Yūichirō Tamaki — Wikipédia

Yūichirō Tamaki
玉木 雄一郎
Illustration.
Tamaki en 2016.
Fonctions
Président du Parti démocrate du peuple
En fonction depuis le
(5 ans, 11 mois et 21 jours)
Avec Kōhei Ōtsuka (ja)
( - )
Prédécesseur Parti créé
Président du Parti de l'espoir

(5 mois et 27 jours)
Avec Yuriko Koike
(10 - )
Élection 10 novembre 2017
Prédécesseur Yuriko Koike
Représentant du Japon
En fonction depuis le
(14 ans, 7 mois et 28 jours)
Élection 30 août 2009
Réélection 16 décembre 2012
14 décembre 2014
22 octobre 2017
31 octobre 2021
Circonscription 2e de Kagawa
Législature 45e, 46e, 47e, 48e et 49e
Prédécesseur Yoshio Kimura (ja)
Biographie
Date de naissance (54 ans)
Lieu de naissance Sangawa (Kagawa, Japon)
Nationalité Japonaise
Parti politique PDJ (2005-2016)
PDP (2016-2017)
PE (2017-2018)
PDP (depuis 2018)
Diplômé de Université de Tokyo
Harvard Kennedy School
Site web tamakinet.jp

Signature de Yūichirō Tamaki玉木 雄一郎

Yūichirō Tamaki (玉木 雄一郎, Tamaki Yūichirō?), né le à Sangawa dans la préfecture de Kagawa, est un homme politique japonais, président du Parti démocrate du peuple depuis 2018. Représentant du Japon depuis 2009, il a d'abord été successivement membre du Parti démocrate, du Parti démocrate progressiste et du Parti de l'espoir, qu'il dirige entre 2017 et 2018.

Jeunesse et carrière administrative[modifier | modifier le code]

Dernier fils d'un agriculteur[1], Tamaki est né le dans le bourg de Sangawa, dans le district d'Ōkawa — aujourd'hui la ville de Sanuki —, dans la préfecture de Kagawa[2]. Il est diplômé de la faculté de droit de l'université de Tokyo et titulaire d'un master obtenu à la John F. Kennedy School of Government de l'université d'Harvard[3].

Sa carrière commence dans l'administration publique. Il est d'abord inspecteur adjoint au sein du bureau du budget du ministère des Finances, puis directeur de la division des affaires juridiques et administratives du bureau régional des impôts d'Osaka[3]. Il travaille ensuite pour le bureau des affaires moyen-orientales et africaines du ministère des Affaires étrangères avant d'être nommé au poste de secrétaire spécialisé du bureau du Cabinet auprès du ministre d'État chargé des Missions spéciales[2].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Parti démocrate du Japon[modifier | modifier le code]

Il se présente aux élections législatives de septembre 2005 dans la deuxième circonscription de Kagawa, sous les couleurs du Parti démocrate du Japon (PDJ), mais est battu par le député sortant Yoshio Kimura (ja), du Parti libéral-démocrate (PLD), qui recueille environ 30 000 voix de plus[4]. Tamaki figure simultanément sur la liste du Parti démocrate dans la circonscription proportionnelle de Shikoku (ja) mais échoue à être élu[5].

À nouveau candidat dans la deuxième circonscription de Kagawa lors des élections législatives d'août 2009, il en sort cette fois gagnant avec 57,2 % des voix, contre 41,3 % pour Yoshio Kimura, et entre à la Chambre des représentants[5]. Il est ensuite successivement réélu en décembre 2012 et 2014, recueillant respectivement 50,0 et 55,8 % des voix face à son adversaire libéral-démocrate Takakazu Seto (ja)[5].

En , il est candidat à la présidence du Parti démocrate progressiste (Minshintō), successeur du PDJ, contre Seiji Maehara et Renhō[6], mais c'est cette dernière qui remporte le scrutin, Tamaki n'arrivant que troisième[7].

Parti de l'espoir[modifier | modifier le code]

Candidat aux élections législatives anticipées d'octobre 2017 sous l'étiquette du Parti de l'espoir (PE), récemment créé par Yuriko Koike, Tamaki conserve son siège malgré les résultats mitigés de cette nouvelle formation, qui n'envoie que 50 députés à la Chambre des représentants[8].

