Coupe du monde de football 1998 — Wikipédia
Sport | Football |
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Organisateur(s) | FIFA |
Éditions | 16e |
Lieu(x) | France |
Date | 10 juin au |
Participants | 32 (174 partants) |
Matchs joués | 64 rencontres |
Affluence | 2 775 400 (moy : 43 366)[1] |
Site web officiel | fifa.com |
Tenant du titre | Brésil (4) |
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Vainqueur | France (1) |
Finaliste | Brésil |
Troisième | Croatie |
Buts | 171 (moy : 2,67)[1] |
Meilleur joueur | Ronaldo |
Meilleur(s) buteur(s) | Davor Šuker (6) |
Meilleur(s) passeur(s) | Ronaldo (3) |
La Coupe du monde de football 1998 est la seizième édition de la Coupe du monde de football et se déroule en France du 10 juin au . C'est la seconde fois que la France organise la Coupe du monde après 1938. Il s'agit du premier Mondial à réunir trente-deux équipes en phase finale.
Un tournoi amical, le Tournoi de France, est disputé en 1997 en guise de préparation à l'organisation de l'événement. Le début de cette Coupe du monde est endeuillé par la disparition de Fernand Sastre, coprésident (avec Michel Platini) du comité d'organisation de la compétition, qui meurt d'un cancer le matin du .
Le parcours de l'équipe de France, vers le titre à domicile n'est pas des plus aisés : les Bleus, premiers de leur groupe à l'issue du premier tour avec trois victoires, battent le Paraguay 1-0 en huitièmes de finale sur un but en or marqué en prolongations par Laurent Blanc, ils éliminent ensuite l'Italie aux tirs au but (4-3) au terme d'un match au score vierge puis viennent à bout de la Croatie en demi-finale grâce au plus improbable des buteurs : le défenseur Lilian Thuram qui marque à deux reprises pour la seule fois de sa longue carrière internationale (2-1). Au cours de la finale face aux tenants du titre brésiliens, qualifiés de leur côté contre les Pays-Bas (1-1 après prolongation, 4-2 aux tirs au but), Zinédine Zidane marque deux buts de la tête sur corner en première mi-temps puis Emmanuel Petit parachève le score (3-0) en fin de match alors que la France joue à dix après l'expulsion de Marcel Desailly. Le soir, sur les Champs-Élysées, un million et demi de personnes fêtent la grande victoire des Bleus. Le speaker officiel de la finale Thierry Dochler a aussi organisé tous les Tifos de la compétition.
La Croatie termine sur le podium en battant les Pays-Bas 2-1 lors de la « petite finale », avec notamment le 6e but dans le tournoi de Davor Šuker qui termine soulier d'or.
Préparation de l'évènement
[modifier | modifier le code]Candidatures et choix du pays organisateur
[modifier | modifier le code]En janvier 1991, les fédérations de football de sept pays se portent officiellement candidates à l'organisation de la Coupe du monde de 1998 auprès de la Fédération internationale de football association (FIFA). Il s'agit des fédérations de l'Angleterre, du Brésil, du Chili, de la France, de l'Inde, du Maroc, du Portugal et de la Suisse[2],[3]. Quatre pays se retirent de sorte qu'en septembre 1991 seuls la France, le Maroc et la Suisse sont encore postulants. Ces trois candidatures sont examinées jusqu'en avril 1992 par une commission d'évaluation de la FIFA[2].
La désignation du pays hôte a lieu le 2 juillet 1992 au siège de la FIFA à Zurich et est retransmise en direct sur TF1 et Canal+. Le comité exécutif de la FIFA attribue l'organisation de l'événement à la France, qui obtient au premier tour douze voix contre sept en faveur du Maroc[2],[4],[5].
Fédérations candidates | Nombre de voix |
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France | 12 |
Maroc | 7 |
Suisse | – |
La candidature française prend son origine le 21 juillet 1983. Le président de la Fédération française de football (FFF) Fernand Sastre signifie à la FIFA l'intention de la France d'organiser à nouveau la Coupe du monde de football en 1990 après avoir déjà accueilli le tournoi en 1938. Si la Fédération italienne de football devait également postuler pour la Coupe du monde de 1990, la fédération française prévoit de reporter sa candidature pour le tournoi 1998. L'Italie étant finalement sur les rangs, la France se retire de processus de désignation pour 1990[6],[2]. En novembre 1986 le nouveau président de la FFF, Jean Fournet-Fayard, se déclare « prêt à constituer un dossier de candidature » pour l'édition 1998 du mondial[2]. Le président de la République François Mitterrand rend officielle la candidature française le 26 janvier 1989 par un courrier à la FIFA[2]. Cette même année, un comité de candidature est créé par la Fédération française de football[3]. Le slogan de la candidature française est (en) « All of France wants the World Cup »[7] (« La France entière veut la Coupe du monde »).
