Cauchemar (Buffy) — Wikipédia

Cauchemar
Épisode de Buffy contre les vampires
Titre original Restless
Numéro d'épisode Saison 4
Épisode 22
Réalisation Joss Whedon
Scénario Joss Whedon
Diffusion Drapeau des États-Unis États-Unis : sur The WB

Drapeau de la France France : sur M6

Chronologie
Liste des épisodes

Cauchemar est le 22e et dernier épisode de la quatrième saison de la série télévisée Buffy contre les vampires. Comme beaucoup d'épisodes écrits et réalisés par le créateur du show Joss Whedon, (Un silence de mort, ou Que le spectacle commence, par exemple) cet épisode présente plusieurs particularités formelles et narratives, qui découlent du synopsis. La quasi-totalité de l'intrigue se déroule en effet à l'intérieur des rêves des quatre personnages principaux aux origines de la série. Formellement, l'univers onirique permet à Whedon de multiplier les expériences visuelles ou sonores. Sur le plan narratif, l'épisode présente le bilan sur les personnages que le spectateur suit depuis quatre ans, et annonce de façon cryptée certains événements de la cinquième saison.

Résumé[modifier | modifier le code]

Après avoir invoqué l'esprit de la Première Tueuse et uni leur essence pour combattre Adam dans l'épisode précédent, Willow, Alex, Giles et Buffy se retrouvent pour une soirée vidéo chez Joyce Summers. Ils s'endorment tous quasi-instantanément. Le scénario suit les rêves de chacun. Il apparaît progressivement que la première Tueuse qu'ils ont invoquée tente de les tuer dans leur sommeil. À la fin de l'épisode, on apprend que l'origine des pouvoirs de Buffy sera un sujet important dans la prochaine saison.

Rêve de Willow[modifier | modifier le code]

Willow est dans la chambre de Tara en train d'écrire au pinceau l'Hymne à Aphrodite de Sappho sur le dos de Tara. Tara fait remarquer qu'elles n'ont pas encore trouvé son nom. Willow lui demande si elle parle de Miss Kitty Fantastico et lui dit que c'est normal, elle n'est pas encore une adulte. Willow regarde par la fenêtre où se trouve un désert éblouissant et dit qu'elle va être en retard à son cours d'art dramatique. Elle se retrouve ensuite en plein milieu de répétitions pour la pièce Mort d'un commis voyageur, où Riley Finn joue « le cow-boy ». Au moment de monter sur scène, elle se retrouve en fait à réaliser un exposé sur Le Lion, la Sorcière blanche et l'Armoire magique devant ses anciens camarades s'ennuyant ostensiblement et Tara et Oz en train de flirter. Elle est tuée par la première tueuse, qui lui aspire son esprit.

Rêve d'Alex[modifier | modifier le code]

Le rêve d'Alex commence à l'endroit où le groupe s'est endormi. Alors qu'une version alternative d’Apocalypse Now tourne, Alex se lève pour aller aux toilettes. Sur le chemin, il est l'objet d'une tentative de séduction par Joyce, la mère de Buffy. Aux toilettes, il est observé par l'ensemble de l'Initiative et décide de changer de lieu. Il se retrouve alors dans un parc pour enfants où Buffy joue dans un bac à sable de la taille d'un désert et Spike et Giles font de la balançoire. Il se retrouve ensuite dans un camion de vendeur de glace avec Anya, mais décide de rejoindre Willow et Tara à l'arrière. Il se retrouve à nouveau devant Giles, qui lui explique ce qui se passe dans les rêves, mais en français. Alex rejoue ensuite une scène d’Apocalypse Now où le Colonel Walter Kurtz est remplacé par le proviseur Snyder. La première tueuse le tue en lui arrachant le cœur.

