24e division d'infanterie (France) — Wikipédia

24e division d'infanterie
Image illustrative de l’article 24e division d'infanterie (France)
Le général Mordacq vers 1916, alors commandant la 24e DI.

Création 1873
Dissolution 1940
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Division d'infanterie
Rôle Infanterie
Garnison Limoges
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Batailles 1914 - Bataille des Ardennes
1914 - Bataille de la Meuse
1914 - Bataille de la Marne
(Bataille de Vitry)
1915 - Bataille de Woëvre
1915 - 3e Bataille d'Artois
1916 - Bataille de Verdun
1917 - Bataille des monts de Champagne
Commandant historique Henri Mordacq

La 24e division d'infanterie est une division d'infanterie de l'armée de terre française qui a participé à la Première Guerre mondiale et à la Seconde Guerre mondiale.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

  • 1873 : création de la 24e division d'infanterie
  • 192? : dissolution
  • 1939 : nouvelle formation
  • 1940 : dissolution

Les chefs de la 24e division d’infanterie[modifier | modifier le code]

Avant 1914[modifier | modifier le code]

La division est créée par le décret du . Située en 12e région militaire (Angoulême), elle est constituée de deux brigades[2] :

La division est en Algérie en 1874[3]. L'état-major divisionnaire rejoint Périgueux en 1875, ainsi que celui de la 47e brigade tandis que celui de la 48e est à Brive[4]. En janvier 1876, l'organisation est la suivante[5] :

En avril 1877, la 48e brigade passe à Bergerac[6],[7].

En 1878, le quartier général de la 47e brigade rejoint Bergerac et celui de la 48e brigade Tulle. Le 80e régiment d'infanterie de ligne remplace le 108e de ligne à la 48e brigade[8] puis le 14e régiment d'infanterie de ligne remplace le 63e de ligne l'année suivante[9].

Elle a toujours cette organisation en 1914 : 47e brigade (50e et 108e RI) à Bergerac, 48e brigade (100e et 126e RI) à Aurillac[10].

La Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Composition au cours de la guerre[modifier | modifier le code]

Historique[modifier | modifier le code]

1914[modifier | modifier le code]

 : combat vers Pin et Izel.
 : engagée dans la bataille des Ardennes. Combats à Névraumont et Rossart.
27 -  : combats devant Mouzon, vers Fabla et La Besace (bataille de la Meuse). À partir du , repli sur Ballay, puis le , offensive vers le nord en direction de Semuy. Combat vers Voncq. À partir du 1er septembre, poursuite du repli par SommePy et Vitry-le-François, jusque dans la région de Courdemanges (éléments transportés par voie ferrée de Loisy-sur-Marne vers Lesmont).
 : combat vers Saint-Souplet et Sainte-Marie-à-Py.
19, 20, 21; 24 et  : violentes attaques françaises.
 : extension de la zone d'action, à gauche jusqu'à la ferme de Moscou. Puis stabilisation du front et occupation d'un secteur entre l'est d'Auberive-sur-Suippe et le nord de Baconnes.
  • -  : mouvement de rocade et à partir du , occupation d'un nouveau secteur vers la ferme des Marquises et Baconnes, étendu à droite le jusque vers Auberive-sur-Suippe.

1915[modifier | modifier le code]

  • -  : retrait du front et repos vers Vésigneul-sur-Marne. À partir du , transport par voie ferrée au sud de Domèvre-en-Haye.
  • -  : engagée dans la bataille de Woëvre. Combats vers Regniéville-en-Haye et Remenauville. À partir du , déplacement de secteur à droite vers Regniéville-en-Haye et Fey-en-Haye.
  • -  : retrait du front et repos à l'ouest de Toul. À partir du , transport par voie ferrée dans la région d'Amiens, repos vers Flesselles. Le , transport par camions vers Sus-Saint-Léger.
  • -  : mouvement vers le front et à partir du , occupation d'un secteur vers le nord d'Écurie et Neuville-Saint-Vaast (guerre des mines). Engagée à partir du dans la troisième bataille d'Artois. Combat vers Thélus et Neuville-Saint-Vaast. À partir du , occupation d'un nouveau secteur dans la région Roclincourt, la Scarpe. À partir du , mouvement de rocade et occupation d'un secteur vers Neuville-Saint-Vaast et la ferme de la Folie.
 : attaque française sur la ferme de la Folie.
30 et  : attaque allemande et contre-attaque française vers Neuville-Saint-Vaast.
 : extension du front à droite jusqu'au sud de Neuville-Saint-Vaast.

1916[modifier | modifier le code]

  • -  : retrait du front (relève par l'armée britannique) et transport par voie ferrée dans la région de Breteuil ; repos. À partir du , transport par voie ferrée vers Ligny-en-Barrois.
  • -  : transport par camions dans la région de Verdun. Engagée dans la bataille de Verdun, vers Marre et Charny. (Des éléments de la division sont détachés dans différents secteurs de la rive droite de la Meuse).
  • -  : retrait du front et transport par voie ferrée dans la région d'Épernay. Séjour au camp de Ville-en-Tardenois.
  • 6 -  : mouvement vers la région Arcis-le-Ponsart, Dravegny ; repos.
  • -  : mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers le moulin Pontoy et Troyon.
  • -  : retrait du front ; repos et instruction au camp de Dravegny. À partir du , transport par camions vers Villers-Cotterêts ; travaux. À partir du , mouvement vers la région de Nanteuil-le-Haudouin, Crépy-en-Valois puis transport par voie ferrée dans celle de Crèvecœur-le-Grand.
  • -  : occupation d'un secteur entre le nord de Barleux et le nord-est de Belloy-en-Santerre.
  • -  : retrait du front, transport par camions vers Poix ; repos (éléments maintenus en secteur).

