Rêverie (pièce pour piano) — Wikipédia

Rêverie
L 76 (68)
couverture de la partition
Couverture de la partition, édition E. Fromont (1905).

Genre Pièce pour piano
Nb. de mouvements 1
Musique Claude Debussy
Durée approximative min
Dates de composition 1890
Création
Interprètes Germaine Alexandre

Rêverie est une pièce pour piano de Claude Debussy composée en 1890.

Présentation[modifier | modifier le code]

Rêverie est composé en 1890[1]. L’œuvre est éditée par Choudens en 1891, paraît dans le supplément musical de L'Illustration (no 2751) du , puis chez E. Fromont en 1905[1].

Claude Debussy, dans une lettre écrite à Mme Fromont en 1905, qualifie sa partition « de chose sans importance, faite très vite pour rendre service à Hartmann ; en deux mots : c'est mauvais »[2].

La pièce est cependant célèbre et connaît de multiples transcriptions, notamment pour violon et piano par Alberto Bachmann (Fromont, 1912), pour piano à quatre mains par Henri Woollett (Fromont, 1913) ou pour violoncelle et piano par Ferdinando Ronchini (Fromont, 1914), notamment[2].

La première audition publique connue de l’œuvre est donnée le par la pianiste Germaine Alexandre[2].

Analyse[modifier | modifier le code]

Rêverie est pour le musicologue Harry Halbreich « un petit morceau fort agréable et bien sonnant, d'un charme mélodique un peu facile, mais certain, d'une écriture pianistique élégante et légère[3] ».

Guy Sacre considère qu'il faut « un grand interprète pour dissimuler le côté sirupeux de cette pièce d'autant plus célèbre qu'elle flatte éhontément la sensiblerie de tout un chacun[4] ». Néanmoins, il souligne que le début de l’œuvre, en particulier, est « joliment trouvé » avec sa « mélodie (en fa majeur, andantino sans lenteur), qui s'épand sur une pédale de si bémol (sous-dominante), avec ces syncopes de l'accompagnement qui finissent par perdre le sentiment de la mesure[4] », tout comme, après un intermède central en mi majeur qui évoque Grieg et Borodine, le « retour du thème initial en voix médiane, dans le lacis d'arpèges des parties extrêmes[4] ».

La durée d'exécution moyenne de la pièce est de cinq minutes environ[5].

Dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par le musicologue François Lesure, la Rêverie pour piano porte le numéro L 76 (68)[1] .

Discographie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Lesure 2003, p. 507.
  2. a b et c Lesure 2003, p. 508.
  3. Halbreich 1987, p. 292.
  4. a b et c Sacre 1998, p. 941.
  5. (en) Uncle Dave Lewis, « Rêverie, for piano, CD 76 (L. 68) | Details », sur AllMusic (consulté le )
  6. Christopher Howell, « DEBUSSY Piano Works Vol 1 Thiollier 8.553290 [CH]: Classical CD Reviews », sur MusicWeb-International,
  7. Dan Morgan, « DEBUSSY Piano Works Vol. 3 Chandos CHAN10467 [DM]: Classical CD Reviews », sur MusicWeb-International,
  8. Pierre-Jean Tribot, « Le beau Debussy de Noriko Ogawa », sur ResMusica,
  9. Leslie Wright, « Debussy Early HYPERION CDA68390 [LW] Classical Music Reviews », sur MusicWeb-International,
  10. Pierre Gervasoni, « Coffret : la trajectoire novatrice de Claude Debussy », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]