Parti socialiste de France (guesdiste) — Wikipédia

Parti socialiste de France
Histoire
Fondation
1901 (Unité socialiste révolutionnaire)
1902 (Parti socialiste de France)
Dissolution
Fusion de
Fusionné dans
Cadre
Type
Siège
Pays
Organisation
Idéologie
Positionnement

Le Parti socialiste de France (PSdF) était un parti politique socialiste français, actif de 1902 à 1905.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le Parti socialiste de France est créé en , lors du congrès de Commentry[1] par la fusion du Parti ouvrier français (POF), « marxiste », de Jules Guesde et du Parti socialiste révolutionnaire (PSR) « marxiste et blanquiste » d'Édouard Vaillant (qui comprenait en son sein l'Alliance communiste révolutionnaire).

Le processus de fusion entre le POF et le PSR, est amorcé à la suite de leur condamnation commune, lors du congrès des organisations socialistes tenu salle Wagram à Paris, le , de la participation d'un ministre « socialiste » (Millerand) au gouvernement[2]. Il se concrétise en par la création formelle du Parti socialiste de France, « Unité socialiste révolutionnaire » (USR). Les mois suivants sont consacrés à la construction de l'unité sur le « terrain ».

Son organe, hebdomadaire, est Le Socialiste, ancien organe du POF.

Il tient congrès en à Reims, à Lille et à Paris. En 1904, il annonce 16 000 membres[3]. Lors des élections municipales de 1904 le PSdF perd 3 mairies (Lille, Bourges, Montluçon) et compte 59 conseils municipaux, dont Alfortville, Ivry-sur-Seine, Gentilly, Le Kremlin-Bicêtre dans le département de la Seine.

Le Parti socialiste de France constitue une étape dans l'unification des socialistes français, qui mènera en à la constitution de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) par fusion du Parti socialiste de France et du Parti socialiste français.

Il est dirigé par une « Commission exécutive du Conseil national »[4] de 15 membres, où siègent notamment : Jules Guesde, Édouard Vaillant, Bracke, Louis Dubreuilh, Arthur Groussier, Paul Lafargue etc.

Groupe parlementaire[modifier | modifier le code]

À la suite des élections législatives de 1902, ses députés constituent le « groupe socialiste révolutionnaire ». Le groupe ne compte que 12 membres lors de sa constitution le [5],[6], alors que le groupe des socialistes « jauressistes » compterait 37 élus[7] :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Daniel Ligou, Histoire du socialisme en France, PUF, 1962, p. 162
  2. Georges Lefranc, Le Mouvement socialiste sous la Troisième République (1875-1940), « La marche difficile vers l'unité (1896-1905) », p. 110-112.
  3. D. Ligou, p. 162.
  4. Le Socialiste, N° 1 (nouvelle série), 19-26 octobre 1902, édition reprint par André Rossel, éditions Hier & Demain, 1973, vol. 10.
  5. D. Ligou, p. 159. 14 élus selon D. Ligou, qui nomme Jean-Baptiste Bénézech (Hérault), et Gabriel Baron (Bouches-du-Rhône), sans que ces noms apparaissent dans la source suivante.
  6. Le Socialiste, N° 1, op. cit., « Rapport du groupe socialiste révolutionnaire à la Chambre »
  7. Georges Lefranc, p. 112.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]