Grands Prix de twirling FSCF — Wikipédia

Grands Prix de twirling FSCF
Description de l'image Twirling s radostí.jpg.
Généralités
Création 1975
Organisateur(s) FSCF
Périodicité annuelle
Statut des participants amateur

Palmarès
Plus titré(s) Mouettes de Royan (12)
Nicolas Block (6)
Sandrine Pécriaux (6)

Les Grands Prix de twirling FSCF, régulièrement organisés depuis 1975 après un premier essai en 1973, sont un des grands évènements sportifs qui marquent l'activité annuelle de la Fédération sportive et culturelle de France. Initialement consacrée aux majorettes, la commission technique chargée de cette activité adopte le vocable de twirling en 1982. Depuis celui-ci est devenu une des principales activités de la FSCF.

Historique[modifier | modifier le code]

Les majorettes[modifier | modifier le code]

troupe de majorettes
Défilé de majorettes à Royan

En 1970, après bien des hésitations et des débats contradictoires, le comité directeur de la Fédération sportive et culturelle de France (FSCF) charge à sa demande Mme de Saint-Julien, sa première vice-présidente[N 1], de « s'occuper des majorettes »[J3 1] apparues dans les associations affiliées à côté des fanfares fédérales. Celle-ci obtient l'embauche d'un cadre technique salarié issu d'un patronage francilien, Marie-Bernadette Block[J1 1], alors que Jean-Marie Jouaret, permanent chargé du secteur culturel, prend en charge le suivi administratif. Le premier règlement, rédigé en concertation avec le responsable des fanfares, Robert Goute, structure résolument l'activité comme un sport à part entière. Ainsi, afin de privilégier l'évaluation de la seule technique, le justaucorps gymnique et les tennis se substituent aux bottes et aux tenues de parade lors des compétitions, essentiellement en sections de 12 à 16 exécutantes comportant 3 épreuves : défilé, exercice libre et une chorégraphie imposée garante d'un certain niveau de danse et de technique[J1 2].

Dès le départ, pour apporter à l'activité la technique et le sérieux alors inconnus en France, Marie-Bernadette Block demande un professeur à l'une des deux fédérations des États-Unis, berceau des pom-pom girls et du twirling, la National Baton Twirling Association (NBTA). Robert (Bobby) Courtright, directeur du Central Florida twirling institute (CFTI) d'Orlando, se porte volontaire. À partir de 1978[FSCF 1] et pendant 10 ans, il vient chaque année en France[FSCF 2] pour enseigner la technique et la danse jazz aux exécutantes et aux monitrices formées ou en formation, créant également des chorégraphies imposées pour le haut niveau (Grand prix)[FSCF 3]. Il est parfois accompagné de sa championne, Tami Campbell, dont les démonstrations époustouflantes donnent une idée du chemin à parcourir et du travail nécessaire pour y parvenir, mais suscitent admiration et vocations[J1 3].

Le premier rassemblement a lieu en 1973 à Grenoble à l'occasion du championnat de France FSCF de gymnastique féminine dans le cadre du 75e anniversaire de la FSCF. Des concours régionaux sont organisés dès l'année suivante et le premier Grand prix a lieu à Royan les 14 et [J1 4]. Les stages de formation suivent[FSCF 4] et leur qualité est reconnue au point d'essaimer au Québec et en Grande-Bretagne où les cadres de la FSCF sont à l'origine de la fédération anglaise (BSCF) qui reprend les règlements français[J1 5]. Les majorettes FSCF se développent en Guadeloupe à partir de 1978[J1 6]. Des échanges bilatéraux s'instaurent avec la Floride[J1 7] ; en 1980, 50 majorettes françaises participent en Floride à un camp d'été de 15 jours dont le sommet est le défilé à Disneyworld en ouverture de l'electrical parade qui s'y déroule tous les soirs devant des centaines de spectateurs[FSCF 5].

Le twirling[modifier | modifier le code]

L'apparition de compétiteurs masculins[LJ 1] incite la commission fédérale à revoir son appellation et, en , faute de trouver un mot français satisfaisant, elle opte pour l'anglais twirling sans y accoler le mot bâton pour se différencier de la Fédération française de twirling bâton[J1 3]. Le twirling étant reconnu en comme discipline sportive à part entière par le Comité national olympique et sportif français[LJ 2] (CNOSF), la commission de la FSCF, confinée jusqu'ici dans un no man's land parrainé par la musique et le secrétariat culturel, est rattachée dès le début de l'année suivante aux commissions sportives[J1 7].

