Raymond Triboulet — Wikipédia

Raymond Triboulet
Illustration.
Fonctions
Député français

(14 ans, 3 mois et 23 jours)
Élection 30 novembre 1958
Réélection 25 novembre 1962
12 mars 1967
30 juin 1968
Circonscription 4e du Calvados
Législature Ire, IIe, IIIe et IVe (Cinquième République)
Groupe politique UNR (1958-1962)
UNR-UDT (1962-1967)
UD-Ve (1967-1968)
UDR (1968-1973)
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur François d'Harcourt

(12 ans et 7 jours)
Élection 10 novembre 1946
Réélection 17 juin 1951
2 janvier 1956
Circonscription Calvados
Législature Ire, IIe et IIIe (Quatrième République)
Groupe politique RI (1946-1951)
RPF (1951-1955)
RS (1956-1958)
Conseiller général du Calvados

(15 ans)
Circonscription Canton de Tilly-sur-Seulles
Prédécesseur Pierre Macaire
Successeur Gérard Triboulet
Sous-préfet de Bayeux

(1 an, 10 mois et 21 jours)
Prédécesseur Pierre Rochat
Successeur Victor Barthélemy
Biographie
Nom de naissance Raymond Triboulet
Date de naissance
Lieu de naissance 1er arrondissement de Paris
Date de décès (à 99 ans)
Lieu de décès Sèvres
Résidence Calvados

Raymond Triboulet est un résistant et homme politique français né le à Paris et mort le à Sèvres[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Licencié en lettres classiques et en droit, Raymond Triboulet devient dans les années 1930, propriétaire terrien en Normandie et journaliste à Paris.

Mobilisé en 1939, fait prisonnier le , il est rapatrié le . Installé en Normandie, il participe au mouvement Ceux de la Résistance.

Secrétaire du Comité départemental de libération du Calvados au moment du débarquement du , il devient le premier sous-préfet des régions libérées et de Bayeux le [2]. Il est nommé en 1946 inspecteur en Rhénanie-Palatinat (zone d'occupation française en Allemagne).

Raymond Triboulet entame alors une carrière politique[2] : il est élu député républicain indépendant du Calvados en 1946, puis au Rassemblement du peuple français (RPF) en 1951 et républicain social en 1956, groupe qu'il préside. Il est ministre des Anciens combattants dans le gouvernement Edgar Faure (2) du au .

Il appartient au comité consultatif chargé d'élaborer la Constitution de la Ve République.

Sous la Ve République, Raymond Triboulet est constamment réélu et siège au Palais-Bourbon de 1958 jusqu'en 1973 sous les étiquettes UNR, UNR-UDT, UD-Ve République et UDR. Il a présidé le groupe parlementaire UDR. Il retrouve le ministère des Anciens combattants dans le gouvernement Michel Debré du au , puis dans le gouvernement Georges Pompidou (1) du au . Il est ensuite ministre délégué à la Coopération dans le gouvernement Georges Pompidou (2) du au où il s'efforce de promouvoir le volontariat en créant l'association France Volontaires. A l’Assemblée Nationale il est aussi Président du groupe d’Amitié France-Israël[3].

Raymond Triboulet a siégé à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe et à l'Assemblée parlementaires des Communautés européennes (actuel Parlement européen). Gaulliste, favorable à l'Europe des patries, il est président du Comité français de l'Union paneuropéenne (Pan-Europe) de 1973 à 1987.

En 1979, il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques[2] au fauteuil de Wilfrid Baumgartner. En 1988, il est délégué de l'Académie à la Séance publique annuelle des Cinq académies. En 1991, Il est président de l'Académie et de l'Institut de France. En 2002, il soutient la candidature présidentielle de Jean-Pierre Chevènement.

Raymond Triboulet a été conseiller général du Calvados[2] et membre du Conseil économique et social de Basse-Normandie. Il s'est impliqué dans le développement économique du département, obtenant par exemple l'implantation du grand centre administratif du Crédit lyonnais à Bayeux en 1963. Il a fondé le Comité du Débarquement en 1945, et en a assuré la présidence pendant 54 ans, jusqu'en 1999. Fondateur du Musée du débarquement d'Arromanches-les-Bains, il a été anobli par la reine Élisabeth II.

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Les Billets du Négus, Les Œuvres Françaises, Paris, 1939.
  • Sens dessus dessous, Bordas, Paris, 1951.
  • Des vessies pour des lanternes, Lecvire, Vire, 1958.
  • Halte au massacre, Bordas, Paris, 1966.
  • Gaston Jean-Baptiste de Renty, Correspondance, édition et notes de Raymond Triboulet, Bibliothèque européenne, Desclée de Brouwer, 1978.
  • Notice sur la vie et les travaux de Wilfrid Baumgartner, Institut de France, .
  • À tous ceux qui sont mal dans leur peau, France Empire, Paris, 1981.
  • Le Dossier du Débarquement, opération port Mulberry, préface de l'ouvrage pédagogique sur le Port d'Arromanches de François Rouillay et Rémy Desquesnes aux Éditions Mak'it, 1984.
  • Un gaulliste de la IVe, Plon, 1985.
  • Un ministre du Général, Plon, 1985.
  • Gaston de Renty 1611-1649, Beauchesne, 1991.
  • F.S.V. Donnison, Civil Affairs and Military Government, North-West Europe, 1944-1946, London, Her Majesty's Stationary Office, 1961, p. 80-81.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. a b c et d Jacques Henry et Gérard Leroux, La Normandie en flamme — Journal de guerre du capitaine Gérard Leroux, officier d'intelligence au régiment de la Chaudière, Condé-sur-Noireau, Édition Charles Corlet, , 454 p. (ISBN 2-85480-078-8, présentation en ligne), p. 9, 15, 404.
  3. (he) « https://www.archives.gov.il/ », sur www.archives.gov.il (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]