1917[modifier | modifier le code]

 : engagée dans la bataille des monts de Champagne, prise de la partie est d'Auberive-sur-Suippe, puis organisation et défense des positions conquises. Mouvement de rocade et le , occupation d'un nouveau secteur vers la Courtine et la cote 193.
  • -  : retrait du front ; repos vers Vanault-les-Dames.
  • -  : mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers Auberive-sur-Suippe et le chemin de Souain à Sainte-Marie-à-Py.
  • -  : retrait du front, transport par camions vers Ville-en-Tardenois ; repos et instruction.
  • -  : transport par voie ferrée en Italie ; repos dans la région de Lonato, puis à partir du , dans celle de Vérone et de Peschiera.

1918[modifier | modifier le code]

  • -  : mouvement de Sommacampagna, vers Malo ; repos. À partir du , instruction et repos vers Baggi et Travettore.
  • -  : mouvement vers le front et occupation d'un secteur au sud-est d'Asiago.
  • -  : retrait du front ; repos entre Vicence et Cittadella. À partir du , transport par camions et mouvement par étapes vers Campo Rossignolo ; repos.
  • -  : occupation d'un secteur vers Meltar et il Prunno.
 : attaque autrichienne sur le plateau d'Asagio ; arrêt de l'offensive autrichienne.
 : violents combats.
  • -  : retrait du front ; repos au nord de Vicence.
  • -  : occupation d'un secteur sur le plateau d'Asagio. Nombreuses actions offensives locales, en particulier les 11 et , sur le monte Sisemol.
  • -  : offensive sur le monte Sisemol, le monte Ferrah, le monte Nos et le monte Cimon. Le 1er novembre, attaque et prise du monte Longara. Repli autrichien au nord d'Asagio. À partir du , retrait du front.
  •  : armistice avec l'Autriche-Hongrie ; puis mouvement vers la région de Castelfranco.

Rattachement[modifier | modifier le code]

Affectation organique : 12e Corps d’Armée, d’ à [1].

Par armée :

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12 -
5 -
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L’entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

La division est dissoute en ...

La Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Composition[modifier | modifier le code]

Au , la 24e division d'infanterie se compose de[11] :

À cette date, le 29e groupe de reconnaissance divisionnaire, le 1er bataillon du 153e régiment d'infanterie de forteresse, le 166e régiment d'infanterie de forteresse, le 1er groupe du 150e régiment d'artillerie de position, les 1er et 2e groupes du 59e régiment d'artillerie mobile de forteresse et le 315e régiment d'artillerie portée sont rattachés à la division[11].

Historique[modifier | modifier le code]

La division, de réserve série A, est recréée à la mobilisation de 1939[11]. Le la 24e DI, sous les ordres du général Voirin, est rattachée au 8e corps d'armée, intégré à la 5e armée, placée derrière la ligne Maginot[11].

Début juin 1940, la division est rattachée au 10e corps d'armée, sur la ligne Weygand au sud d'Amiens. La division s'installe sur la ligne Conty-Essertaux-Ailly-sur-Noye, en soutien de la 16e DI[12]. Pendant l'attaque allemande lancée le , les deux divisions bloquent le 14. Panzerkorps (9. et 10. Panzerdivisionen) jusqu'au . La 24e DI met hors de combat soixante chars allemands[13].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i « 24e division d'infanterie », dans Jean Nicot, Inventaire sommaire des archives de la guerre 1914-1918, Imprimerie La Renaissance, (lire en ligne), p. 252-253
  2. Victor Belhomme, Histoire de l'infanterie en France, t. 5, Henri Charles-Lavauzelle, (lire en ligne), chap. XLIX, p. 594
  3. Annuaire de l'Armée française pour l'année 1874 (lire en ligne), p. 143-144
  4. Annuaire de l'Armée française pour l'année 1875 (lire en ligne), p. 124-125
  5. Annuaire de l'Armée française pour l'année 1876 (lire en ligne), p. 35
  6. Annuaire de l'Armée française pour l'année 1877 (lire en ligne), p. 37
  7. Annuaire de l'Armée française pour l'année 1878 (lire en ligne), p. 37
  8. Annuaire de l'Armée française pour l'année 1879 (lire en ligne), p. 37
  9. Annuaire de l'Armée française pour l'année 1880 (lire en ligne), p. 39
  10. Annuaire officiel de l'Armée française, troupes métropolitaines et troupes coloniales, pour l'année 1914 (lire en ligne), p. 80
  11. a b c et d « divisions françaises en 1940 », sur www.atf40.fr (consulté le )
  12. M.-H. Montfort, « Les combats de la 16e DI sous Amiens : juin 1940 », Revue militaire suisse,‎ (DOI 10.5169/SEALS-343021, lire en ligne)
  13. Daniel Laurent et Alain Adam, « Du 5 au 8 juin 1940 : Un Tournant ? », sur www.atf40.fr (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]