En 1998, avec plus de 13 000 licences et 339 associations, le twirling est la deuxième activité de la FSCF[J1 8]. En 2012 le championnat fédéral de Changé réunit plus de 500 compétiteurs appartenant à 100 associations et nécessite la mobilisation de 130 juges et 200 bénévoles[LJ 2] alors que de nombreuses compétitions régionales se sont déroulées toute l'année. En 2013 la réflexion de la commission s'oriente vers une redéfinition des compétitions toujours plus compatible avec le concept de Sport pour tous[LJ 3].

Les grands prix de la FSCF[modifier | modifier le code]

Après un premier regroupement sans compétition à Grenoble en 1973 les grands prix par équipe sont créés en 1975 ; en 1977 ils ne peuvent être organisés. Une éphémère épreuve individuelle de dance-twirl est instaurée en 1978 puis abandonnée après les grands prix de 1984[FSCF 6]. Elle est remportée successivement par[FSCF 7] :

  • Évelyne Fister (Groslay) en 1978 à Gray-Arc ;
  • Laurence Poirier (Les Herbiers) en 1979 à Poissy ;
  • Marie-Claire Barrioz (Balan) en 1980 à Challans et en 1981 à Sélestat ;
  • Joëlle Louarn (Margny) en 1982 à Rueil Malmaison et en 1983 à Chantonnay ;
  • Virginie Faux (Saint-Maximin) à Lons-le-Saunier en 1984.

À partir de 1980 les championnats individuels sont dissociés de la compétition par équipes. L'année suivante les masculins apparaissent au classement.

Palmarès[modifier | modifier le code]

Le tableau suivant cite exclusivement le plus haut niveau du palmarès de chaque année. Sources : collection du journal Les Jeunes[FSCF 7].