L'idée d'une candidature marocaine à l'organisation de la Coupe du monde remonte également à 1983 et provient du président du club du Wydad AC Abderrazak Mekouar. Le projet apparaît tout d'abord déraisonnable mais est soutenu par le Roi du Maroc Hassan II dès qu'il en prend connaissance. La Fédération royale marocaine de football (FRMF) postule pour la première fois à l'organisation de la Coupe du monde de 1994, où elle perd face aux États-Unis et en devançant le Brésil. À la suite de cette première tentative, le ministre de la Jeunesse et des Sports Abdellatif Semlali[8] remonte un deuxième dossier de candidature pour la Coupe du monde 1998[5],[9].
Comité d'organisation
[modifier | modifier le code]L'organisation de la Coupe du monde de 1998 est déléguée par la FIFA à la Fédération française de football. La FFF crée le 10 novembre 1992 le Comité français d'organisation (CFO) pour s'occuper de tous les aspects de l'événement. Le CFO est dirigé par deux coprésidents : Fernand Sastre, ancien président de la FFF et initiateur de la candidature française, et Michel Platini, champion d'Europe 1984[2],[3],[10].
Une commission de la FIFA est chargée de faire le lien entre le Comité français d'organisation et la FIFA. Cette commission est présidée par Lennart Johansson, également président de l'UEFA de 1990 à 2007. Son vice-président est l'Argentin Julio Grondona, également vice-président de la FIFA[11].
Tournoi de France
[modifier | modifier le code]Un tournoi amical, le Tournoi de France, est disputé en France du 3 au en guise de préparation à la Coupe du monde qui a lieu un an plus tard. Les quatre équipes participant à ce tournoi sont l'Angleterre, le Brésil, la France et l'Italie. Le tournoi se déroulait sous la forme d'une poule unique, chaque équipe disputant trois matchs et l'équipe terminant en tête remportant le tournoi. C'est l'équipe d'Angleterre qui remporta le tournoi grâce à deux victoires contre l'Italie et la France et malgré une défaite contre le Brésil.
Stades
[modifier | modifier le code]Les investissements dans les stades de la Coupe du monde 1998 se montent à 600 millions d'euros. La construction du Stade de France nécessite 420 millions d'euros. Les neuf autres stades sont rénovés pour la somme de 180 millions d'euros[12].
Le Stade de France n'ayant aucun club de football résident, la répartition de ces investissements ne permet pas réellement aux clubs de football français de se doter de stades modernes en comparaison avec la Coupe du monde 2006. Le Mondial 2006 en Allemagne profite en effet bien plus aux clubs de football allemands : 1,5 milliard d'euros y sont investis pour rénover ou construire douze stades, dont onze sont utilisés par un club[12].
Saint-Denis | Marseille | Paris | Lyon |
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Stade de France | Stade Vélodrome | Parc des Princes | Stade de Gerland |
48° 55′ 28″ N, 2° 21′ 36″ E | 43° 16′ 11″ N, 5° 23′ 45″ E | 48° 50′ 29″ N, 2° 15′ 11″ E | 45° 43′ 26″ N, 4° 49′ 56″ E |
Capacité: 80 000 | Capacité: 60 000 | Capacité: 48 275 | Capacité: 44 000 |
Lens | Coupe du monde de football 1998 (France) | ||
Stade Félix-Bollaert | |||
50° 25′ 58,26″ N, 2° 48′ 53,47″ E | |||
Capacité: 41 275 | |||
Nantes | |||
Stade de la Beaujoire | |||
47° 15′ 20,27″ N, 1° 31′ 31,35″ O | |||
Capacité: 38 500 | |||
Toulouse | Saint-Étienne | Bordeaux | Montpellier |
Stadium de Toulouse | Stade Geoffroy-Guichard | Parc Lescure | Stade de la Mosson |
43° 34′ 59,93″ N, 1° 26′ 02,57″ E | 45° 27′ 38,76″ N, 4° 23′ 24,42″ E | 44° 49′ 45″ N, 0° 35′ 52″ O | 43° 37′ 19,85″ N, 3° 48′ 43,28″ E |
Capacité: 36 500 | Capacité: 36 000 | Capacité: 34 500 | Capacité: 35 500 |
Acteurs de la Coupe du monde
[modifier | modifier le code]Équipes qualifiées
[modifier | modifier le code]Les 174 équipes voulant concourir à la Coupe du monde doivent tout d'abord passer par une phase qualificative, à l'exception de deux équipes nationales : la France est automatiquement qualifiée en tant que pays organisateur et le Brésil en tant que champion du monde en titre. Chaque confédération continentale organise une compétition qualificative propre. Le nombre d'équipes qualifiées dans chaque confédération est défini à l'avance :
- Union des associations européennes de football (UEFA) : 15 places pour 52 équipes, dont une automatiquement attribuée à la France en tant que pays organisateur ;
- Confédération sud-américaine de football (CONMEBOL) : 5 places, pour 10 équipes, dont une attribuée au Brésil en tant que champion du monde ;
- Confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes (CONCACAF) : 3 places pour 30 équipes ;
- Confédération africaine de football (CAF) : 5 places pour 36 équipes ;
- Confédération asiatique de football (AFC) : 3 ou 4 places pour 36 équipes ;
- Confédération du football d'Océanie (OFC) : 0 ou 1 place pour 10 équipes.
