Symphonie en si mineur de Debussy — Wikipédia

Symphonie en si mineur
L 8 (10)
Image illustrative de l’article Symphonie en si mineur de Debussy
Les Coquelicots, Claude Monet, 1873

Genre symphonie
Nb. de mouvements 1
Musique Claude Debussy
Effectif piano à quatre mains
Durée approximative 10 min
Dates de composition 1880-1881
Dédicataire Nadejda von Meck

La Symphonie en si mineur est une pièce pour piano à quatre mains de Claude Debussy composée entre 1880 et 1881.

Présentation[modifier | modifier le code]

La Symphonie en si mineur a été composée entre décembre 1880 et janvier 1881. Si le manuscrit, conservé au musée Glinka à Moscou, porte la mention de trois mouvements (AndanteAir de balletFinal), la partition ne comporte que le troisième mouvement, qui est un Allegro. L'œuvre est dédiée à la comtesse von Meck, mécène et protectrice du jeune Claude Debussy[1].

Dans une lettre de février 1881, Mme von Meck remercie Debussy de l'envoi de sa « charmante symphonie ». Le manuscrit a été découvert en 1925 par un mathématicien moscovite, K. S. Bogouchesvky, dans un recueil factice d'arrangements à quatre mains. De plus, dans l'album d'Eugénie Vergin, il a écrit le 25 mai 1912, deux mesures d'une « 1re symphonie à jamais inachevée », avec l'indication « lent, majestueux et rythmé », incipit d'un mouvement aujourd'hui perdu[1].

La partition est publiée par N. Gilaïev (en) (Moscou, Muzgiz) en 1933 (rééd. 1965), puis Henle en 1995 (éd. Ernst-Günter Heinemann) et Durand en 2002 (éd. Noël Lee)[1].

Musicalement, cette œuvre de jeunesse déroule un langage postromantique influencé par l'écriture de Tchaïkovski, dont Debussy jouait souvent la musique pendant l'été 1880[2].

Au XXIe siècle, l'œuvre connaît également des orchestrations, de Tony Finno et Colin Matthews, notamment.

Analyse[modifier | modifier le code]

La Symphonie est de forme ternaire[3].

La première partie, bithématique, à quatre temps, notée 4/4, « Allegro ben marcato », est suivie d'une partie médiane à
, « un poco più lento, cantabile », qui repose « sur un dialogue « a due » exposé dans le ton relatif de majeur, et confié aux mains droites des deux partenaires. Réintroduite par une sorte de sonnerie de cor, « piano et sourd », la première partie conduit « più mosso et crescendo jusqu'à la marche en si majeur » sur laquelle aurait dû s'achever avec toute la pompe et l'éclat nécessaires ce qui semble bien avoir été le tout premier projet orchestral de Debussy[4] ».

La durée moyenne d'exécution de la pièce est de dix minutes environ[5].

Dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par le musicologue François Lesure, la Symphonie en si mineur porte le numéro L 8 (10)[1].

Discographie[modifier | modifier le code]

Piano à quatre mains[modifier | modifier le code]

Orchestration[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (fr + en) Yves A. Lado-Bordowsky, « Intégrale de l'œuvre pour deux pianos et piano à quatre mains », p. 3-12, Arion ARN 268128, 1990.
  • François Lesure, Claude Debussy, Paris, Fayard, , 614 p. (ISBN 2-213-61619-1).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Lesure 2003, p. 474.
  2. « Symphonie en si mineur (Claude Debussy) », sur Bru Zane Media Base (consulté le )
  3. Lado-Bordowsky 1990, p. 5.
  4. Lado-Bordowsky 1990, p. 5-6.
  5. (en) « Symphony, for piano, 4 hands, CD 8 ... | Details », sur AllMusic (consulté le )
  6. Pierre Gervasoni, « Coffret : la trajectoire novatrice de Claude Debussy », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  7. Pierre-Jean Tribot, « Fin de l’intégrale Debussy de l’Orchestre de Lyon avec Jun Märkl », sur ResMusica,
  8. Pierre-Jean Tribot, « Intégrale Debussy à Lyon », sur ResMusica,
  9. Vincent Guillemin, « L'Enfant et les Sortilèges et l'Enfant Prodigue par Mikko Franck », sur ResMusica,

Liens externes[modifier | modifier le code]