équipe de twirling
Concours de twirling
Mérédith Loppinet, Grand Prix FSCF 2017
Année Lieu du championnat par équipes Association championne Lieu du championnat individuel Champion(ne) individuel(le)
1975 Royan Saint-Louis de Poissy Royan Sylvie Boulan (Royan)
1976 Château-Gontier Mouettes de Royan Château-Gontier Évelyne Fister (Groslay)
1977 Supprimé Supprimé
1978 Gray-Arc Mouettes de Royan Gray-Arc Sylvie Boulan (Royan)
1979 Poissy Mouettes de Royan Poissy Sylvie Boulan (Royan)
1980 Challans Mouettes de Royan Royan Sylvie Boulan (Royan)
1981 La Tour-du-Pin Mouettes de Royan Sélestat Joëlle Louarn (Margny)
Nicolas Block (Poissy)
1982 Auxerre Mouettes de Royan Rueil-Malmaison Corinne Bourland (Royan)
Nicolas Block (Poissy)
1983 Chantonnay Mouettes de Royan Chantonnay Maryline Schoumacker (Dieulouard)
Nicolas Block (Poissy)
1984 Épernay Mouettes de Royan Lons-le-Saunier Isabelle Langlois (Royan)
Nicolas Block (Poissy)
1985 Royan Sport twirling club Groslay Lannion Isabelle Langlois (Royan)
Nicolas Block (Poissy)
1986 Poitiers Mouettes de Royan Poissy Isabelle Langlois (Royan)
Nicolas Block (Poissy)
1987 Challans Mouettes de Royan Saint-André-les-Vergers Sandrine Pécriaux (Coulogne)
Marc Fournier (Épone)
1988 Saint-Paul-les-Dax Mouettes de Royan Sélestat Sandrine Picard (Beauvais)
Marc Fournier (Épone)
1989 Fougères Mouettes de Royan Royan Sandrine Pécriaux (Coulogne)
Sébastien Hubert (Changé)
1990 Illzach Twirling sport Diémoz Diémoz Sandrine Pécriaux (Coulogne)
Franck Deletang (Mulsanne)
1991 Nantes Twirling sport Diémoz Villeneuve-sur-Lot Sandrine Pécriaux (Coulogne)
Nicolas Lépine (Changé)
1992 Poitiers Twirling Sport Diémoz Fameck Sandrine Pécriaux (Coulogne)
Franck Deletang (Mulsanne)
1993 Grenoble Twirling Sport Diémoz Avallon Carole Consenza (Diémoz)
Jimmy Gouju (Mulsanne)
1994 Diémoz Twirling sport Diémoz Vanves Laurence Letourneur (Fougères)
Samuel Pasquier (Vasles).
1995 Tours Twirling Sport Diémoz Fougères Samuel Quintin (Trégueux)
1996 Les Lilas Sport twirling Saint-Maximim Beaucouzé Katy Poiré (Saint-Maximim)
Jimmy Gouju (Mulsanne)
1997 Challans Twirling club Mulsanne
Sport twirling Saint-Maximin
Oyonnax Sandrine Pécriaux (Coulogne)
Franck Deletang (Mulsanne)
1998 Beauvais Sport twirling Saint-Maximin Sardieu Audrey Redcent (Diémoz)
Franck Deletang (Mulsanne)
1999 Tours Twirling club Mulsanne Saint-Germain-du-Puy Florence Pavin (Mulsanne)
Jimmy Gouju (Mulsanne)
2000 Forbach Vaillante de Vertou Diémoz Florence Pavin (Mulsanne)
Jimmy Gouju (Mulsanne)
2001 Andrézieux-Bouthéon Vaillante de Vertou Vertou Kelly Tesson (Beauvais)
Yoann Fouchard (St Herblain)
2002 Challans Beauvais Les Herbiers Ketty Fauger (St-Hilaire-des-Loges)
Jean-Baptiste Mercier (St-Hilaire-des-Loges)
2003 La Verpillère Vaillante de Vertou Beauvais Alexandra Melidon (Oyonnax)
Xavier Gaultier (Vertou)
2004 Montargis Bleuets St Hilaire des Loges Sardieu Élodie Fauger (St-Hilaire-des-Loges)
Mickaël Navenot (Vertou)
2005 Sarreguemines Twirling club Estelle St Herblain Languidic Élodie Fauger (St-Hilaire-des-Loges)
Mickaël Navenot (Vertou)
2006 Vannes Vaillante de Vertou Avallon Céline Lebreton (Vertou)
David Janvier (Bruz)
2007 Diémoz Vaillante de Vertou Auxerre-Chablis Céline Lebreton (Vertou)
Samuel Pasquier (Vasles)
2008 Vertou Vaillante de Vertou Périgueux Marion Billaud (Sèvres-Anxaumont)
David Lopes (Mézériat)
2009 Languidic Twirling Espoir de Dissay Challans Lauriane Lecapitaine (Languidic)
David Lopes (Mézériat)
2010 Sarreguemines Stiren (Languidic) La Bazoge Lauriane Lecapitaine (Languidic)
David Lopes (Mézériat)
2011 Orléans Réveil Paluccéen (Paulx) Auxerre Eugénie Pallud (Dissay)
David Lopes (Mézériat)
2012 Lorient Stiren (Languidic) Changé-lès-Laval Clémence Fradin (Challans)
Romain Picard (Beauvais)
David Janvier (Bruz)
2013 Poitiers Stiren (Languidic) Beaune[1] Mérédith Loppinet (Vasles)
Romain Picard (Beauvais)
2014 Rennes Stiren (Languidic) Mouilleron-le-Captif Mérédith Loppinet[2] (Vasles)
David Janvier (Rennes)
2015 Mézériat[3] Stiren (Languidic)[4] Nantes Andréa Balay (Languidic)
Jonathan Dessachy (St Germain du Puy)
2016 Vannes Stiren (Languidic) Niort/Celles-sur-Belle/Prahec Séréna Briant (Vertou)
Mathieu Billaud (Sèvres-Anxaumont)
2017 Châlons-en-Champagne Stiren (Languidic) Auxerre Mérédith Loppinet (Fontenay)
Maxime Cravic (Languidic)
2018 Lorient/Lanester/Quéven Stiren (Languidic) Mézériat/Bourg-en-Bresse Lisa Ostorero (Oyonnax)
Maxime Cravic (Languidic)
2019 La Roche sur Yon Stiren (Languidic) La Motte-Servolex Afia Ben Seghir (Sèvres-Anxaumont)
Maxime Cravic (Languidic)
2020 Annulé[N 2] Néant Annulé[N 2] Néant
2021 Annulé[N 2] Néant Annulé[N 2] Néant
2022 Le Mans Twirling sport (Noyon) La Roche-sur-Yon Anaîs Cravic (Languidic)
Laurent Daleau (Dissay)
2023 Vertou Twirling sport (Noyon) Languidic Saline Briant (Vertou)
Laurent Daleau (Dissay)

Au niveau régional plusieurs compétitions accueillent également les pratiquantes[5],[6],[7].

