Lescheraines — Wikipédia

Lescheraines
Lescheraines
La commune vue au niveau du pont sur le Chéran.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Arrondissement Chambéry
Intercommunalité Grand Chambéry
Maire
Mandat
Gérard Merlin
2020-2026
Code postal 73340
Code commune 73146
Démographie
Gentilé Lescherainois
Population
municipale
788 hab. (2021 en augmentation de 1,94 % par rapport à 2015)
Densité 96 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 42′ 33″ nord, 6° 06′ 21″ est
Altitude Min. 578 m
Max. 1 305 m
Superficie 8,17 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Annecy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Alban-Leysse
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Liens
Site web lescheraines.fr

Lescheraines est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Lescheraines est une commune savoyarde, située au cœur du massif des Bauges. Le principal noyau urbain est installé dans la plaine, où se situait un ancien lac[1]. Il s'agit d'une position de carrefour où convergent les vallées du Chéran et du Nan[1] ou ruisseau de Saint-François et se dirige ensuite vers le pays de l'Albanais, puis aux villes d'Aix et de Chambéry[1]. Au nord, la route permet de rejoindre le col de Leschaux, puis le bassin du lac d'Annecy. Cette position stratégique a permis l'installation d'un pont, probablement au XVIe siècle[1].

La commune est membre du Parc naturel régional du Massif des Bauges.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Carte de la commune de Lescheraines et des communes limitrophes.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 453 mm, avec 10,1 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 9,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 363,4 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Statistiques 1991-2020 et records LESCHERAINES (73) - alt : 591m, lat : 45°42'54"N, lon : 6°06'29"E
Records établis sur la période du 01-09-1940 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −4 −3,9 −1 2 6,5 9,9 11,5 11,3 8,2 5 0,2 −3 3,6
Température moyenne (°C) 0 1,4 5,3 8,9 13,1 16,8 18,7 18,3 14,2 10,1 4,5 0,6 9,3
Température maximale moyenne (°C) 4,1 6,6 11,6 15,7 19,7 23,7 26 25,3 20,3 15,3 8,8 4,3 15,1
Record de froid (°C)
date du record
−27
03.01.1971
−25
15.02.1956
−22
07.03.1970
−12
06.04.1970
−6,7
02.05.1962
−2
04.06.1953
−1
07.07.1962
−1
14.08.1949
−4,5
28.09.1972
−10
31.10.1950
−16,7
27.11.05
−23
28.12.1962
−27
1971
Record de chaleur (°C)
date du record
18,7
01.01.1962
22,8
29.02.1960
25
29.03.1944
33
16.04.1945
33
13.05.1945
38
23.06.1941
38,7
11.07.23
41
18.08.1943
36
19.09.1942
28
04.10.1942
24
03.11.1942
20,3
16.12.1989
41
1943
Précipitations (mm) 115,8 97,2 102,8 100,6 117,3 112,4 109,7 114,9 115,4 117 121,8 138,5 1 363,4
Source : « Fiche 73146001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base


Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Lescheraines est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Annecy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (53,5 %), forêts (29,4 %), zones agricoles hétérogènes (7 %), zones urbanisées (6,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,8 %)[12].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Les premières mentions du toponyme dans les documents médiévaux sont Lascherena (1108), Escarena (1215), Escherena (1238), Lescherène (1278), Escherena (XIVe siècle) ou plus récemment Lescheraines-en-Savoye (1732)[13],[14],[15]. En 1793, la commune porte le nom de Chéran[14].

Le toponyme de Lescheraines est dérive du mot écherêne (scalena / scarena, variante de scale), désignant une « crête de montagne », « petite échelle », , avec agglutination de l'article[13],[14],[15],[16]. André Pégorier (Les noms de lieux en France, glossaire de termes dialectaux, 2006) propose quant à lui un lieu d'« éboulis ravinés »[15].

En francoprovençal ou arpitan savoyard, le nom de la commune se prononce « Leshrèna » (retranscrit selon la graphie semi-phonétique de Conflans)[17].

