Politique étrangère du Suriname — Wikipédia

Le Suriname est membre des Nations Unies, du Mouvement des Non-Alignés et de l’Organisation Mondiale du Commerce, et dispose d'une représentation diplomatique dans douze pays.

Chronologie des relations[modifier | modifier le code]

Devenu indépendant en 1975[1], le Suriname est resté longtemps isolé sur la scène politique régionale du fait de son histoire (seul pays néerlandophone en Amérique), de son enclavement géographique, de ses orientations politiques pendant la Guerre froide (aux côtés de Cuba, du Nicaragua, de la guérilla salvadorienne)[2].

Dans les années 1990, le Suriname s’ouvre et rejoint les organisations régionales en 1995 telles que la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique, la Communauté caribéenne[2].

Pendant le mandat du Président Desi Bouterse, le gouvernement surinamien cherche à diversifier ses partenaires à l’international en se rapprochant notamment de la France, du Maroc, de la Russie, de la Serbie, de la Chine et de l’Inde[2].

Relations avec l'Amérique[modifier | modifier le code]

Le Suriname a des ambassades dans 6 pays américains : le Brésil, Cuba, les États-Unis, le Guyana, le Trinité-et-Tobago, et le Venezuela.

Relations avec le Brésil[modifier | modifier le code]

Le Suriname a une frontière terrestre de 597 km avec le Brésil. La relation avec le Brésil est une priorité pour le Suriname[2]. Le Président Desi Bouterse se rend en visite officielle à Brasilia le au cours de laquelle plusieurs accords de coopération ont été signés[2].

Relations avec le Guyana[modifier | modifier le code]

Le Suriname a une frontière terrestre de 600 km avec le Guyana.

Relations avec les États-Unis[modifier | modifier le code]

En , le secrétaire d'État américain Mike Pompeo se rend au Suriname à la suite d'importantes découvertes pétrolières dans les eux territoriales du pays[3]. Il rencontre et félicite le nouveau président Chan Santokhi, et vante les entreprises américaines face à la concurrence chinoise pour exploiter les ressources naturelles du pays[3].

Relations avec l'Europe[modifier | modifier le code]

La relation du Suriname avec l’Union européenne est fondée sur l’accord UE-ACP de Cotonou, signé en 2000 et révisé en 2005 et 2010. L’article 8 de cet accord prévoit la tenue d’un dialogue politique. Engagé en et s’est poursuivi depuis par des réunions annuelles[2].

L’aide communautaire totale apportée au Suriname depuis l’indépendance est de 165 M€, dont la majeure partie (60%) a été investie dans le secteur des transports, l'appui à la riziculture (9,2 M€ à travers un programme régional du Cariform) et au secteur bananier.

Le Suriname a des ambassades dans trois pays d'Europe : la France, les Pays-Bas et la Belgique.

Relations avec la France[modifier | modifier le code]

Le Suriname partage avec la France une frontière 510 km, sur sa partie frontalière de la Guyane délimitée par le fleuve Maroni[4]. En 2017, le montant des échanges commerciaux entre les deux pays était d'environ 75 millions d'euros[2].

Relations avec les Pays-Bas[modifier | modifier le code]

Le néerlandais est la langue officielle du Suriname.. Les Pays-Bas sont l'ancienne puissance coloniale du Suriname, dont le Suriname a obtenu son indépendance en [1]. Contrairement à la plupart des autres colonies, l'indépendance n'a pas été réclamée par le Suriname, mais essentiellement décidée par les Pays-Bas, soucieux de se déchargée de leurs responsabilités dans cette région[1].

Cette décision a provoqué d'importantes migrations d'habitants du Suriname vers l'ex-puissance coloniale, les Pays-Bas[1]. Ainsi, de nombreux sportifs néerlandais sont d'origine surinamaise, et plus particulièrement des footballeurs, dont plus de 50 ont joué dans l'équipe nationale des Pays-Bas depuis l'indépendance du Suriname[5].

Clarence Seedorf, né au Suriname, entouré par le président Desi Bouterse et la première dame Ingrid Bouterse-Waldring, est l'un des meilleurs joueurs de l'histoire l'équipe des Pays-Bas de football.

Parmi eux, les plus célèbres sont :

En , la Fédération de football (SVB) a déclaré que le Suriname peut désormais aligner en sélection des Néerlandais aux origines surinamaises[13].

Relations avec l'Afrique et le Moyen-Orient[modifier | modifier le code]

Du fait de son importante minorité musulmane, le Suriname est membre de l’Organisation de la Coopération Islamique[2].

Le seul pays d'Afrique dans lequel le Suriame a une ambassade est le Ghana[14]. Leurs Ministres des affaires étrangères se sont rencontrés en et ont signé plusieurs accords, portant notamment sur les exemptions de visa[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Bernard Cassen, « Surinam : Une indépendance qui s'annonce mal », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
  2. a b c d e f g et h Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, « Présentation du Suriname », sur France Diplomatie - Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (consulté le )
  3. a et b Le Figaro avec AFP, « Au Surinam, Pompeo vante la «libre entreprise» américaine face à la concurrence chinoise », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  4. « Au Suriname, le choix de l'industrie - Mines - métaux », L'Usine Nouvelle,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Top 10 : Les Surinamiens qui ont enchanté les Pays-Bas », sur SOFOOT.com (consulté le )
  6. a et b « Les racines surinamiennes du football hollandais », sur L'Humanité, (consulté le )
  7. Encyclopædia Universalis, « RUUD GULLIT », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  8. « Fiche de Jimmy Floyd Hasselbaink (), l'actu le palmares et les stats de Jimmy Floyd Hasselbaink », sur L'Équipe (consulté le )
  9. « Fiche de Edgar Davids (), l'actu le palmares et les stats de Edgar Davids », sur L'Équipe (consulté le )
  10. « Fiche de Patrick Kluivert (), l'actu le palmares et les stats de Patrick Kluivert », sur L'Équipe (consulté le )
  11. « Fiche de Clarence Seedorf (), l'actu le palmares et les stats de Clarence Seedorf », sur L'Équipe (consulté le )
  12. « Fiche de Nigel De Jong (Al Ahli Doha), l'actu le palmares et les stats de Nigel De Jong », sur L'Équipe (consulté le )
  13. « Les Néerlandais pourront désormais jouer pour le Suriname - Fil Info - Etranger - Football », sur Sport24, 2019-11-15cet11:43:47+0100 (consulté le )
  14. a et b (en-US) « Ghana and Suriname to deepen cooperation – Ministry Of Foreign Affairs and Regional Integration » (consulté le )