Rêve de Giles[modifier | modifier le code]

Giles tente d'hypnotiser Buffy dans un appartement entièrement vide hormis la chaise sur laquelle elle est assise mais Buffy se met à rire. Le rêve passe ensuite à une scène où il est à la fête foraine avec Olivia et Buffy et ne cesse de réprimander cette dernière. Giles commence à comprendre que quelque chose ne va pas mais il rencontre Spike qui pose dans sa crypte pour une séance photo pour touristes. Il arrive ensuite au Bronze où il discute avec Willow et Alex de ce qui est en train de leur arriver pendant qu'Anya raconte une histoire drôle sur scène. Giles commence alors à donner ses instructions à Alex et Willow en chantant mais il y a une coupure de son. Il rampe alors sous la scène en remontant le câble de son et réalise qu'il a affaire à la Première Tueuse juste avant que celle-ci ne le scalpe.

Rêve de Buffy[modifier | modifier le code]

Buffy se trouve dans sa chambre et contemple le lit qu'elle vient de faire avec Faith. Tara apparaît alors pour lui donner des indications cryptiques et la prévenir de revenir avant l'aurore (« Dawn » en anglais). Buffy se met alors en quête du Scooby-gang, d'abord à l'université, où elle rencontre sa mère qui vit dans les murs, puis à l'Initiative, où Riley lui annonce qu'il a été nommé Ministre de la Santé et établit des plans de domination mondiale avec Adam. Une voix annonce que les démons attaquent et Buffy ouvre son sac pour y chercher des armes mais ne trouve que de la boue qu'elle s'étale sur le visage. Elle se retrouve ensuite dans le désert où elle rencontre enfin la Première Tueuse, dont Tara traduit les paroles. La Première Tueuse l'avertit qu'elle ne peut avoir d'amis et doit agir seule mais Buffy rejette ses avis et les deux tueuses se battent, d'abord dans le désert puis dans la maison Summers. Buffy réalise alors qu'elle peut mettre fin au combat en niant l'existence de la Première Tueuse et celle-ci disparaît.

Conclusion[modifier | modifier le code]

Tous les quatre se réveillent alors et, plus tard, Giles leur explique qu'ils ont provoqué la colère de la Première Tueuse à cause du sort d'union qu'ils ont utilisé pour battre Adam, niant ainsi le fait que la Tueuse est la source du pouvoir. L'épisode (et la saison) se termine sur Buffy se tenant devant la porte de sa chambre et se remémorant ce que lui a dit Tara dans son rêve à propos du fait qu'elle croyait savoir ce qui l'attendait mais qu'elle « commençait à peine ».

Production[modifier | modifier le code]

L'épisode clôt la saison et introduit également, avec l'apparition de la Première Tueuse, le thème de la saison 5 sur la signification d'être une tueuse de vampires[1]. Contrairement aux deux saisons précédentes, Joss Whedon ne voulait pas terminer par un point culminant. Il souhaitait faire quelque chose de différent, et se concentrer sur les quatre personnages originaux et leur évolution depuis le début de la série. L'épisode est donc une étude de ces quatre personnages à travers leurs rêves, avec l'intrusion de la tueuse primitive dans chacun d'entre eux comme seule structure narrative[1].

Ce projet impliquait que Whedon, qui selon lui prépare méticuleusement les scénarios et le tournage de ces épisodes, anticipant tout, devait changer de méthode. « Je ne pouvais pas savoir où j'allais. Je me suis seulement assuré que les images étaient en harmonie avec les personnages et la dynamique du récit. » Hormis ce souci, il affirme avoir procédé par association libre et écrit une sorte de poème symphonique de 40 minutes, ce qui l'aurait « libéré ». Il définit ce travail comme un « exercice de style » formateur pour le travail d'écriture, autant que le fut la préparation de Un silence de mort[2].

Au niveau de l'esthétique, Whedon a beaucoup puisé son inspiration dans L'Anglais, de Steven Soderbergh, et dans Eyes Wide Shut. Il a également utilisé différentes techniques cinématographiques pour accentuer l'impression d'onirisme qui se dégage de l'épisode : de longs travellings pour suivre les personnages (notamment Giles et Alex) quand ils se déplacent dans leurs rêves et passent sans transition par des endroits n'ayant aucun rapport logique entre eux (profitant pour cela de la proximité des différents décors du studio de tournage) ; filmant des plans où le personnage se trouve sur le côté et non au centre du cadre ; utilisant une image négative quand Buffy s'enduit le visage de boue et une image surexposée quand elle joue dans le bac à sable ; et montant l'épisode de façon à passer abruptement de scènes en gros plan à des plans très larges et utilisant des vitesses d'images par seconde différentes dans le rêve de Buffy[2].