Le nombre définitif de places allouées à l'AFC et à l'OFC dépend du résultat du barrage intercontinental entre deux représentants de ces zones, le vainqueur de ce barrage étant qualifié pour la Coupe du monde.
Le tirage au sort de la phase qualificative se tient au Carrousel du Louvre à Paris le 12 décembre 1995[6],[13]. La compétition se déroule du au 16 novembre 1997[6] et permet, outre la France et le Brésil, à 3 équipes nord-américaines, 4 sud-américaines, 14 européennes, 5 africaines et 4 asiatiques d'obtenir leur place pour la Coupe du monde 1998. Aucune équipe d'Océanie ne parvient à se qualifier.
Quatre sélections obtiennent pour la première fois le droit de participer au mondial : l'Afrique du Sud, la Croatie (les joueurs croates participaient auparavant au sein de la Yougoslavie), la Jamaïque et le Japon. En outre, il s'agit de la dernière qualification pour une Coupe du monde d'une équipe dénommée Yougoslavie mais ne rassemblant que des joueurs serbes et monténégrins (le pays sera renommé Serbie-et-Monténégro en 2003). Parmi les surprises figurent les éliminations de la Suède, troisième au mondial américain de 1994, de la République tchèque, finaliste au Championnat d'Europe de football 1996, ainsi que de l'Uruguay, du Portugal et de la Russie.
Carte | Europe (UEFA) 15 places dont une au pays hôte | Amérique du Sud (CONMEBOL) 5 places dont une au champion en titre | Afrique (CAF) 5 places |
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Équipes qualifiées pour la Coupe du monde 1998 |
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Océanie (OFC) 0 place | Amérique du Nord, Centrale et Caraïbes (CONCACAF) 3 places | Asie (AFC) 4 places | |
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La Coupe du monde 1998 est la première Coupe du monde à 32 équipes.
Le tirage au sort de la phase finale est effectué le 4 décembre 1997 à partir de 19 h au Stade Vélodrome de Marseille. Il est retransmis en France par la chaîne privée TF1, qui fait appel à Carole Rousseau et Roger Zabel pour animer la cérémonie. La scène est installée en tribune Ray Grassi. Le tirage au sort est effectué par six joueurs et une joueuse ayant disputé au moins une Coupe du monde, à une exception près : Franz Beckenbauer, Julie Foudy, Georges Carnus, George Weah (qui n'a jamais participé au mondial), Jean-Pierre Papin, Raymond Kopa et Marius Trésor, ainsi que par Carlos Alberto Parreira, entraîneur tenant du titre avec le Brésil. Les modalités suivantes sont appliquées pour le tirage au sort :
- le Brésil (champion sortant) et la France (organisateur) sont les seuls à connaître leur affectation de groupe avant le tirage (respectivement placés d'office en A1 et en C1). Compte tenu du tableau défini pour la phase à élimination directe, cet arrangement[15] évite que les deux équipes puissent se rencontrer avant la finale si elles se qualifient en terminant en même temps soit premières soit deuxièmes de leur groupe respectif (dans les cas contraires elles peuvent se rencontrer en quart de finale)[16] ;
- l’Italie, l'Espagne, les Pays-Bas, l’Allemagne, la Roumanie et l'Argentine (qui avec le Brésil ont obtenu le plus de points sur les deux précédentes coupes du monde de 1990 et 1994) sont têtes de série et sont tirés au sort pour les positions B1, D1, E1, F1, G1 et H1 ;
- pour les 24 autres nations, réparties dans trois chapeaux de huit équipes, le tirage au sort respecte des critères géographiques afin d'éviter que des nations de même confédération s'affrontent au premier tour, à l'exception des nations européennes qui peuvent être deux au maximum par groupe[17].
