Charlotte Caubel — Wikipédia

Charlotte Caubel
Illustration.
Fonctions
Secrétaire d'État chargée de l'Enfance

(1 an, 7 mois et 22 jours)
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Élisabeth Borne
Gouvernement Borne
Prédécesseur Adrien Taquet (Enfance et Familles)
Successeur Sarah El Haïry
Directrice de la Protection judiciaire de la jeunesse

(1 an, 8 mois et 11 jours)
Prédécesseur Madeleine Mathieu
Successeur Caroline Nisand
Biographie
Date de naissance (51 ans)
Lieu de naissance Nancy (France)
Nationalité Française
Parti politique Horizons (depuis 2023)
Conjoint Alexandre Bompard
Diplômée de IEP de Paris
Université Panthéon-Assas
ENM
Profession Magistrate

Charlotte Caubel, née le à Nancy (Meurthe-et-Moselle), est une magistrate et femme politique française.

Elle est secrétaire d'État chargée de l'Enfance au sein du gouvernement Élisabeth Borne du au .

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Charlotte Caubel est née le à Nancy, en Meurthe-et-Moselle.

Après des études à l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po) et à la faculté de droit de l'université Panthéon-Assas, où elle rédige un mémoire sur le statut constitutionnel du juge judiciaire[1], elle intègre l'École nationale de la magistrature comme auditrice de justice dans la promotion 1996[2].

Elle est mariée à Alexandre Bompard, président-directeur général du groupe Carrefour, avec qui elle a trois enfants[3],[4].

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Elle est nommée substitut du procureur de la République au tribunal de grande instance de Meaux en juillet 1998[5], chargée de la section des mineurs et de la famille. Après un passage à la Chancellerie, comme substitute à l'administration centrale, à partir de 2001[6], elle est nommée, le 6 janvier 2005, juge au tribunal de grande instance de Bobigny[7], puis vice-présidente au même tribunal[8].

En 2010, elle est détachée comme conseillère juridique auprès du ministère de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi et du ministère du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l'État[9]. En 2013, elle est nommée sous-directrice pour exercer les fonctions de conseillère juridique de Tracfin[10]. En 2014, elle retourne en juridiction comme première vice-procureure près le tribunal de grande instance de Paris[11], pour diriger la section JIRS financière, économique et commerciale du parquet de Paris. En mai 2017, elle est nommée conseillère justice au cabinet du Premier ministre Édouard Philippe[12]. Devenue inspectrice de la Justice[13], elle est nommée, en septembre 2020, directrice de la Protection judiciaire de la jeunesse[14] du ministère de la Justice[15].

Le 8 septembre 2021, lors d'une audition à l'Assemblée nationale, elle explique que « le ministère de l'Intérieur a raison d'être vigilant sur l'appel d'air que constitue notre dispositif de protection de l'enfance, à la fois dans une logique de flux, mais surtout parce qu'il faut mesurer le parcours migratoire de ces enfants, qui sont envoyés parce qu'on sait que l'Europe protège les enfants ». Face aux protestations des parlementaires l'auditionnant, elle précise la problématique de la prise en charge des mineurs non accompagnés. Selon elle, l'enjeu est « que des majeurs ne bénéficient pas de cette protection, sauf à noyer nos dispositifs ». Elle ajoute que faire cohabiter majeurs et mineurs dans des lieux d'hébergement « est problématique »[16].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Le , elle est nommée secrétaire d'État chargée de l'Enfance dans le gouvernement Élisabeth Borne[17],[18].

Le 25 octobre 2022, elle plaide à l’Assemblée nationale pour filtrer l’accès aux sites pornographiques aux mineurs en imposant l’utilisation de la carte bancaire[19], afin de permettre l’accès aux sites pornographiques.

En novembre 2022, elle annonce vouloir instaurer dans une future loi la suspension et le retrait de l'autorité parentale au conjoint accusé ou condamné pour inceste ou violences familiales[20].

Elle quitte le gouvernement en janvier 2024 avec la démission d'Élisabeth Borne et n'est pas reconduite dans le gouvernement de Gabriel Attal.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Charlotte Caubel, Le statut constitutionnel du juge judiciaire : autorité judiciaire, indépendance de la magistrature, Paris 2, Droit public interne, mémoire de D.E.A., , 131 f°. dact. (lire en ligne).
  2. « Liste de classement des auditeurs de justice », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
  3. « Qui est le nouveau patron de Carrefour, Alexandre Bompard ? », sur parismatch.com (consulté le ).
  4. Thierry Mestayer, « Gouvernement Borne : jeux de chaises musicales et quelques surprises » Accès limité [php], sur Le Telegramme, (consulté le ).
  5. Président de la République, « Décret du 27 juillet 1998 portant nomination de magistrats », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
  6. Président de la République, « Décret du 31 juillet 2001 portant nomination de magistrats », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
  7. Président de la République, « Décret du 6 janvier 2005 portant nomination (magistrature) », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
  8. Président de la République, « Décret du 2 janvier 2006 portant nomination (magistrature) », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
  9. Président de la République, « Décret du 3 juin 2010 portant détachement (magistrature) », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
  10. Premier ministre et ministre de l'économie et des finances, « Arrêté du 23 janvier 2013 portant nomination (administration centrale) », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
  11. Président de la République, « Décret du 17 février 2014 portant nomination (magistrature) », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
  12. Premier ministre, « Arrêté du 30 mai 2017 relatif à la composition du cabinet du Premier ministre », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
  13. Président de la République, « Décret du 16 août 2017 portant nomination (magistrature) », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
  14. Président de la République, « Décret du 9 septembre 2020 portant nomination de la directrice de la protection judiciaire de la jeunesse », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
  15. « Charlotte Caubel : "Notre souhait est de limiter la détention provisoire des mineurs" », sur Le Média Social (consulté le ).
  16. « La «générosité» de l'accueil des mineurs étrangers génère un «appel d'air», dit une responsable de la Justice », sur LEFIGARO, (consulté le ).
  17. « Gouvernement : voici la liste complète des ministres d’Élisabeth Borne » Accès libre, sur leparisien.fr, (consulté le ).
  18. John Timsit, « Nouveau gouvernement : Charlotte Caubel, une magistrate chargée de l'Enfance », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  19. Public Sénat, « Interdiction du porno aux mineurs : « La carte bleue est un filtre très important », estime Charlotte Caubel », sur Public Sénat, (consulté le )
  20. Agnès Leclair, « Inceste: vers une loi sur le retrait de l’autorité parentale » Accès payant, sur lefigaro.fr, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]