Références culturelles[modifier | modifier le code]

L'épisode se construit sur des références à de nombreuses œuvres littéraires et cinématographiques. Certaines citations sont explicites, comme Mort d'un commis voyageur, la pièce d'Arthur Miller, ou Apocalypse Now de Francis Ford Coppola[3]. D'autres références sont implicites. À propos de la Tueuse qui envahit les rêves des personnages jusqu'à ce que l'héroïne ait la force de la chasser, Joss Whedon cite Freddy Krueger, le monstre des Griffes de la nuit, le film de Wes Craven. Dans le rêve de Willow, il compare Giles, chef d'une troupe de théâtre, à Jack Buchanan dans la scène des rideaux de Tous en scène de Vincente Minnelli, « surfait et charmant ». Les rideaux rouges entre lesquels Willow déambule font penser à Twin Peaks de David Lynch même si Joss Whedon estime que l'influence n'est pas directe. La réplique de l'homme au fromage « Je porte le fromage, ce n'est pas lui qui me porte » est quant à elle un clin d'œil à L'Homme au masque de ferLeonardo DiCaprio a une réplique similaire à propos de son masque[2].

Personnages propres à l'épisode[modifier | modifier le code]

La Première Tueuse[modifier | modifier le code]

Ses apparitions sont progressives. Dans le rêve de Willow, on aperçoit une vague silhouette dans le désert. Puis on l'aperçoit marchant à quatre pattes dans les coulisses du théâtre, alors que Giles donne ses recommandations avant le spectacle. L'apparition est menaçante car on ne reconnaît pas les formes cachées par les jambes de la troupe d'acteurs. Elle tue Willow, Alex et Giles par des moyens en rapport avec le rôle qu'ils ont joué dans l'invocation de son essence dans l'épisode précédent : elle aspire l'esprit de Willow, arrache le cœur d'Alex, et prive Giles de son cerveau en le scalpant[2].

L'homme au fromage[modifier | modifier le code]

L'homme au fromage (en anglais, The Cheese Man) est un personnage qui apparaît dans chacun des rêves. C'est un homme au crâne dégarni, aux lunettes à montures rondes et épaisses, portant cravate et costume, et présentant dans les moments inattendus, des tranches de fromage, en utilisant des phrases cryptées. Joss Whedon affirme que c'est le seul élément des rêves de chaque personnage qui n'a absolument aucune signification symbolique, il représente la part d'absurde et de non-sens présente dans les rêves[3].

Statut particulier de l'épisode[modifier | modifier le code]

Particularités formelles[modifier | modifier le code]

L'épisode ne comprend pas de séquence pré-générique. On n'y trouve que le résumé des épisodes précédents. Joss Whedon explique qu'il ne voulait pas que les crédits (acteurs invités, producteurs, scénaristes, etc.) s'affichent sur une scène onirique « de peur d'en diminuer l'importance »[2]. En déplaçant l'introduction après le générique, il dispose ainsi d'une scène anodine pendant laquelle il peut s'acquitter de ses obligations en matière de crédits. Il mentionne sans les décrire des problèmes juridiques que ce choix aurait posé dans les coupures publicitaires et indique que pour éviter le parasitage de certaines scènes par les crédits, il procédera autrement dans Orphelines ou Que le spectacle commence, en incluant une scène « qui cadre parfaitement » avec les crédits[2].

De nombreuses scènes évoquent des archétypes des rêves et des cauchemars[2] : retour au lycée, retour d'un ancien petit ami, passage devant un public alors que l'on ne connaît pas son texte, transformation d'une œuvre que l'on connaît (Mort d'un commis voyageur ou Apocalypse Now), etc. Amber Benson cite Cauchemar comme l'un de ses épisodes préférés[4], notamment en raison de l'homme au fromage qui est « totalement bizarre », et l'épisode compte aussi parmi les dix favoris de Joss Whedon, qui le place en 8e position[5].