Joueurs
[modifier | modifier le code]L'âge moyen des joueurs de football présents à la Coupe du monde 1998 est de 27 ans et 8 mois. Au début de la compétition, le joueur le plus jeune est l'attaquant camerounais Samuel Eto'o, 17 ans et 3 mois. Le plus âgé est le gardien de but écossais, Jim Leighton, 39 ans et 10 mois[18].
Sélectionneurs
[modifier | modifier le code]Parmi les sélectionneurs des 32 équipes présents à la Coupe du monde, trois sont remplacés pendant la compétition[19].
Compétition
[modifier | modifier le code]Premier tour
[modifier | modifier le code]Les 32 équipes étaient réparties dans huit groupes (numérotés en lettres, de A à H) de la façon suivante :
Groupe A
[modifier | modifier le code]Le Brésil remporte le match d'ouverture contre l'Écosse sur le score de deux buts à un. Lors de cette première journée, le Maroc et la Norvège se séparent sur un match nul. Lors de la deuxième journée, le Brésil bat le Maroc trois buts à zéro et assure sa qualification pour le tour suivant dès son deuxième match. La Norvège et l'Écosse se neutralisent : un but partout.
Lors de la dernière journée, le Maroc bat l'Écosse trois buts à zéro. Les Marocains pensent être qualifiés mais la Norvège surprend le Brésil et empoche le second ticket pour les huitièmes de finale en gagnant une rencontre sans le moindre enjeu pour les Brésiliens qui, grâce au barème de la victoire à trois points, étaient déjà mathématiquement assurés de terminer à la première place du groupe. Cette victoire déchaîne les médias car la Norvège obtient un penalty jugé inexistant par de nombreux observateurs. L'arbitre du match, l'Américain Esfandiar Baharmast, est dans un premier temps vivement critiqué et des voix s'élèvent pour réclamer l'arbitrage vidéo. Néanmoins, quelques jours plus tard, une vidéo prise d'un angle différent de celui du direct, réhabilite l'arbitre et démontre que la faute du défenseur brésilien Júnior Baiano est bien réelle, la faute étant commise juste avant le début du ralenti diffusé en direct où l'on ne voit que la chute du joueur norvégien Tore André Flo, et pas le tirage de maillot qui précède et provoque cette chute. La Norvège est finalement la seule équipe du groupe invaincue au premier tour.
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Groupe B
[modifier | modifier le code]La première journée est ponctuée de matchs nuls : l'Italie est accrochée par le Chili emmené par son duo d'attaque Zamorano-Salas. Dans l'autre match, le Cameroun et l'Autriche se neutralisent. Le but Camerounais est inscrit par Njanka au terme d'une longue remontée du terrain.
Lors de la seconde journée, l'Italie bat le Cameroun trois buts à zéro tandis que le Chili et l'Autriche font à nouveau match nul.
Lors de la dernière journée, l'Italie assure sa qualification en battant l'Autriche. Dans l'autre match, le Chili et le Cameroun se séparent sur un match nul. Le Chili se qualifie donc en ayant réalisé trois matchs nuls. Dans ce groupe il y a eu quatre nuls en six matchs et l'Italie est la seule des quatre équipes à avoir gagné au moins un match.
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Groupe C
[modifier | modifier le code]Avec 9 points, 3 matchs gagnés, 9 buts marqués et 1 seul but encaissé, la France présente le meilleur bilan des 8 groupes. Seule ombre au tableau : l'expulsion de Zinédine Zidane qui sera suspendu pour 2 matchs, coupable d'avoir marché sur le capitaine saoudien Fuad Amin. Dugarry offre le premier but français de la compétition et met fin à toute discussion quant à sa sélection controversée pour le Mondial. Le Danemark a quelque peu déçu en faisant le service minimum dans ce groupe (1-0 contre les Saoudiens et un nul contre les Sud-Africains). L'Arabie saoudite entre dans l'histoire en se séparant de son entraîneur après deux matchs de poule. Le dernier match Arabie saoudite-Afrique du Sud se terminera par trois pénalties.
