1871 en Lorraine — Wikipédia

Chronologies
1868 1869 1870  1871  1872 1873 1874
Décennies :
1840 1850 1860  1870  1880 1890 1900
Siècles :
XVIIe XVIIIe  XIXe  XXe XXIe
Millénaires :
-Ier Ier  IIe  IIIe
Chronologies géographiques
Antarctique
Chronologies thématiques
Calendriers



Cette page est une liste d'événements qui se sont produits durant l'année 1871 en Lorraine.

Éléments contextuels[modifier | modifier le code]

L'Alsace Lorraine dans l'empire allemand.

Événements[modifier | modifier le code]

Carte du nord-est de la France montrant la frontière de l'Empire germanique séparant le Haut-Rhin de l'actuel Territoire-de-Belfort, rajoutant deux cantons vosgiens au Bas-Rhin, coupant l'ancien département de la Meurthe en son tiers nord-est et l'ancien département de la Moselle en son quart ouest. Les deux territoires nord-est ont formé le département actuel de la Moselle et ceux du sud-ouest l'actuel département de Meurthe-et-Moselle.
Départements lorrains avant 1871, figurés par les différentes couleurs. En noir, le tracé des limites actuelles de départements
Gustave Steinheil.
  • Début des travaux qui feront de Metz le plus grand camp retranché d'Europe[4].
  • Ouverture de la Mine de Moulaine[5].
  • Achèvement des travaux de la Basilique Saint-Epvre de Nancy, commencés en 1863[6].
  • Les habitants des territoires annexés par l'Allemagne en 1871 avaient la possibilité de rester Français, en quittant leur région pour rejoindre la France. Ces personnes, appelées optants, furent estimées au nombre de 50 000, dont 11 200 en Lorraine, et une partie d'entre elles s'installa en Lorraine française, surtout à Nancy, à tel point que le rapport des populations entre Metz et Nancy s'inversa, passant de 2:1 à 1:2. Le rattrapage démographique de Nancy par rapport à Metz, contraint par ses fortifications, avait cependant débuté dès la restauration française et en 1870 les populations des deux villes étaient équivalentes[7].
  • Après la guerre, on initie la construction de fortifications de part et d'autre de la frontière, selon les théories de Séré de Rivières côté français et de Hans von Biehler côté allemand. Les forts de Metz et ceux de Thionville, intégrés aux fortifications de la Moselstellung, répondent aux forts de Verdun, Toul, Villey-le-Sec ou Mont-lès-Neufchâteau.
  • Gustave Steinheil est élu député des Vosges de 1871 à 1872, siégeant à la droite de l'hémicycle.
  • Eduard von Möller est nommé Oberpräsidenten du Reichsland Elsaß-Lothringen. Il occupera ce poste jusqu'en 1879.

Janvier[modifier | modifier le code]

Février[modifier | modifier le code]

Charles de Ravinel.

Mars[modifier | modifier le code]

Citadelle de Bitche.
  • 1er mars : « ... Livrés au mépris de toute justice et par un odieux abus de la force à la domination de l'étranger, nous avons un dernier devoir à remplir. Nous déclarons encore une fois nul et non avenu un pacte qui dispose de nous sans notre consentement. La revendication de nos droits reste à jamais ouverte à tous et à chacun, dans la forme et la mesure que notre conscience nous dictera. Au moment de quitter cette enceinte... la pensée suprême que nous trouvons au fond de nos cœurs est une pensée d'inaltérable attachement à la patrie dont nous sommes violemment arrachés... Vos frères d'Alsace et de Lorraine, séparés en ce moment de la famille commune, conservent à la France absente de leurs foyers une affection fidèle jusqu'au jour où elle viendra y reprendre sa place[12]. »
  • 12 mars : contrainte par l'armistice, la Citadelle de Bitche ouvre ses portes sans avoir capitulé[11].
  • 25 mars : les troupes Françaises quittent Bitche après un siège de 230 jours, du 8 août 1870 au 26 mars 1871 ! Sur ordre du nouveau gouvernement. La garnison qui ne s'est pas rendue, sort de la forteresse avec armes, bagages et canons de campagne pour regagner les lignes françaises[13].
  • 26 mars : les troupes allemandes pénétrèrent à Bitche par la porte de Phalsbourg où le commandant Teyssier remit les clefs de la place au colonel Kohlermann. La veille, le maire de Bitche, Monsieur Lamberton, avait demandé à ses concitoyens de ne pas huer les Allemands par crainte de représailles. Après avoir été française depuis 1766, la ville de Bitche devenait allemande.