Le twirling des patronages français dans le cadre de la FICEP[modifier | modifier le code]

La notoriété des meilleures équipes de twirling de la FSCF est telle qu'il leur revient d'accompagner les grands évènements de la Fédération internationale catholique d'éducation physique et sportive (FICEP)[J1 7] avec une sélection nationale[8] regroupée périodiquement en stages nationaux.

Les présidentes et présidents de la commission technique[modifier | modifier le code]

  • de 1972 à 1973, Andrée de Saint-Julien[N 1] (Fleurs de France de Vichy) ;
  • de 1974 à 1980, Marie-Bernadette Block (Saint Louis de Poissy) ;
  • de 1980 à 1989, Guy Ors (Saint Louis de Poissy) ;
  • de 1989 à 1994, Amand Boulard (Abeille de Doix) ;
  • de 1994 à 2005, Claudie Lourdais (Twirling Club de l'Even de Lesneven) ;
  • de 2006 à 2008, Marie-Marthe Rigaudeau (Étoile d'or des Herbiers) ;
  • de 2009 à 2010, Laurence Sauvez directrice technique nationale (DTN) ;
  • depuis 2010, Yves Lambert (Twirling Sport de Letra).

Lien externe[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. a et b Outre son engagement à la FSCF Andrée de Saint-Julien est présidente nationale de l'Action catholique des milieux indépendants (ACI) créée par Marie-Louise Monnet, sœur de Jean Monnet. Sa fille Titane Saint-Hubert est à la tête d'une importante école de danse de Clermont-Ferrand
  2. a b c et d en raison de la crise sanitaire provoquée par la Covid-19

Références[modifier | modifier le code]

  1. Fédération sportive et culturelle de France, « Cap sur le twirling à la FSCF », Les Jeunes, no 2550,‎ , p. 24
  2. a et b Fédération sportive et culturelle de France, « Tournoiements de bâtons à Changé », Les Jeunes, no 2531,‎ , p. 8 à 11
  3. Fédération sportive et culturelle de France, « Responsables de commissions, des mots et des visages », Les Jeunes, no 2538,‎ , p. 31
  1. Fédération sportive et culturelle de France, « Un Américain à Paris », sur gallica.bnf.fr, (consulté le )
  2. Fédération sportive et culturelle de France, « Un Américain à Montluel », sur gallica.bnf.fr, (consulté le )
  3. Fédération sportive et culturelle de France, « Il revient », sur gallica.bnf.fr, (consulté le )
  4. Fédération sportive et culturelle de France, « Le laboratoire des Herbiers », sur gallica.bnf.fr, (consulté le )
  5. Fédération sportive et culturelle de France, « Orlando : c'était chouette ! », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ), p. 1 et 9
  6. Fédération sportive et culturelle de France, « Les grands prix individuels des fleurs sportives et culturelles de France », sur gallica.bnf.fr, (consulté le )
  7. a et b Fédération sportive et culturelle de France, « Collection du journal Les Jeunes », sur gallica.bnf.fr (consulté le )
  • Autres références
  1. « Perrine Guinet sur le podium des championnats de France de twirling », sur lyonne.fr, L'Yonne républicaine, (consulté le )
  2. « Retour sur le Championnat national de twirling individuel », sur Conseil départemental de la Vendée,
  3. « Championnat national de twirling-baton FSCF », Le Progrès (consulté le )
  4. « Twirling : les résultats des deux fédérations », Ouest-France, (consulté le )
  5. « Virtuoses du twirling », Dernières Nouvelles d'Alsace, (consulté le )
  6. « Deux médaillées au twirling », Sud Ouest, (consulté le )
  7. « Championnat régional par équipe de twirling, dimanche », Ouest-France, (consulté le )
  8. « Cinq languidiciennes dans l'équipe fédérale de Twirling », Ouest-France, (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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