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Groupe D
[modifier | modifier le code]La victoire du Nigeria contre l'Espagne (3-2) au terme d'une rencontre spectaculaire à Nantes crée la sensation lors de la première journée, tandis que dans l'autre match le Paraguay et la Bulgarie, elle-même demi-finaliste de la précédente coupe du monde en 1994, se sont neutralisés (0-0). Lors de la deuxième journée le Nigeria est encore la seule équipe du groupe à gagner (1-0 contre la Bulgarie) car l'autre match, entre l'Espagne et la Paraguay, se solde à nouveau par un score nul et vierge. Ainsi le Nigeria est déjà non seulement qualifié mais surtout mathématiquement assuré de terminer à la première place du groupe après seulement deux matchs, cela grâce au nouveau barème de la victoire à trois points introduit en Coupe du monde en 1994. Cette situation a une influence sur le déroulement de la dernière journée du groupe : le vainqueur du match Espagne-Bulgarie pouvait se qualifier à condition que la Paraguay ne batte pas le Nigeria. Or dans un match sans le moindre enjeu pour l'équipe africaine, le Paraguay s'impose sans surprise (3-1) pour assurer sa qualification. Le réveil des Espagnols qui écrasent les Bulgares 6-1 dans l'autre rencontre est alors inutile. L'Espagne qui abordait le tournoi avec de grandes ambitions termine troisième et est éliminée tout comme la Bulgarie, demi-finaliste surprise en 1994, qui se classe dernière du groupe avec un seul point.
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Groupe E
[modifier | modifier le code]Les deux pays européens de cette poule, Belgique et Pays-Bas, se neutralisent (0-0). Les Mexicains défont les Sud-Coréens 3 buts à 1. Les Néerlandais infligent une deuxième défaite aux Asiatiques par 5 buts à 0, tandis que Belges et Mexicains marquent deux buts chacun dans le match qui les oppose, sous une chaleur accablante, à Bordeaux. Le groupe est disputé : avec une victoire et un nul chacun, les Néerlandais et les Mexicains abordent la dernière journée avec une petite avance sur les Belges, encore en course pour la qualification. Grâce à une meilleure différence de buts, un nul suffit aux Pays-Bas contre le Mexique pour passer au second tour et c'est ce qui se produit : match nul 2-2. Ce score est finalement également favorable au Mexique car dans l'autre match la Belgique est incapable de battre la Corée du Sud (1-1). Troisièmes du groupe, les Belges quittent le tournoi invaincus.
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Groupe F
[modifier | modifier le code]Les États-Unis sont l'une des deux équipes du tournoi à perdre leurs trois matchs de poule : d'abord 2-0 contre les Allemands, puis 2-1 face à l'Iran, et enfin 1-0 contre la Yougoslavie. Entretemps, la Yougoslavie a défait l'Iran 1-0 et a fait match nul 2-2 contre l'Allemagne. Les Allemands ont battu l'Iran 2-0. Résultat : Allemands et Yougoslaves se qualifient dans cet ordre, Américains et Iraniens rentrent chez eux.
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Groupe G
[modifier | modifier le code]Forts de leur parcours correct aux États-Unis quatre ans plus tôt (ayant notamment écarté les Argentins en huitièmes de finale), les Roumains confirment leur rang. Vainqueurs 1-0 de la Colombie et de l'Angleterre 2-1, ils se contentent d'un nul 1-1 face aux Tunisiens pour s'assurer la première place du groupe. Les Anglais se qualifient également en gagnant leurs deux autres matchs face aux Tunisiens (2-0) et aux Colombiens (sur le même score) lors d'une rencontre décisive en dernière journée.
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Groupe H
[modifier | modifier le code]Le Japon, la Jamaïque et la Croatie sont les nouveaux venus de cette Coupe du monde, mais seule la Croatie parviendra à briller. Les Croates, emmenés par Davor Šuker, futur meilleur buteur de la compétition, défont en effet la Jamaïque 3-1 et le Japon 1-0 et assurent leur qualification après seulement deux matchs. La Croatie laisse toutefois la première place du groupe à l'Argentine en s'inclinant contre celle-ci 1-0. L'Argentine est l'une des deux équipes, avec la France, à remporter tous ses matchs de poule.
