Jacques Vendroux (journaliste) — Wikipédia

Jacques Vendroux
Jacques Vendroux en .
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Jacques Vendroux est un journaliste sportif français, principalement de radio, né le à Calais (Pas-de-Calais).

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

En , Jacques Vendroux fait ses débuts au service des sports (dirigé par Raymond Marcillac) de l'Office de radiodiffusion-télévision française (ORTF) en tant que journaliste stagiaire. En , il est pigiste à Radio Guyane dirigée alors par Jérôme Bellay. En , il revient au service des sports télévisés de l'ORTF, toujours en tant que stagiaire.

En , il intègre le service des sports de France Inter[1], comme journaliste stagiaire. Il commente son premier match de football le 12 août 1970 (au cours duquel l’AC Ajaccio bat Nancy 5 à 0 !). Un an plus tard, en , il est nommé journaliste de sport titulaire à France Inter. Puis entre 1983 et 1991, il devient successivement journaliste spécialisé (), responsable de rubrique (), grand reporter (), chef de service adjoint () puis rédacteur en chef adjoint (). Il devient célèbre pour sa voix de stentor, son style truculent et sa sympathie avouée pour l'AS Saint-Étienne qui engendre parfois des situations mémorables. Ainsi, lors de la demi-finale retour de Coupe de France 1977 qui voit « les Verts » éliminer Nantes à l'ultime seconde de la prolongation (0-3, 5-1), il termine son commentaire de la rencontre debout sur son pupitre.

En , il devient animateur-présentateur de l'émission Interfootball, créée en 1972, et premier multiplex de l'histoire du football et de la radio[2] qu'il a créé. Il succède à Bernard Père (de 1972 à 1974), Jean-Paul Brouchon (de 1974 à 1980) et Pierre Loctin (de 1980 à 1988).

Le , il s’apprêtait à commenter la demi-finale de Coupe de France entre Bastia et Marseille quand une tribune du stade de Furiani s'effondre et provoque une catastrophe. Il est grièvement blessé, avec notamment deux vertèbres cassées, les poumons perforés, la vessie éclatée. Il passe plusieurs jours dans le coma et est hospitalisé trois mois à Bastia puis à la Pitié-Salpêtrière[3].

En août 1992, il part de France Inter pour entrer au service des sports de Canal+, qu'il quitte un mois plus tard. Il revient à France Inter en en tant que rédacteur en chef-adjoint du service des sports grâce à Ivan Levaï.

En , il est nommé chef du service des sports de France Inter, puis rédacteur en chef du même service en .

Du au , il est rédacteur en chef et responsable de la rédaction de « 98 Radio France », radio de la Coupe du monde de football qui se tient en France. La radio éphémère est créée par le président de l'époque, Michel Boyon aidé de Gilbert Denoyan. En , Jean-Marie Cavada le nomme directeur des sports de Radio France, ses responsabilités incluant la politique sportive de France Bleu, France Inter et France Info.

En , il quitte les grandes ondes de France Inter pour rejoindre France Info, où il reste directeur des sports et y présente toujours le multiplex foot de 19 h à 23 h, grâce au président de Radio France de l’époque, Jean-Luc Hees.

Il a également été chroniqueur sur la chaîne de télévision Infosport+ (du groupe Canal+) de à , puis chroniqueur dans l'émission Touche pas à mon sport (présentée par Estelle Denis) de à avec la complicité de Dominique Grimault.

Il est ensuite chroniqueur sur la chaîne CNews (ex I-télé) avec Pascal Praud, et d'autres personnalités dans l'émission l'Heure des pros.

Il entame en 2017 sa neuvième saison de l'émission Stade Bleu sur le réseau national France Bleu de 19 h à 19 h 30 le dimanche : il y reçoit une personnalité du sport, de la politique, des médias ou du spectacle. Le , Jacques Vendroux fête le 300e numéro de Stade Bleu avec Michel Platini, Alain Giresse, Dominique Rocheteau et Marius Trésor[4].

Début 2019, il quitte ses fonctions de directeur des sports de France Info mais continue d’y présenter le multiplex football ainsi que l'émission Stade Bleu sur France Bleu[5].

En , alors qu'il devait prendre sa retraite, Jacques Vendroux annonce poursuivre sa carrière à Radio France, désormais en tant que consultant[6]. Ce contrat de consultant prend fin en , ce qui ne l'empêche pas de continuer à intervenir, plus ponctuellement, sur les antennes de Radio France[7].

Le , la presse annonce qu'il quitte Radio France et le service public pour rejoindre la radio Europe 1[8]. Après 53 années à Radio France, son contrat n'a pas été renouvelé, ce qu'il considère comme une chance[9].

À Europe 1, il devient chroniqueur-éditorialiste. Début juillet 2022, son contrat est renouvelé pour encore une année, période pendant laquelle il pourra développer son podcast Les Géants du Football. Il y fait intervenir des personnalités du football sur des époques précises : « Laurent Blanc 98 », Michel Denisot sur son septennat au PSG, Réginald Becque sur Calais 2000, Dominique Bathenay sur les « Vrais Verts de 76 » et Éric Pécout sur les « magiciens nantais de 80 ».

