Temple de Magna Mater — Wikipédia

Temple de Cybèle
Temple de Magna Mater
Image illustrative de l’article Temple de Magna Mater
Temple de Magna Mater sur un relief modifié provenant de l'Arcus Novus[1],[2]

Lieu de construction Regio X Palatium
Palatin
Date de construction Entre 204 et
Type de bâtiment Temple romain
Le plan de Rome ci-dessous est intemporel.
Carte de la Rome antique montrant la localisation de Temple de Magna Mater.
Temple de Cybèle Temple de Magna Mater
Localisation du temple dans la Rome antique (en rouge)

Coordonnées 41° 53′ 22″ nord, 12° 29′ 06″ est
Liste des monuments de la Rome antique

Le temple de Magna Mater ou temple de Cybèle (en latin : Aedes Magnae Matris) est un temple romain situé sur le Palatin, à Rome.

Localisation[modifier | modifier le code]

Les vestiges en ont été retrouvés au sud de la Domus Tiberiana, sur la pente du Palatin qui donne sur le Circus Maximus. Le temple s'élevait en haut de l'Escalier de Cacus, à l'angle occidental de la colline[3], où des inscriptions relatives à la Magna Mater ont été découvertes[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

La construction d'un sanctuaire dédié à Cybèle est décidée après la consultation de la Sibylle lors de la deuxième guerre punique contre Carthage, en [4]. La divinité, représentée par un bétyle de pierre noire, est amenée à Rome depuis Pessinonte, en Asie mineure[a 1]. La construction commence en et le temple est dédié le 11 avril en par le préteur Marcus Junius Brutus[3] À cette occasion sont institués les ludi megalenses, célébrés devant le temple[4].

L'édifice est détruit dans un incendie en et restauré par Quintus Caecilius Metellus Numidicus, consul en [3].

Le temple est de nouveau endommagé par les flammes en 3 ap. J.-C.[3] Auguste manifeste son attachement au culte de Cybèle, fait restaurer le temple et permet que son épouse Livie soit assimilée à la déesse.

Description[modifier | modifier le code]

Le temple est représenté sur des fragments d'un relief provenant de l'Arcus Novus. Ces fragments ont été réemployés, modifiés et insérés dans la façade de la villa Médicis qui donne vers le jardin. Le temple est représenté comme hexastyle d'ordre corinthien sur un haut podium[1],[2]. Il apparaît sur deux fragments, mais lors de leur reprise, ceux-ci ont été séparés et le temple de la Magna Mater a été transformé en deux temples distincts où des erreurs de perspective sont visibles dans la reprise [5].

Si l'identification avec les vestiges mis au jour près de l'escalier de Cacus est correcte, le temple mesure 33,18 mètres de long pour 17,10 mètres de large[6].

La pierre noire rapportée de Pessinonte était enchâssée dans une statue en argent de la déesse. Elle a peut-être été déplacée dans le temple d'Héliogabale sur le Palatin par l'empereur de ce nom[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  • Sources modernes :
  1. a et b Kinney 1997, p. 131.
  2. a et b Cozza 1958.
  3. a b c d e et f Platner et Ashby 1929, p. 324.
  4. a et b Bayet 1969.
  5. Kinney 1997, p. 130-131.
  6. Platner et Ashby 1929, p. 325.
  • Sources antiques :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Samuel Ball Platner et Thomas Ashby, A topographical dictionary of Ancient Rome, Oxford University Press, .
  • (en) Filippo Coarelli, Rome and environs : an archaeological guide, University of California Press, , 555 p. (ISBN 978-0-520-07961-8).
  • (en) Dale Kinney, « Spolia, Damnatio and Renovatio Memoriae », Memoirs of the American Academy in Rome, vol. 42,‎ , p. 117-148.
  • (it) Lucos Cozza, « Ricomposizione di alcuni rilievi di Villa Medici », Bollettino d'arte, vol. 43,‎ , p. 107-111.
  • (fr) Jean Bayet, Histoire politique et psychologique de la religion romaine, Paris, Payot, 2e éd., , 340 p.