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Tableau final
[modifier | modifier le code]Huitièmes de finale | Quarts de finale | Demi-finales | Finale | |||||||||||
27 juin à Paris | 3 juillet à Nantes | 7 juillet à Marseille | 12 juillet à Saint-Denis | |||||||||||
Brésil | 4 | |||||||||||||
Chili | 1 | |||||||||||||
Brésil | 3 | |||||||||||||
28 juin à Saint-Denis | ||||||||||||||
Danemark | 2 | |||||||||||||
Nigeria | 1 | |||||||||||||
4 juillet à Marseille | ||||||||||||||
Danemark | 4 | |||||||||||||
Brésil | 1ap (4) | |||||||||||||
29 juin à Toulouse | ||||||||||||||
Pays-Bas | 1 tab(2) | |||||||||||||
Pays-Bas | 2 | |||||||||||||
8 juillet à Saint-Denis | ||||||||||||||
RF Yougoslavie | 1 | |||||||||||||
Pays-Bas | 2 | |||||||||||||
30 juin à Saint-Étienne | ||||||||||||||
Argentine | 1 | |||||||||||||
Argentine | 2ap (4) | |||||||||||||
3 juillet à Saint-Denis | ||||||||||||||
Angleterre | 2 tab(3) | |||||||||||||
Brésil | 0 | |||||||||||||
27 juin à Marseille | ||||||||||||||
France | 3 | |||||||||||||
Italie | 1 | |||||||||||||
Norvège | 0 | |||||||||||||
Italie | 0ap (3) | |||||||||||||
28 juin à Lens | ||||||||||||||
France | 0 tab(4) | |||||||||||||
France | 1 ap | |||||||||||||
4 juillet à Lyon | ||||||||||||||
Paraguay | 0 | |||||||||||||
France | 2 | |||||||||||||
29 juin à Montpellier | ||||||||||||||
Croatie | 1 | |||||||||||||
Allemagne | 2 | |||||||||||||
Mexique | 1 | Match pour la 3e place | ||||||||||||
Allemagne | 0 | |||||||||||||
30 juin à Bordeaux | 11 juillet à Paris | |||||||||||||
Croatie | 3 | |||||||||||||
Roumanie | 0 | Pays-Bas | 1 | |||||||||||
Croatie | 1 | Croatie | 2 | |||||||||||
Huitièmes de finale
[modifier | modifier le code]Comme 60 ans auparavant, au stade Vélodrome, les Italiens battent les Norvégiens en huitièmes de finale de la Coupe du monde. Le seul but du match est inscrit par Christian Vieri.
Italie | 1 - 0 | Norvège | Stade Vélodrome, Marseille | ||
16 h 30 (UTC+1) Historique des rencontres | ( Di Biagio) Vieri 18e | (1 - 0) | Spectateurs : 55 000 Arbitrage : Bernd Heynemann | ||
Moriero 38e Di Biagio 84e Maldini 89e | Rapport | 35e H. Flo 54e Mykland 62e Rekdal |
Le Brésil inflige une lourde défaite au Chili grâce à deux doublés de César Sampaio et de Ronaldo.
Brésil | 4 - 1 | Chili | Parc des Princes, Paris | ||
21 h 0 (UTC+1) Historique des rencontres | ( Dunga) César Sampaio 11e ( Bebeto) César Sampaio 27e Ronaldo 45+1e (pen.) ( Denílson) Ronaldo 70e | (3 - 0) | 68e Salas (Zamorano ) | Spectateurs : 45 500 Arbitrage : Marc Batta | |
Leonardo 45e Cafu 90+1e | Rapport | 34e Fuentes 45e Tapia |
Pour la première fois en Coupe du monde, la règle du but en or en prolongation est appliquée. Ce sont les hôtes français qui en profitent en éliminant un Paraguay remarquable et robuste.
France | 1 - 0 a. p. | Paraguay | Stade Félix-Bollaert, Lens | ||
16 h 30 (UTC+1) Historique des rencontres | ( Trezeguet[20]) Blanc 114e | (0 - 0, 0 - 0, 0 - 0) | Spectateurs : 38 100 Arbitrage : Ali Bujsaim | ||
Rapport | 19e Chilavert 23e Benítez 32e Enciso 84e Arce 99e Rojas |
Le Danemark, peu flamboyant au premier tour, se réveille en balayant le Nigeria 4-1 après une rapide ouverture du score par Peter Møller (3e minute)
Nigeria | 1 - 4 | Danemark | Stade de France, Saint-Denis | ||
21 h 0 (UTC+1) Historique des rencontres | ( Finidi) Babangida 78e | (0 - 2) | 3e Møller (M. Laudrup ) 12e B. Laudrup (Møller ) 60e Sand (M. Laudrup ) 76e Helveg (Jørgensen ) | Spectateurs : 77 000 Arbitrage : Urs Meier | |
Okocha 49e | Rapport | 24e Rieper |
Le Mexique dispute son deuxième huitième de finale d'affilée et échoue une fois de plus à ce stade. Après avoir pourtant ouvert le score, les Mexicains craquent en fin de match contre l'Allemagne qui accède au stade des quarts de finale pour la douzième fois consécutive (2-1).
