Grotte de la Colombière — Wikipédia

Grotte de la Colombière
Localisation
Coordonnées
Pays
France
Département
Localité voisine
Caractéristiques
Type
Altitude de l'entrée
254 m
Patrimonialité
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La grotte de la Colombière ou abri de la Colombière est située dans le massif du Jura sur la commune de Neuville-sur-Ain (Ain) à 254 mètres d'altitude. Elle est classée car elle possède un gisement d'artefacts préhistoriques.

Histoire[modifier | modifier le code]

Parfois nommée abri de la Colombière ou abri-sous-roche de la Colombière, cette modeste cavité est célèbre pour le patrimoine archéologique qu'elle recèle et pour les fouilles qui s'y sont succédé tout au long du XXe siècle.

Le site, signalé par Adrien Arcelin dès 1867, a été fouillé par L. Mayet et J. Pissot en 1913. Une industrie magdalénienne y a été recueillie, ainsi que des gravures sur galets et sur os de mammouth, l'une de celles-ci étant la première représentation anthropomorphe jamais découverte.

De nouvelles fouilles organisées par H. Movius à partir de 1948 ont permis la reconnaissance d'une stratigraphie fiable et la découverte d'un dixième galet gravé. Avec la grotte des Hoteaux à Rossillon, la grotte de la Colombière a suscité des controverses qui ont marqué leur époque, aussi bien à propos de la reconnaissance des sépultures paléolithiques qu'au sujet de l'interprétation de l'art mobilier (« carnets de croquis » ou galets propitiatoires pour la chasse)[1],[2].

Protection[modifier | modifier le code]

Située sur une propriété privée, la grotte de la Colombière n'est pas accessible au public.

Le site de la grotte de la Colombière fait en outre l'objet de mesures de protection particulières :

Visite[modifier | modifier le code]

Archéologie[modifier | modifier le code]

Le vaste porche d'entrée théâtre des fouilles archéologiques est cependant bien visible depuis le chemin (accessible aux piétons uniquement) qui relie Neuville-sur-Ain à Poncin en rive droite de la rivière d'Ain.

Spéléologie[modifier | modifier le code]

Sous un vaste porche peu profond, une galerie accessible par un ressaut de 3 m permet de parcourir quelques dizaines de mètres avant de se terminer sur un comblement.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Faure M., 2005. « Les Hoteaux et la Colombière, deux sites pionniers du paléolithique supérieur de l'Ain », Cahiers scientifiques, Muséum d'histoire naturelle de Lyon, ISSN 1627-3516, pp. 123-128
  2. Loebell A., 1980. « Les quinze derniers millénaires en Jura méridional. Études sédimentologiques de trois sites », Bulletin de l'Association Française pour l’Étude du Quaternaire, Paris, vol. 17, n° 3, pp. 143-153.
  3. Notice no PA00116442, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Movius Jr (h) & Judson (s), The rock-shelter of La Colombière. Archaeological and geological investigations of an Upper Perigordian Site near Poncin (Ain). With a Report on the Fauna by Henri Gauthier, and a french résumé by François H. Bordes, Peabody Museum, 1956, X+177pp, ill.
  • Chirol (b), Contribution à l’inventaire spéléologique de l’Ain (Jura méridional), Bourg-en-Bresse, Comité départemental de spéléologie [Spéléo-01, n° spécial], 1985, 425 p.

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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