Le , Tamaki accède au poste de coprésident du PE après sa victoire face à Hiroshi Ōgushi (ja) lors d'un scrutin interne. Le coprésident a pour mission de représenter le mouvement à la Diète pendant que Koike, la fondatrice, se consacre à son poste de gouverneur de Tokyo[9]. Celle-ci renonce finalement à la présidence du parti le , laissant Tamaki seul aux commandes[8].

Parti démocrate du peuple[modifier | modifier le code]

En , une partie du PE et une partie du Minshintō fusionnent et forment le Parti démocrate du peuple (PDP) sous l'impulsion du Rengō, la plus grande fédération syndicale japonaise, dans le but de réunir les forces d'opposition[10]. Tamaki codirige d'abord le nouveau parti avec Kōhei Ōtsuka (ja) mais, le , il en devient le seul président après avoir remporté l'élection interne contre Keisuke Tsumura (ja)[11].

Moins de deux ans plus tard, lors d'un congrès du PDP en , le parti décide à une large majorité de fusionner avec le Parti démocrate constitutionnel (PDC) le mois suivant. Seule une minorité de parlementaires, dont Tamaki, se prononce contre ce choix, mais ils ne sont pas suivis[12]. Les jeunes membres du parti, en particulier, sont insatisfaits de la direction du mouvement depuis qu'il a perdu deux sièges aux élections à la Chambre des conseillers du Japon de 2019, et poussent à l'union. Le PDC avait déjà proposé la fusion des deux partis en , mais des désaccords l'avaient empêchée. Un accord avait finalement pu être trouvé après qu'un compromis proposé par Tamaki eut été adopté[12]. Néanmoins, le moment venu, ce dernier rejette l'union et déclare qu'il compte former un parti distinct lorsque celle-ci aura eu lieu. Il se dit notamment en désaccord avec le PDC au sujet de la taxe sur la consommation et de la révision de la constitution[12].

En septembre, alors que la majorité des membres du PDP l'ont quitté pour le PDC, un petit groupe mené par Tamaki s'y refuse et perpétue l'existence du PDP[13]. Après la séparation, Tamaki cesse de se coordonner avec les autres partis d'opposition pour attaquer le PLD et, en , il attaque le Parti communiste japonais (PCJ) en déclarant que sa doctrine est une forme de totalitarisme[13].

Lors des élections législatives d'octobre 2021, Tamaki est confortablement réélu avec 63,5 % des voix, contre 36,5 % pour Takakazu Seto (PLD), qu'il affronte pour la quatrième fois[5]. Son parti n'obtient cependant que 11 sièges de représentants, dont 5 à la proportionnelle[13]. En 2022, il soutient la première version du budget proposée par le gouvernement, suscitant le mécontentement d'une partie des sympathisants du PDP[14].

Il en est néanmoins réélu président le , recueillant les voix de 14 des 21 parlementaires du mouvement et de 80 % des membres contre son adversaire Seiji Maehara[14]. Pendant la campagne, Tamaki et Maehara s'opposent particulièrement au sujet de l'attitude à adopter vis-à-vis de la coalition au pouvoir composée du PLD et du Kōmeitō : tandis que Tamaki n'exclut pas un rapprochement avec ceux-ci, Maehara préfère rechercher la confrontation et s'associer avec les autres partis d'opposition non communistes[14]. La victoire de Tamaki ne met cependant pas fin au conflit interne[14]. En novembre, Maehara quitte le PDP avec quatre autres parlementaires pour former sa propre organisation[15].

Prises de position[modifier | modifier le code]

À l'occasion d'un débat avec Hiroshi Ōgushi (ja) en vue de l'élection du coprésident du Parti de l'espoir en 2017, Tamaki déclare qu'il préférerait amender la loi de 2015 sur les forces d'autodéfense plutôt que l'abroger[16]. Il se dit aussi favorable à une révision constitutionnelle car, selon lui, ne pas définir de cadre pour les Forces japonaises d'autodéfense donne trop de latitude à l'autorité du Premier ministre Shinzō Abe en la matière[16]. Il critique en outre la manière dont le programme de formation technique interne destiné aux travailleurs étrangers est organisé[16].

