Adolphe Cochery — Wikipédia

Adolphe Cochery
Adolphe Cochery photographié par Ferdinand Mulnier.
Fonctions
Sénateur de la Troisième République
Loiret
-
Liste des dirigeants des Postes françaises
-
Conseiller général
Loiret
-
Député français
Loiret
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, tombeau de Cochery (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Enfant
signature d'Adolphe Cochery
Signature
Vue de la sépulture.

Adolphe Louis Cochery, né le à Paris et mort dans la même ville le , est un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il fut reçu avocat en 1839. Nommé chef de cabinet du ministre de la Justice en 1848, il se consacra ensuite à la défense dans certaines affaires de presse à caractère politique (opposition républicaine) et semble ne pas s'être départi depuis lors d'un positionnement politique républicain « de centre gauche ».

Il fut le fondateur de l'Indépendant de Montargis en 1868.

Lors de la Commune de Paris, il entra à quatre reprises, sous pavillon parlementaire, dans Paris insurgé, et fut brièvement inquiété malgré un sauf-conduit signé de la main d'Adolphe Thiers, qui, le , le remercia pour son courage, devant une commission d'enquête parlementaire. En mai 1877, il fait partie des 363 députés qui s'opposent à Mac-Mahon[1].

Le , il fut nommé, au sein du sous-secrétariat d'État aux Finances, directeur du service des Postes et Télégraphes, fonction qui fut transformée pour lui en ministère à part entière le . Il occupa ce poste dans huit gouvernements successifs jusqu'au . C'est à ce poste qu'il fit voter en mars et avril les Lois sur le télégraphe de 1878 qui permettent de supprimer le monopole d'État et de diminuer les taxes sur le télégraphes et les envois postaux de journaux. Il a fait partie en 1876, deux ans plus tôt, des fondateurs d'un titre emblématique de la Petite presse, Le Petit Parisien[2].

Au titre de ses responsabilités sur les postes et télégraphes, il présida le Congrès de l'Union postale à Paris en 1878, fonda le l'École supérieure de télégraphie (ancêtre de l'actuelle École nationale supérieure des télécommunications), assista au Congrès télégraphique de Londres, fut à l'origine de l'Exposition internationale d'Électricité (Paris, 1881) et présida la première Conférence pour la protection des câbles sous-marins.

Il est le père de Georges Cochery, député du Loiret de 1885 à 1914 et son successeur à la présidence du Conseil général du Loiret de 1900 à 1914.

Il meurt à son domicile, 38 avenue d'Iéna dans le 16e arrondissement de Paris, le 13 octobre 1900[3].

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (26e division)[4],[5].

Mandats électifs[modifier | modifier le code]

Fonctions gouvernementales[modifier | modifier le code]

Chronologie des fonctions gouvernementales
exercées par Adolphe Cochery
Début Fin Fonction Gouvernement
20 décembre
1877
30 janvier
1879
sous-secrétaire d'État aux Finances Gouvernement Jules Dufaure (5)
5 février
1879
21 décembre
1879
ministre des Postes et Télégraphes Gouvernement William Henry Waddington
28 décembre
1879
19 septembre
1880
ministre des Postes et Télégraphes Gouvernement Charles de Freycinet (1)
23 septembre
1880
10 novembre
1881
ministre des Postes et Télégraphes Gouvernement Jules Ferry (1)
14 novembre
1881
26 janvier
1882
ministre des Postes et Télégraphes Gouvernement Léon Gambetta
30 janvier
1882
29 juillet
1882
ministre des Postes et Télégraphes Gouvernement Charles de Freycinet (2)
7 août
1882
28 janvier
1883
ministre des Postes et Télégraphes Gouvernement Charles Duclerc
29 janvier
1883
17 février
1883
ministre des Postes et Télégraphes Gouvernement Armand Fallières
21 février
1883
30 mars
1885
ministre des Postes et Télégraphes Gouvernement Jules Ferry (2)

Voir aussi la Liste des ministres français des Postes et Télécommunications.

Sources[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Fiche sycomore
  2. « Des petits journaux au grandes agences », par Michaël Palmer, page 275
  3. Son acte de décès (n°1464) dans les registres de décès du 16e arrondissement de Paris pour l'année 1900.
  4. Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 109
  5. Domenico Gabrielli, Dictionnaire Historique du cimetière du Père-Lachaise XVIIIe et XIXe siècles, Ed. de l'Amateur, (ISBN 978-2859173463), p. 96

Liens externes[modifier | modifier le code]

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