continent noir" », Temps Noir, n° 18, éditions Joseph K, 2015. Patrice Allain, « Visages de bois, présentation d’un scénario inédit de Jacques Viot » in Anthologie du cinéma invisible, co-édition Arte / Jean-Michel Place, 1993

Liens externes[modifier | modifier le code]