Jules Lewal — Wikipédia

Jules Lewal
Jules Lewal

Nom de naissance Jules Louis Lewal
Naissance
Ancien 2e arrondissement de Paris
Décès (à 84 ans)
Senlis
Origine Drapeau de la France France
Grade Général de division
Années de service 1841 – 1888
Distinctions Médaille militaire (1888)
Légion d'honneur
(Grand-croix)
Autres fonctions Ministre de la Guerre

Jules Lewal, né à Paris le et mort à Senlis le à Senlis, est un général et homme politique français, grand-croix de la Légion d'honneur et médaillé militaire.

Il contribue de manière importante à la rénovation de l'enseignement militaire français après la défaite de la 1870 et il est considéré comme le « père fondateur » de l’École supérieure de guerre (ESG)[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Il épouse Fernande Magdeleine Marie Caroline Miquel de Riu (1845-1903) à Toulon le , il aura deux enfants, Lucie Louise Clémence (1869-1880) et Maxime Louis Léon (1871-1929).

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Jules Louis Lewal entre comme boursier à Saint-Cyr en 1841 et en sort en 1843, année où il est nommé sous-lieutenant, pour entrer à l’École d’état-major[2].

Lieutenant en 1846 puis capitaine en 1848 il participe à l’expédition de Kabylie[2].

Chef d’escadron en 1859 il participe à la campagne d'Italie, avec le maréchal Canrobert, puis à l'expédition du Mexique où il est nommé lieutenant-colonel en 1863.

Colonel en 1868, il participe à la campagne de 1870 à l’armée de Metz[2].

Général de brigade en 1874.

Il est nommé directeur de l'école supérieure de guerre en 1877, six années après la création de l'école, succédant au Général Gandil qui en fût le 1er directeur.

Il est promu général de division en 1880, il commande la 24e division d’infanterie à partir de juillet.

De 1881 à 1883 il commande la 33e division d'infanterie.

De 1883 à 1885 il commande le 17e corps d'armée.

Il est Ministre de la Guerre du au [3] dans le Gouvernement Jules Ferry puis commande le 10e corps d'armée à partir de et le 2e corps d'armée à partir de 1887.

Il prend sa retraite en 1888.

Il est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur le [4],[5]puis décoré de la médaille militaire en tant qu'officier général le de la même année[6].

Il a été admis à l’Académie royale militaire de Suède[2].

Il est enterré au cimetière central de Toulon[7].

Décorations[modifier | modifier le code]

Quelques publications de Jules Louis Lewal[modifier | modifier le code]

  • Annibal et Magenta, 1861
  • La Réforme de l'Armée, J. Dumaine, 1871, 606 pages et réédition BiblioLife, 2010, 612 pages (ISBN 1143351851) (ISBN 9781143351853)
  • Lettres à l'armée 1872-1873, autres auteurs Allain Bernède et Jérôme Pesqué, B. Giovanangeli, 1998, 195 pages (ISBN 2909034127) (ISBN 9782909034126)
  • Études de guerre: Partie organique, J. Dumaine, 1873
  • Études de guerre: Tactique de mobilisation - tactique de combat, J. Dumaine, 1875, 446 pages
  • Études de guerre: Tactique de stationnement, 1879
  • Études de guerre: Tactique des renseignements, Paris, Baudoin, 1881, 2 volumes[8] et réédition BiblioBazaar, 2010, 358 pages (ISBN 1142113396) (ISBN 9781142113391)
  • Étymologie et transformations des noms de repas, communication faite à la Société archéologique de Tarn-et-Garonne dans la séance du , Forestié, 1884, 24 pages[9]
  • L'agonistique: jeux actifs, exercices amusants, Libraire militaire de L. Baudoin, 1890, 192 pages
  • Le maréchal de Moltke, organisateur et stratège, L. Baudouin, 1891, 40 pages
  • Général Lewal. L'escrime: et ses obligations nouvelles, E. Dentu, 1891, 172 pages
  • Introduction à la partie positive de la stratégie, L. Baudoin, 1892, 99 pages
  • Stratégie de Marche, L. Baudoin, Paris, 1893, 252 pages
  • Les troupes coloniales, Paris, 1894
  • Le régiment de réserve et la loi des cadres, Librairie militaire de L. Baudoin, 1894, 76 pages
  • Contre le Service de deux Ans, L. Baudoin, Paris, 1895, 85 pages
  • La chimère du désarmement, L. Baudouin, 1897, 134 pages
  • Stratégie de combat, L. Baudoin, 1896, 2 volumes
  • Le Danger des Milices, L. Baudoin, Paris, 1898, 236 pages[10]
  • Le combat complet, L. Baudouin, 1898, 78 pages
  • La veillée d'Iéna: étude de stratégie de combat, R. Chapelot et ce, 1899, 87 pages
  • Le plan de combat: étude de stratégie, R. Chapelot, 1901, 135 pages

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Fabrice Fanet, Jean-Christophe Romer et Thierry Widemann, Les militaires qui ont changé la France, Paris, le cherche midi, , 574 p. (ISBN 978-2-7491-1143-8), p. 267 à 269

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Hervé Leuwers, Civils, citoyens-soldats et militaires dans l'état-nation, Société des études robespierristes, 2006, p. 172. En ligne.
  2. a b c et d Ministère de la défense, « L’Ecole Supérieure de Guerre », (consulté le )
  3. (fr) « GOUVERNEMENTS ET PRÉSIDENTS DES ASSEMBLÉES PARLEMENTAIRES DEPUIS 1789 », sur www.assemblee-nationale.fr
  4. « Cote LH/1630/26 », base Léonore, ministère français de la Culture
  5. « Les Grand’Croix de la Légion d’honneur de 1805 à nos jours », sur www.archivesetculture.fr
  6. « FICHE QUESTION », sur questions.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  7. Cimetières de France et d'ailleurs
  8. Gérald Arboit, « NOTE HISTORIQUES N°15 L'ÉMERGENCE D'UNE CRYPTOGRAPHIE MILITAIRE EN FRANCE » (consulté le )
  9. (fr) « Société archéologique de Tarn-et-Garonne 1884 (p. 161) », sur gallica.bnf.fr
  10. (fr) « Le danger des milices par le général Lewal », sur gallica.bnf.fr

Liens externes[modifier | modifier le code]