Importance narrative[modifier | modifier le code]

Cet épisode annonce les événements de la saison à venir sous la forme d'indices dissimulés dans les rêves des personnages. Ainsi, le rêve de Buffy préfigure l'arrivée de Dawn dans la série, quand Tara lui dit de revenir avant l'aube (dawn en anglais), ainsi que le départ de Riley, qui sort brusquement de son rêve[3].

Cet épisode est régulièrement considéré par les critiques et les analystes comme l'un des meilleurs de la série. Ainsi, la rédaction d'Entertainment Weekly le classe à la 20e place des meilleurs épisodes des séries de Whedon, avec en commentaire : « Visuellement riche et psychédélique, il établit à nouveau que cette série était avant tout et de façon profondément touchante centrée sur ses personnages avec un délicieux penchant pour l'humour »[6]. Lors d'un sondage organisé en 2012 par la chaîne Syfy, les téléspectateurs l'ont classé à la 14e place des meilleurs épisodes de la série[7], un rédacteur écrivant que « cet épisode surréaliste marque le tournant de la série, la déplaçant d'une fantasy urbaine très bien réalisée vers quelque chose de plus créatif, plus sérieux et plus surprenant que quasiment tous les programmes télévisés »[8]. Samuel Roberts, du magazine SciFiNow, le classe à la 7e place des meilleurs épisodes de la série, mettant en avant la qualité du montage et « l'imagerie étrange » de cet épisode « intrigant » et « ouvert à diverses interprétations »[9]. Brian Ford Sullivan, du site web The Futon Critic, considère qu'il s'agit du meilleur épisode de série télévisée à avoir été diffusé en 2000[10]. Daniel Erenberg, du site Slayage, le classe à la 2e place des meilleurs épisodes de la série, mettant en avant le fait que « personne ne le voit de la même façon » ce qui est « la marque d'un vrai chef-d'œuvre »[11]. Et Whitney Matheson, de USA Today, le classe à la 2e place des meilleures scènes de rêves à la télévision[12].

Noel Murray, du site A.V. Club, félicite Whedon pour avoir su restituer avec justesse l'essence des rêves, « un mélange d'absurde et de plausible » et une destination que l'on n'atteint jamais car on est sans arrêt transporté ailleurs[13]. Les rédacteurs de la BBC estiment que c'est « sans doute l'épisode le plus intrigant de la série », qu'il comporte « certaines de ses scènes les plus percutantes » et que « l'esprit de la Première Tueuse est un formidable concept » mais l'un des deux trouve qu'il s'inspire trop de la série des Freddy dans son intrigue et son exécution[14]. Mikelangelo Marinaro, du site Critically Touched, lui donne la note maximale de A+, évoquant « un épisode formidable qui est le plus complexe [qu'il ait] pu voir à la télévision » et dont la spécificité en fait « le centre de la série tout entière », « recouvrant tout ce qui s'est passé avant et installant le décor pour tout ce qui est à venir »[15]. Pour Nikki Stafford, dans Bite Me, c'est un épisode « sans précédent à la télévision » et « rempli d'informations » sur le reste de la série sur lequel on « pourrait écrire un article universitaire entier »[16].

Analyse[modifier | modifier le code]

Pour Rhonda Wilcox, les rêves faits par les personnages dans cet épisode ne représentent pas seulement le prix à payer pour avoir réalisé le rituel d'union dans l'épisode précédent, mais aussi les difficultés qu'ils ont éprouvées à opérer en tant que groupe pendant cette année où ils ont tous pris des chemins séparés. Le travail d'équipe mis en opposition avec l'héroïsme individuel est en effet l'un des thèmes récurrents de la série[17].