Allemagne | 2 - 1 | Mexique | Stade de la Mosson, Montpellier | ||
16 h 30 (UTC+1) Historique des rencontres | ( Hamann) Klinsmann 74e ( Kirsten) Bierhoff 86e | (0 - 0) | 47e Hernández (Blanco ) | Spectateurs : 29 800 Arbitrage : Vítor Melo Pereira | |
Babbel 45+1e Matthäus 56e Tarnat 77e Hamann 88e | Rapport | 57e Davino 87e Blanco |
Les Pays-Bas ouvrent le score à la 38e minute, par Frank de Boer, dont le long ballon est récupéré par Dennis Bergkamp qui bat le portier Kralj, après avoir fait chuter Zoran Mirković qui le gênait sur sa gauche. Les Yougoslaves rattrapent leur retard en début de seconde mi-temps, par Slobodan Komljenovic, qui inscrit le but de l'égalisation (1-1) à la 48e minute, et manquent de peu de prendre l'avantage à la 52e minute lorsqu'un penalty de Predrag Mijatović est arrêté par Edwin van der Sar. Finalement c'est Davids qui inscrit le but de la victoire dans le temps additionnel, permettant ainsi aux Pays-Bas d'atteindre les quarts de finale pour la deuxième fois d'affilée en éliminant la Yougoslavie et en échappant de très peu à la prolongation.
Pays-Bas | 2 - 1 | RF Yougoslavie | Stadium municipal, Toulouse | ||
21 h 0 (UTC+1) Historique des rencontres | ( F. de Boer) Bergkamp 38e ( R. de Boer) Davids 90+2e | (1 - 0) | 48e Komljenović (Stojković ) | Spectateurs : 33 500 Arbitrage : José García-Aranda | |
Rapport | 38e Stojković 52e Mirković 73e Đorović |
La Croatie, surprise de ce mondial, marche sur les traces de la surprenante Bulgarie d'il y a 4 ans en éliminant la Roumanie sur la plus petite des marges.
Roumanie | 0 - 1 | Croatie | Parc Lescure, Bordeaux | ||
16 h 30 (UTC+1) Historique des rencontres | (0 - 1) | 45+2e (pen.) Šuker | Spectateurs : 31 800 Arbitrage : Javier Castrilli | ||
Popescu 43e Petrescu 70e Ilie 81e | Rapport | 27e Boban 70e Bilić |
C'est le seul huitième de finale où la qualification sera accordée après une séance de tirs au but, en conclusion d'un match spectaculaire (2-2 après prolongation). L'Argentine élimine l'Angleterre.
Argentine | 2 - 2 a. p. | Angleterre | Stade Geoffroy-Guichard, Saint-Étienne | ||
21 h 0 (UTC+1) Historique des rencontres | Batistuta 5e (pen.) ( Verón) Zanetti 45+1e | (2 - 2, 2 - 2) | 9e (pen.) Shearer 16e Owen (Beckham ) | Spectateurs : 30 600 Arbitrage : Kim Milton Nielsen | |
Verón 44e Simeone 47e Almeyda 73e Roa 110e | Rapport | 5e Seaman 10e Ince 47e Beckham | |||
Berti Crespo Verón Gallardo Ayala | Tirs au but 4 - 3 | Shearer Ince Merson Owen Batty |
Quarts de finale
[modifier | modifier le code]La France et l'Italie ne parviennent pas à se départager dans le match. Malgré de nombreuses occasions, les défenses prennent le pas sur les attaques, et aucun but n'est marqué pendant 120 minutes. Vient la séance de tirs au but : la France manque un tir (arrêté par le portier italien) tout comme l'Italie lors de la tentative suivante. Lors du tout dernier tir de la séance, l'italien di Biagio envoie le ballon sur la barre transversale de Fabien Barthez, qui était battu, et qualifie malgré lui la France pour les demi-finales.