En janvier 2020, il dit souhaiter que la loi permette aux femmes mariées de conserver leur nom de naissance et déplore le refus du gouvernement d'adopter cette mesure qui, de son point de vue, faciliterait le mariage des jeunes couples[17]. En , il assiste aux funérailles d'État de l'ancien Premier ministre Shinzō Abe mais, faisant écho aux critiques d'autres membres de l'opposition, propose que la Diète discute des règles en la matière pour éviter toute confusion[18].

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Année Parti Circonscription Voix % Rang Issue
2005[19] PDJ 2e de Kagawa 70 177 38,91 2e Battu
2009[20] 109 863 57,17 1er Élu
2012[21] 79 153 50,04
2014[22] 78 797 55,82
2017[23] PE 82 345 55,49
2021[24] PDP 94 530 63,50

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (ja) « 国民民主 玉木雄一郎代表 - 初陣の勝利、墓前に誓う », Nikkei,‎ (consulté le ).
  2. a et b (ja) « 国会議員名鑑:玉木 雄一郎(たまき ゆういちろう) », Sankei shinbun,‎ (consulté le ).
  3. a et b (ja) Chambre des représentants du Japon, « TAMAKI Yuichiro », sur shugiin.go.jp, (consulté le ).
  4. (ja) « 小選挙区 香川 : 開票結果 : 総選挙2005 », sur Yomiuri Online (consulté le ).
  5. a b c et d (ja) « 玉木雄一郎 衆議院議員「選挙区と選挙結果」(全期間) », sur kokkai.sugawarataku.net,‎ (consulté le ).
  6. (en) Tomohiro Osaki, « Renho, Maehara, Tamaki launch campaigns for DP presidency », The Japan Times, (consulté le ).
  7. (ja) « 民進党、新代表に蓮舫氏を選出 初回投票で過半数獲得 », Nikkei,‎ (consulté le ).
  8. a et b (en) Robin Harding, « Japan’s Yuriko Koike resigns as Party of Hope leader », Financial Times, (consulté le ).
  9. (en) Tomohiro Osaki, « Party of Hope picks Yuichiro Tamaki to serve as co-leader alongside founder Yuriko Koike », The Japan Times, (consulté le ).
  10. (ja) Takeshi Yano, « 国民民主党(2018年結成)こくみんみんしゅとう », sur Kotobank,‎ (consulté le ).
  11. (en) Kyodo News, « Yuichiro Tamaki chosen as sole leader of the Democratic Party for the People, Japan's second largest opposition party », The Japan Times, (consulté le ).
  12. a b et c (en) Ryuichi Yamashita, Hiroki Koizumi et Maho Yoshikawa, « Japan’s largest opposition parties to merge in September », Asahi shinbun, (consulté le ).
  13. a b et c (en) Robert J. Pekkanen et Steven R. Reed, « The Democratic Party for the People », dans Japan Decides 2021: The Japanese General Election, Springer Nature, (lire en ligne), p. 66.
  14. a b c et d (en) Nozomi Matsui et Takashi Narazaki, « Tamaki stays as DPP leader; and still willing to cozy up to LDP », Asahi shinbun, (consulté le ).
  15. (en) Kyodo News, « Former Foreign Minister Maehara to form new party », The Japan Times, (consulté le ).
  16. a b et c (en) Tomohiro Osaki, « Kibo no To leadership contenders detail opposing views on security laws and Constitutional revision », sur The Japan Times, (consulté le ).
  17. (en) « DPP chief cites ruling party jeers over separate surname issue », Asahi shinbun, (consulté le ).
  18. (en) Tamiyuki Kihara, Shohei Sasagawa et Mari Fujisaki, « Opposition leaders continue criticism of Abe state funeral », Asahi shinbun, (consulté le ).
  19. (ja) « 香川2区 - 第44回衆議院議員選挙 », sur go2senkyo.com (consulté le ).
  20. (ja) « 香川2区 - 第45回衆議院議員選挙 », sur go2senkyo.com (consulté le ).
  21. (ja) « 香川2区 - 第46回衆議院議員選挙 », sur go2senkyo.com (consulté le ).
  22. (ja) « 香川2区 - 第47回衆議院議員選挙 », sur go2senkyo.com (consulté le ).
  23. (ja) « 香川2区 - 第48回衆議院議員選挙 », sur go2senkyo.com (consulté le ).
  24. (ja) « 香川2区 - 第49回衆議院議員選挙 », sur go2senkyo.com (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]