Le début du rêve de Willow, quand elle écrit le poème de Sappho sur le dos nu de Tara, présente toute la confiance mutuelle et l'intimité qui s'est installée entre les deux jeunes femmes. Néanmoins, pour Jes Battis, les lignes écrites sur le dos de Tara, « Je t'en conjure maîtresse, n'accable point mon âme sous le poids des chagrins et de la douleur », laisse présager son futur conflit entre son amour pour Tara et son addiction à la magie[18],[19]. Willow parle ensuite de laisser les choses révéler leur nom, alors que, plus tard dans le rêve, Riley parle lui de donner un nom aux choses. Cette mise en opposition souligne, selon Joss Whedon, les différences dans la façon de voir et d'interpréter les choses entre les femmes et les hommes lors de la socialisation[2]. La scène du théâtre illustre quant à elle, toujours selon Whedon, l'angoisse de parler en public et de la nudité déjà exprimée par Willow depuis la saison 1. Willow doit porter un déguisement et craint d'être mise à nu en révélant son nom. Elle s'enfuit et trouve alors refuge au milieu de rideaux rouges où elle retrouve Tara, ce qui symbolise le réconfort et la sérénité mais est aussi une allusion sexuelle (les rideaux rouges faisant référence à la vulve)[2]. Pour Wilcox, ces rideaux rouges constituent aussi une référence à la série télévisée Twin Peaks[17].

Le rêve d'Alex, qui présente de nombreuses références à Apocalypse Now, nous le présente visitant différents lieux mais finissant toujours par revenir à la cave dans laquelle il habite. Il ne veut pas se trouver dans cette cave, qui symbolise pour Whedon sa vie de famille, à cause du sentiment d'échec auquel il l'associe et préfère s'attacher au voyage plutôt qu'à sa destination. La famille, comme l'endroit où il vit, le renvoie à sa propre médiocrité, il n'arrive pas à y échapper, et il a par-dessus tout peur de devenir un Harris[2]. Les relations qu'entretient Alex avec les différents personnages féminins de son rêve ont pour Whedon toutes un rapport au sexe parce qu'il recherche à travers cela le confort et l'amour que sa famille ne lui a jamais donnés. Quand ses amis parlent dans son rêve une langue qu'il ne comprend pas, cela symbolise le fait qu'il fait du sur-place et que les autres ont pris de l'avance sur lui[2]. Pour Wilcox, cela est renforcé par le fait que Buffy et Willow lui disent toutes les deux qu'elles ont de l'avance sur lui[17]. Pour Gregory Stephens, Alex est dans son rêve infantilisé et émasculé psychologiquement par Buffy, qui lui demande s'il a besoin d'aide, alors qu'il se trouve aux toilettes, ce qui souligne « le sentiment d'insécurité et l'absence de pouvoirs » d'Alex. Il se retrouve finalement face au principal R. Snyder qui lui dit « Vous n'êtes rien. Une victime qu'on flagelle, élevée par des bâtards et étendue sur l'autel du sacrifice », jugement dont Alex craint qu'il soit correct[20].

Giles, pour sa part, est poursuivi dans son rêve par les choix qu'il a dû faire et doit continuer à faire dans sa vie. Il doit décider qui il veut être vraiment : faire son devoir d'observateur, être un père de famille ou encore se lancer dans la chanson. Le début de son rêve le présente en père de famille mais sa compagne, Olivia, a une poussette vide car Buffy joue en fait le rôle de sa fille, une fille qui a besoin de ses conseils, reflétant sa peur de la laisser livrée à elle-même, sans lui pour la guider. Et plus tard, il expose en chanson, faire carrière dans ce métier étant son désir secret, à Willow et Alex ce qu'il a découvert dans ses recherches. Il doit trouver sa voie, ce qui est symbolisé par les câbles qu'il doit démêler à la fin de son rêve et la montre (watch en anglais) qu'il finit par trouver au milieu de ses câbles et qui le renvoie à sa fonction d'observateur (watcher en anglais)[2]. Wilcox note que l'intervention de Spike disant à Giles qu'il va « manquer le spectacle » souligne sa crainte d'un manque dans sa vie[17].