Mai[modifier | modifier le code]

Juin[modifier | modifier le code]

Juillet[modifier | modifier le code]

Musée lorrain, tour de l'horloge.
  • Un incendie au Musée lorrain de Nancy détruit la galerie, la tour de l'horloge ainsi que la toiture du palais du duc Antoine[16].

Août[modifier | modifier le code]

  • 16 août : publication par la Chancellerie du Reich du décret relatif à l'option offrant la possibilité aux habitants des territoires occupés de rester Français à condition d'émigrer vers la France[11]

Septembre[modifier | modifier le code]

Décembre[modifier | modifier le code]

  • 30 décembre : loi sur l'organisation civile de l'Alsace-Lorraine comprenant le paragraphe dit de la dictature[9].

Naissances[modifier | modifier le code]

Louis Madelin.
Albert Lebrun en 1932

Décès[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Henri Tribout de Morembert  : La musique à Metz à travers les âges, in Académie nationale de Metz, 1979 (p. 45).
  2. Jean-Christophe Diedrich: Un loisir urbain, les cafés-concerts en Lorraine allemande et française 1870-1914, in Divertissements et loisirs dans les sociétés urbaines à l'époque moderne et contemporaine, Tours, Presses universitaires François-Rabelais et Maison des sciences de l’Homme, 2005 (p. 225-242).
  3. Fabienne Fischer, Alsaciens et Lorrains en Algérie : histoire d'une migration, 1830-1914, 1999 (ISBN 2906431435 et 9782906431430)
  4. Emile Goré - La Lorraine - p. 43 - Ed Dory à Nancy
  5. « Les mines de fer en Lorraine (France) », sur industrie.lu (consulté le ).
  6. https://structurae.net/fr/ouvrages/basilique-saint-epvre-de-nancy
  7. René Bour, Histoire de Metz, p. 201, 1979
  8. a et b Laurent Martino, Histoire chronologique de la Lorraine : des premiers Celtes à nos jours, Nancy, Editions place Stanislas, , 221 p. (ISBN 9782355780387), p. 164
  9. a b c d et e Alsace Lorraine, histoire d'un pays perdu de 1870 à nos jours - François Roth - Éditions Place Stanislas 2010 - (ISBN 978-2-35578-050-9) - Page 16
  10. Bibliographie de la France, vol. 60, 1871 pg 141 [1]
  11. a b c d et e Laurent Martino, Histoire chronologique de la Lorraine : des premiers Celtes à nos jours, Nancy, Editions place Stanislas, , 221 p. (ISBN 9782355780387), p. 165
  12. Extrait de la déclaration des députés de l'Alsace et de la Lorraine à l'assemblée Nationale réunie à Bordeaux le 1er mars 1871 pour ratifier le traité de paix avec l'Allemagne.
  13. a et b Jean Vartier, La vie quotidienne en Lorraine au XIXème siècle, Hachette littérature, , 32 p. (lire en ligne), p. 18
  14. https://structurae.net/fr/ouvrages/poste-principale
  15. https://www.kronobase.org/timeline-une_loi_conc%C3%A8de_100k_ha_de_terres_aux_alsaciens_et_lorrains_d%C3%A9sireux_de_sinstaller_en_alg%C3%A9rie-52319.html
  16. L'EST REPUBLICAIN - 130 ANS D'ACTUALITES - 1889-2019 - ISSN 2608-0591 - Page 77
  17. Laurent Martino, Histoire chronologique de la Lorraine : des premiers Celtes à nos jours, Nancy, Editions place Stanislas, , 221 p. (ISBN 9782355780387), p. 166
  18. Archives des Vosges, commune de Saulxures-sur-Moselotte, acte de naissance no 19, année 1871 (page 10/30)
  19. Georges Baumont, "Fernand Baldensperger, pseudonyme littéraire Fernand Baldenne, article nécrologique cité infra.
  20. Relevé généalogique sur Filae
  21. Lewel