Histoire[modifier | modifier le code]

La position de carrefour du bourg, traversé par le Chéran, amène à la construction d'un pont au cours du XVIe siècle[1]. Ce dernier sera reconstruit en 1678 et à nouveau en 1870[1].

Au Moyen Âge, la famille des Métral de Desingy y détient une maison forte. Elle est acquise au XIVe siècle par Jean D'Allèves, bourgeois de Chambéry et clerc du comte Amédée VI, avec la juridiction, routes et droits qui en dépendaient et en reçoit l'investiture et la mestralie.

Dans la nuit du 4 au , un incendie ravage le centre équestre de la commune, faisant 8 morts dont principalement des adolescents. L'origine de cet incendie est accidentelle, probablement dû à des normes de sécurité très défaillantes, mais les experts n'ont pas pu déterminer précisément l'origine du brasier. Ce centre équestre a depuis été reconstruit.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1971 1995 Edmond Darvey DVG ...
mars 2001 mars 2008 Anne Gagneur ... ...
mars 2008 mars 2014 Michel Le Pavec ... ...
mars 2014   Albert Darvey DVG Ingénieur conseil
Conseiller général (2004-2015) (canton du Châtelard)
puis départemental (canton de Saint-Alban-Leysse) (depuis 2015)
mars 2020 En cours
(au 30 juin 2020)
Gérard Merlin    

Démographie[modifier | modifier le code]

Ses habitants sont appelés les Lescherainois.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19].

En 2021, la commune comptait 788 habitants[Note 3], en augmentation de 1,94 % par rapport à 2015 (Savoie : +3,33 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
480509547647646713620636595
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
635608656660653607583557533
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
480474459453436489512438395
1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015 2020 2021
425495556695708724773790788
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Agriculture[modifier | modifier le code]

Les principales activités sont la vente de fromage, de lait, et les activités industrielles comme le bois.

Activités[modifier | modifier le code]

Base de loisirs « Les Îles du Chéran ».

De nombreux habitants des Bauges travaillent dans les villes alentour telles que Chambéry, et dans une moindre mesure Annecy et Aix-les-Bains.

Tourisme[modifier | modifier le code]

La base de loisirs les Îles du Chéran accueille des vacanciers dans son camping, près d'un plan d'eau. Celui-ci est beaucoup plus fréquenté par la population locale.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église placée sous le patronage de saint Maurice. Le nouvel édifice, de style néogothique, est construit selon les plans de l'architecte Dénarié, en 1850. Elle est consacrée en 1864[22].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Famille de Lescheraine, mentionnée dès le XIIe siècle, seigneur, puis marquis de Lescheraine (1682)[23]. Le toponyme Pré-de-la-Tour marquerait l'emplacement de la maison-forte familiale.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michèle Brocard, Lucien Lagier-Bruno, André Palluel-Guillard, Histoire des communes savoyardes : Aix-les-Bains et ses environs - Les Bauges - La Chartreuse - La Combe de Savoie - Montmélian (vol. 2), Roanne, Éditions Horvath, , 463 p. (ISBN 978-2-7171-0310-6), p. 140-141. ([PDF] lire en ligne)
  • Laurent Morand, Les Bauges : histoire et documents : Peuple et Clergé (IIIe volume), Chambéry, Imprimerie savoisienne, , 684 p. (lire en ligne).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Histoire des communes savoyardes, 1984, p. 140, « Un carrefour ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Lescheraines » - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Lescheraines » - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Annecy », sur insee.fr (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  13. a et b Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 2004, 2021) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 253..
  14. a b et c Histoire des communes savoyardes, 1984, p. 140, Introduction.
  15. a b et c Henry Suter, « Lecharenne », Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
  16. Henry Suter, « echerenne », Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
  17. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 15.
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. Françoise Dantzer, Les Bauges : Terre d'art sacré, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 251 p. (ISBN 978-2-84206-272-9, lire en ligne), p. 80.
  23. Comte Amédée de Foras, continué par François-Clément de Mareschal de Luciane, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie (Volume 3), vol. 5, Grenoble, Allier Frères, 1863-1966 (lire en ligne).