Le rêve de Buffy, avec Tara qui y joue le rôle d'un guide spirituel, introduit ce qui va se passer dans la saison suivante. Tara fait allusion à l'arrivée prochaine de Dawn et Riley incarne dans le rêve de Buffy ce qu'elle craint qu'il devienne : le pouvoir, « le mal en costume ». Le départ brutal de Riley fait référence au manque de solidité de la relation amoureuse qui l'unit à Buffy et la boue qu'elle s'étale sur le visage symbolise son côté primitif, que Riley a du mal à accepter[2]. Buffy voit également sa mère qui vit dans les murs du lycée, un confinement qui peut indiquer qu'elle voit la vie de sa mère comme très limitée[21]. Buffy finit par être confrontée à la Première Tueuse au milieu du désert, qui évoque l'isolement dans lequel vit la tueuse. Buffy n'accepte pas cette solitude inhérente à la tueuse, et c'est ce qui la rend unique. Elle défie sa condition, s'aidant en cela du talisman représenté par les cartes de tarot qu'elle tient et où l'on peut voir la représentation vivante de ses amis[17], et sa réaction qui semble inappropriée à la fin de son rêve, elle refuse simplement de croire à la réalité de la tueuse primitive pour la vaincre, montre son refus de son destin tragique[2].

Musique[modifier | modifier le code]

Cette chanson, que Head chante dans l'épisode pendant le rêve de son personnage, a été écrite par Joss Whedon et composée par Christophe Beck. Beck est au piano lors de la scène alors que les membres du groupe Four Star Mary jouent des autres instruments[16].

Distribution[modifier | modifier le code]

Acteurs et actrices crédités au générique[modifier | modifier le code]

Acteurs et actrices crédités en début d'épisode[modifier | modifier le code]

Acteurs et actrices crédités en fin d'épisode[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Intégrale de la saison 4, disque 6, documentaire sur l'ensemble de la saison
  2. a b c d e f g h i j k l m et n Commentaire de Joss Whedon sur l'épisode Cauchemar, Intégrale de la saison 4 de Buffy contre les vampires en DVD, Disque 6.
  3. a b et c (en) Keith Topping, The Complete Slayer, Virgin Books, , 702 p. (ISBN 0-7535-0931-8), p. 279-284
  4.  "Favorite Episodes" (Buffy the Vampire Slayer, The Chosen Collection DVD Special Features) [DVD (Region 2)], Amber Benson () United States : 20th Century Fox.
  5. (en) « Show's creator takes a stab at 10 favorite episodes », USA Today, (consulté le )
  6. (en) « 25 Best Whedonverse Episodes », Entertainment Weekly (consulté le )
  7. (en) « SyFy’s Top 20 Buffy Episodes Ever », sur buzzpatrol.com (consulté le )
  8. (en) « Top 10 Buffy Episodes », sur syfy (consulté le )
  9. (en) « Top 10 Best Buffy Episodes », SciFiNow (consulté le )
  10. (en) Brian Ford Sullivan, « The 20 Best Episodes of 2000 », sur thefutoncritic.com (consulté le )
  11. (en) Daniel Erenberg, « Best of the Best », sur Slayage (consulté le )
  12. (en) Whitney Matheson, « Attack of the TV dream sequences », USA Today (consulté le )
  13. (en) Noel Murray, « Restless », sur A.V. Club (consulté le )
  14. (en) « Restless - Review », sur BBC (consulté le )
  15. (en) Mikelangelo Marinaro, « Restless », sur criticallytouched.com (consulté le )
  16. a et b (en) Nikki Stafford, Bite Me! : The Unofficial Guide to Buffy the Vampire Slayer, ECW Press, (ISBN 978-1-55022-807-6 et 1-55022-807-2), p. 244-246
  17. a b c d et e (en) Rhonda Wilcox, « T. S. Eliot Comes to Television: Buffy's "Restless" », sur slayage (consulté le )
  18. (en) Jes Battis, « She’s Not All Grown Yet: Willow As Hybrid/Hero in Buffy the Vampire Slayer », sur Slayage (consulté le )
  19. (en) Laurel Bowman, Department of Greek and Roman Studies, University of Victoria, « Buffy the Vampire Slayer: The Greek Hero Revisited », sur web.uvic.ca, (consulté le )
  20. (en) Gregory Stephens, Televised Morality : The Case of Buffy the Vampire Slayer, Hamilton Books, , « Identity and the Quest for Self », p. 91-104
  21. (en) J. P. Williams, Fighting the Forces : What's at Stake in Buffy the Vampire Slayer, Rowman & Littlefield, (ISBN 0-7425-1681-4), p. 64-69

Liens externes[modifier | modifier le code]