Thomas Couture — Wikipédia

Thomas Couture
Thomas Couture photographié par Étienne Carjat.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Thomas Couture (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Maison de Thomas Couture (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activité
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Mouvement
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Genre artistique
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Distinctions
Œuvres principales

Thomas Couture, né le à Senlis et mort le à Villiers-le-Bel, est un peintre français. Réputé pour ses compositions historiques, il fut un important enseignant sous le Second Empire. Son œuvre la plus connue est Les Romains de la décadence[1].

En 1826, la famille de Thomas Couture s’installe de Senlis à Paris, où il étudie à l'École des arts et métiers puis à l'École des beaux-arts de Paris. En 1830, il entre dans l'atelier d'Antoine Gros[1] puis de Paul Delaroche. Après six échecs au concours du prix de Rome, il finit par en obtenir le deuxième prix en 1837[1].

Il expose dès 1840 au Salon où il est médaillé en 1847 pour Les Romains de la décadence (Paris, musée d'Orsay). Le , il est nommé chevalier de la Légion d'honneur. Peu après ce succès, Thomas Couture ouvre un atelier[2] indépendant qui concurrence l'École des beaux-arts en formant les meilleurs talents de la peinture historique. Tout au long de sa vie il forma des artistes dont Pierre Puvis de Chavannes, qui resta peu longtemps, Édouard Manet qui, malgré ses rapports conflictuels avec Couture, fréquenta son atelier durant six ans et demi[3], ou l'Américain Charles Caryl Coleman. Il a également influencé des peintres comme Fritz Zuber-Bühler[4].

Dès la fin des années 1840, il obtient des commandes de l'État et du clergé pour des peintures murales, cependant il n'achèvera jamais les deux premières commandes, tandis que la troisième rencontre peu de succès.

Jules Desfossé, qui fonda la manufacture de papiers peints Desfossé en 1851, commanda à Thomas Couture un tableau Les Prodigues ou Le Souper de Pierrot ou Le Souper à la maison d'Or[5], afin d'être présenté à l'Exposition universelle de 1855, dans le cadre du panorama des jardins des Champs-Élysées. Ce tableau représente des personnages attablés après une nuit d'orgie. À côté de ce tableau, Jules Desfossé présente L'Automne d'Auguste Clésinger et Le Jardin d'Armide d'Édouard Muller.

Déçu, il quitte Paris en 1860 et retourne à Senlis, sa ville natale, où il poursuit son enseignement.

En 1867, il publie Méthode et entretiens d'atelier[6], un ouvrage détaillant ses conceptions sur l'art et sa technique.

À un éditeur qui lui propose d'écrire une autobiographie, Thomas Couture répond : « La biographie est l'exaltation de la personnalité… et la personnalité est le fléau de notre époque[7] ».

Il meurt le dans une demeure de Villiers-le-Bel dite le Château[1],[8], où il vécut, et est inhumé le lendemain à Paris au cimetière du Père Lachaise (4ème division)[9], en présence de nombreuses personnalités dont ses anciens élèves Alfred Arago, Armand-Dumaresq, Barbedienne, Monginot et Stevens[10]. Son monument funéraire est l'œuvre du sculpteur Louis-Ernest Barrias[11].

Collections publiques

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Horace et Lydia, Baltimore, Walters Art Museum.
Étude de détail pour “Les Romains de la décadence” : Les deux philosophes (1847), Paris, Petit Palais.
Jeune fille endormie, 1850, musée des Beaux-Arts de Chartres.
Jeune fille endormie (1850), musée des Beaux-Arts de Chartres.
Portrait de George Sand (vers 1850), château de Versailles.
La Prière (vers 1860), Beauvais, MUDO - Musée de l'Oise.
Jeune batteur (1857), Detroit Institute of Arts.

États-Unis

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Royaume-Uni

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Notes et références

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  1. a b c et d « Mort de Thomas Couture », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  2. « Paris au jour le jour », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  3. Dès ses premiers jours à l'atelier, Manet disait : « Je ne sais pas pourquoi je suis ici ; quand j'arrive à l'atelier, il me semble que j'entre dans une tombe. » − cité par Paul Jamot, d'après les souvenirs d'Antonin Proust, dans son article « Manet », Revue de Paris, 1932.
  4. « Fritz Zuber-Buhler », sur historyofpainters.com (consulté le ).
  5. Papier peint conservé à Paris au musée des Arts décoratifs.
  6. Consultable sur books.google.fr.
  7. « Peintres - Dessinateurs - Graveurs », sur appl-lachaise.net (consulté le ), COUTURE Thomas (1815-1879).
  8. Archives départementales du Val-d'Oise, acte de décès dressé à Villiers-le-Bel le 30/03/1879, vues 63 et 64 / 223.
  9. appl, « COUTURE Thomas (1815-1879) », sur Cimetière du Père Lachaise - APPL, (consulté le )
  10. « Paris au jour le jour », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  11. Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 234
  12. « L'Enrôlement des volontaires de 1792 », notice no 000PE026632, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  13. Bénédicte Ottinger, Caroline Joubert, Damoclès. Thomas Couture, coll. « L'œuvre en question », no 6, Caen, Musée des Beaux-Arts de Caen, 2009.
  14. « Adolphe Moreau », notice no 000PE000720, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  15. « Jeune Femme en buste les épaules dénudées », notice no 000PE013391, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  16. « Romains de la Décadence », sur Musée d'Orsay (consulté le ).
  17. « Étude de nu », notice no 000PE000722, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  18. « Figure de Pifferaro », notice no 000PE000717, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  19. « Étude de détail pour “Les Romains de la décadence” : Les deux philosophes », notice sur parismuseescollections.paris.fr.
  20. « Thomas Couture », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le ).
  21. « Académie masculine », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le ).
  22. « Jeune italienne », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le ).
  23. « La commandite », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le ).
  24. « Le denier de Saint Pierre », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le ).
  25. « Le retour de l’audience », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le ).
  26. « L’écluse du moulin Saint-Rieul près de Senlis », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le ).
  27. « Portrait de Jean Couture », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le ).
  28. « Portrait de jeune garçon », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le ).
  29. « Portrait de la baronne Marie-Marguerite d’Astier de la Vigerie, née Chaussée », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le ).
  30. « Saint Rieul », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le ).
  31. « Tête d’ange, étude pour Mater Salvatoris, décor de la chapelle de la Vierge à l’église Saint-Eustache (Paris) », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le ).
  32. « La Noblesse », sur musees.ville-senlis.fr (consulté le ).
  33. Catalogue de la 27e Exposition d'Amiens de 1885, p. 23.

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Bibliographie

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  • (en) Albert Boime, Thomas Couture and the eclectic vision, New Haven, Yale University Press, , xxii, 683, ill. ; 27 cm (ISBN 978-0-300-02158-5, OCLC 802698958, lire en ligne).
  • Marie-Jeanne Grosset-Clergeau, Catalogue raisonné des peintures de Thomas Couture demeurées dans les collections publiques en France : Thèse de 3e cycle en Histoire de l’art Paris 4, 1987, Lille 3, ANRT, , 5 microfiches ; 11 x 15 cm (OCLC 468707810).
  • Bénédicte Ottinger (Exposition tenue au Musée d’art et d’archéologie, Senlis, sept. 2003), Thomas Couture, 1815-1879 : portraits d’une époque, Paris, Somogy, coll. « Cahiers Thomas Couture, no 2 », , 63 p., ill. (certaines en coul.) ; 24 cm (ISBN 978-2-85056-684-4, OCLC 757422027, lire en ligne).

Liens externes

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