Italie | 0 - 0 a. p. | France | Stade de France, Saint-Denis | ||
16 h 30 (UTC+1) Historique des rencontres | (0 - 0, 0 - 0) | Spectateurs : 77 000 Arbitrage : Hugh Dallas | |||
Del Piero 26e Bergomi 28e Costacurta 113e | Rapport | 53e Guivarc'h 62e Deschamps | |||
R. Baggio Albertini Costacurta Vieri Di Biagio | Tirs au but 3 - 4 | Zidane Lizarazu Trezeguet Henry Blanc |
Le Brésil vient à bout du Danemark sur le score de 3-2 et se retrouve une nouvelle fois en demi-finale. Les Scandinaves avaient pourtant ouvert le score très tôt dans le match (2e minute), comme lors de leur précédente rencontre.
Brésil | 3 - 2 | Danemark | Stade de la Beaujoire, Nantes | ||
21 h 0 (UTC+1) Historique des rencontres | ( Ronaldo) Bebeto 10e ( Ronaldo) Rivaldo 25e ( Dunga) Rivaldo 60e | (2 - 1) | 2e Jørgensen (B. Laudrup ) 50e B. Laudrup | Spectateurs : 35 500 Arbitrage : Gamal Al-Ghandour | |
Roberto Carlos 11e Aldair 37e Cafu 81e | Rapport | 19e Helveg 39e Colding 72e Tøfting |
Les Pays-Bas battent l'Argentine, 20 ans après la finale du Mundial perdue par les Oranje contre l' Albiceleste, et retrouvent le dernier carré pour la première fois depuis 1978, grâce aux buteurs Kluivert et Bergkamp, qui inscrit un but spectaculaire dans les tout derniers instants du match, alors que les deux équipes jouaient à 10.
Pays-Bas | 2 - 1 | Argentine | Stade Vélodrome, Marseille | ||
16 h 30 (UTC+1) Historique des rencontres | ( Bergkamp) Kluivert 12e ( F. de Boer) Bergkamp 90e | (1 - 1) | 17e López (Verón ) | Spectateurs : 55 000 Arbitrage : Arturo Brizio Carter | |
Stam 10e Numan 17e, 76e | Rapport | 22e Chamot 60e Sensini 86e, 87e Ortega |
L'Allemagne, pourtant donnée favorite, s'effondre au cours de ce quart de finale face aux néophytes croates, très habiles en contre (3-0), et échoue à ce stade pour la seconde fois consécutive. L'Allemand Matthäus devient le deuxième joueur à avoir pris part à 5 Coupes du monde, après le Mexicain Antonio Carbajal (de 1950 à 1966).
Allemagne | 0 - 3 | Croatie | Stade de Gerland, Lyon | ||
21 h 0 (UTC+1) Historique des rencontres | (0 - 1) | 45+3e Jarni (Stanić ) 80e Vlaović (Boban ) 85e Šuker (Štimac ) | Spectateurs : 39 100 Arbitrage : Rune Pedersen | ||
Heinrich 18e Tarnat 37e Wörns 40e | Rapport | 13e Šimić 57e Šuker |
Demi-finales
[modifier | modifier le code]Comme 4 ans plus tôt, mais dans d'autres circonstances et à un autre stade, le Brésil élimine les Pays-Bas. Grâce à une séance de tirs au but victorieuse, le Brésil se prépare ainsi à disputer sa deuxième finale d'affilée, se rappelant au bon souvenir des finales jouées en 1958 et 1962.
Brésil | 1 - 1 a. p. | Pays-Bas | Stade Vélodrome, Marseille | ||
21 h 0 (UTC+1) Historique des rencontres | ( Rivaldo) Ronaldo 46e | (0 - 0, 1 - 1) | 87e Kluivert (R. de Boer ) | Spectateurs : 54 000 Arbitrage : Ali Bujsaim | |
Zé Carlos 31e César Sampaio 45e | Rapport | 48e Reiziger 60e Davids 90e Van Hooijdonk 119e Seedorf | |||
Ronaldo Rivaldo Emerson Dunga | Tirs au but 4 - 2 | F. de Boer Bergkamp Cocu R. de Boer |
La France encaisse le premier but en début de seconde mi-temps, et doit sa qualification pour la finale à Lilian Thuram qui égalise puis inscrit le but de la qualification pour la finale de la Coupe du monde à vingt minutes de la fin du match. Ce sont les deux seuls buts marqués par le défenseur Thuram en 142 sélections en Équipe de France.
France | 2 - 1 | Croatie | Stade de France, Saint-Denis | ||
21 h 0 (UTC+1) Historique des rencontres | ( Djorkaeff) Thuram 47e Thuram 70e | (0 - 0) | 46e Šuker (Asanović ) | Spectateurs : 76 000 Arbitrage : José García-Aranda | |
Blanc |