Sur Europe 1, il participe à sa quinzième Coupe du Monde au Qatar, intervenant également sur Cnews auprès de Pascal Praud dans une chronique le vendredi intitulée "vendredi Vendroux". À Europe 1, il anime maintenant une émission "Le Studio des Légendes" le vendredi, samedi et dimanche de 20h à 21h.

Autres activités[modifier | modifier le code]

Depuis , il est manager général du Variétés Club de France[10]. Il a été membre du Racing Club de France de 1978 à 1998. Il a été membre du conseil d'administration de l'association « Action Michel-Platini » (1990 à 2004) pour la réinsertion des toxicomanes. Il a aussi été membre directeur du CRUFC, le Calais Racing Union football club de à [11]. Depuis , il est membre du comité directeur des Enfants de la Terre, association présidée par Nathalie et Yannick Noah.

Il a été vice-président délégué de la commission chargée des compétitions de la Coupe de France à la Ligue de Paris de à .

Il est l'auteur avec Dominique Bonnot du livre Amoureux Foot, aux éditions Calmann-Lévy.

Le 04 novembre 2021, il est l'auteur, avec Florian Anselme, du livre "Sur un Malentendu", ouvrage qui revient sur la carrière hors norme du journaliste.

Gaulliste de toujours, il restera le premier à avoir convaincu le Président de la République à jouer un match de football pendant son mandat. C'était à Poissy le 14 octobre 2021, Emmanuel Macron portait ainsi les couleurs du Variétés Club de France, dans un match caritatif contre les soignants de l'hôpital de Poissy Saint-Germain-en-Laye.

Polémique[modifier | modifier le code]

Selon David Garcia, journaliste au site Acrimed, la suspension en 2016 de Michel Platini de toute activité liée au football par le Tribunal arbitral du sport, met en lumière la complaisance dont certains médias font preuve à son égard et la connivence de son ami depuis quarante ans Jacques Vendroux : « homme de réseaux influent, Jacques Vendroux feint d’ignorer qu’en mettant son entregent au service d’un ami, il discrédite profondément la profession de journaliste »[12].

Famille[modifier | modifier le code]

Sa famille est originaire des Pays-Bas où ses ancêtres étaient de riches producteurs et marchands de tabac à Delft et s'appelaient à l'origine Van Droog. La guerre de Hollande et l'inondation des basses-terres pour stopper l'avancée des armées de Louis XIV les firent émigrer en Bourgogne où leur patronyme fut francisé en Vandroux (1763), plus tard écrit Vendroux[13].

Il est un petit-neveu par alliance de Charles de Gaulle[14]. En effet, son grand-père, Jacques Vendroux (1897-1988), qui fut député-maire de Calais était le frère d'Yvonne de Gaulle[2] née Vendroux.

Son père, Jacques-Philippe Vendroux (1923-2002), fut un haut fonctionnaire et député (1968-1973) de Saint-Pierre-et-Miquelon.

Distinctions et récompenses[modifier | modifier le code]

  • Commandeur de l’Ordre National du Mérite (2023)
  • Officier de la Légion d'honneur (, chevalier depuis )
  • Officier de l'Ordre national du Mérite (, chevalier depuis )
  • Chevalier des Arts et Lettres ()
  • Prix spécial du jury des micros d'or USJSF pour la création de '98 Radio-France

En 2001, il reçoit le Prix du commentateur sportif décerné par l'Association des écrivains sportifs. Ce prix est décerné à un journaliste, professionnel, commentateur audiovisuel, aux connaissances et au jugement appréciés qui, dans ses interventions sur le sport, se sera exprimé avec le souci constant de respecter les règles de la langue française[15].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pauline Delassus, « France Inter Jacques Vendroux, radio supporteur », Paris Match,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a et b « Jacques Vendroux : « La radio, c’est mon ADN » », sur coulissesmedias.com, (consulté le )
  3. « Jacques Vendroux : "Furiani est mon drame" », sur Corse Matin, (consulté le )
  4. « Stade Bleu fête sa 300e émission », sur www.lalettre.pro, (consulté le ).
  5. « Jacques Vendroux quitte la direction des sports de Radio France », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  6. « Radio France : Jacques Vendroux rempile pour une année supplémentaire », sur ozap.com (consulté le )
  7. « Comment Nathalie Iannetta veut préparer Radio France pour les JO de Paris 2024 », sur L'Équipe (consulté le )
  8. « Jacques Vendroux, voix historique du football à Radio France, recruté par Europe 1 », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « Jacques Vendroux  : "Europe 1 me permet de réaliser mes rêves" », sur Le Quotidien du Sport, (consulté le ).
  10. La Voix du Nord, « <cci:p xmlns:cci="urn:schemas-ccieurope.com" xmlns:xsi="http://www.w3.org/2001/XMLSchema-instance" xmlns:ccix= », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  11. « calais.maville.com/actu/actude… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  12. David Garcia, « Copinages médiatiques et connivences sportives (1) : Michel Platini et Jacques Vendroux », sur acrimed.fr,
  13. Christine Clerc, Les de Gaulle, une famille française, NiL éditions, 2000.
  14. Droit d'inventaire, France 3, 11 juin 2008.
  15. « Prix du commentateur sportif », sur ecrivains-sportifs.fr, Association des écrivains sportifs (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]