Jinjiang (cheval) — Wikipédia

Jinhong

Jinjiang
Image illustrative de l’article Jinjiang (cheval)
Région d’origine
Région Fujian, Drapeau de la République populaire de Chine Chine
Caractéristiques
Morphologie Poney
Taille 1,24 m à 1,25 m
Poids 274 à 284 kg
Robe Bai clair
Statut FAO (conservation) En dangerVoir et modifier les données sur Wikidata

Le Jinjiang (chinois simplifié : 晋江马 ; chinois traditionnel : 晉江馬 ; pinyin : Jìnjiāng mǎ), Jinhong, ou improprement Jinjang[1], est une race chevaline rare originaire du Fujian, en Chine. Ce petit cheval d'1,25 m en moyenne appartient génétiquement au groupe des poneys du Sud de la Chine. La race a connu un très important déclin avec la motorisation des transports. Elle est reconnue comme en danger d'extinction, et fait l'objet de mesures de protection.

Dénomination[modifier | modifier le code]

Ces chevaux sont renseignés sous le nom de « Jinjiang » par la FAO[2], mais sous celui de « Jinhong » par CAB International, qui précise néanmoins l'existence du nom « Jinjiang »[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

La race est présumée être vieille d'environ un millier d'années. Elle est réputée avoir une ascendance arabe, en raison de sa tendance à relever la queue au galop. Jusqu'à la fin du XXe siècle, ces chevaux n'ont pas de nom spécifique, ils sont parfois nommés « chevaux taïwanais de la côte »[4]. La race est commune dans de nombreuses régions du Fujian, en Chine, notamment à Shishi, Tong'an, Hui'an, Putian, Nan'an et Jinjiang. En 1955, 2 339 animaux sont comptabilisés dans la seule ville-district de Jinjiang[4]. La motorisation des transports entraîne un déclin rapide de l'élevage, faute de demande[5]. En 1984 et 1985, la race reçoit son nom actuel. En 2003, il ne reste que 505 têtes[4]. En 2006, un article de sina.com.cn fait état de la situation critique de ce petit cheval, qui ne compte plus que 184 représentants[5]. La même année, il est officiellement inscrit au registre national de conservation des ressources génétiques animales. Les éleveurs qui détiennent des sujets reçoivent des fonds de subvention. En , le ministère de l'agriculture chinois approuve la création d'aires protégées, dédiées à la conservation de la race[4].

Description[modifier | modifier le code]

Le Jinjiang mesure en moyenne 1,24 m chez les femelles et 1,25 m pour les mâles, le poids respectif étant de 274 et 284 kg, d'après la base de données DAD-IS[2]. CAB international indique une moyenne de 1,22 m[3].

La robe est toujours unie, de couleur alezan[3] ou bai clair[2], les autres robes étant rares[3]. C'est un petit cheval léger à tout faire, destiné à répondre aux besoins locaux[6]. Il est adapté au climat humide de sa région, et à l'alternance de périodes de mousson et de sécheresses[4].

Les études génétiques ont prouvé l'appartenance de cette race au groupe des poneys du Sud de la Chine, dont la répartition suit plus ou moins le tracé du fleuve Yangzi Jiang. Le Jinjiang s'apparente aux races du Baise, du Debao, du Wenshan, du Guizhou, du Jianchang, du Luoping, du Lichuan et du Dali[7],[8]. Comme eux, il peut présenter un allèle particulier, dit haplotype B, situé sur le chromosome Y, et que les chevaux chinois du Nord ne possèdent pas[9]. Sa différenciation génétique avec la race Erlunchun est de 0,064[8].

Utilisations[modifier | modifier le code]

Ce petit cheval sert pour le bât et de selle[3], peut être mis à la traction, mais ne convient pas au sport hippique[10].

Diffusion de l'élevage[modifier | modifier le code]

Le Jinjiang appartient aux races de chevaux natives de Chine[11]. Il est considéré comme rare[1]. Une évaluation des 60 races animales domestiques menacées issues des régions minières de la Chine a permis de le comptabiliser comme étant en risque d'extinction dans les années 1990[12],[13]. En 1982, environ 1 000 de ces chevaux sont recensés pour la FAO. La race est toujours (2010) officiellement comptabilisée comme étant une race locale de chevaux asiatiques[14] en danger, puisque la FAO la répertorie comme « endangered » (statut D)[15]. Le Jinjiang est présent dans le Jinjiang (qui lui a donné son nom), le Nan'an et le Si'an, tous trois situés dans le Fujian, une région du Sud-Est de la Chine[2],[3]. Ce cheval est reconnu officiellement par le gouvernement chinois, sous le numéro standard GB/T 24879-2010[16].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Porter 2002, p. 185.
  2. a b c et d DAD-IS.
  3. a b c d e et f Porter et al. 2016, p. 477.
  4. a b c d et e (zh) 记者 周强/文图 由晋江市农业局提供, « “晋江马”最早名叫“闽南沿海马”祖先或是阿拉伯马 », sur news.ijjnews.com,‎ (consulté le ).
  5. a et b (zh) « 良驹晋江马厦门绝迹(图)_新闻中心_新浪网 », sur news.sina.com.cn (consulté le ).
  6. (en) « 晋江马(Jinjiang horse)英语例句,英文例子,在线翻译_栗子搜! », sur liziso.com.
  7. « Investitute of animal science, Beijing : Evaluation of the genetic diversity and population structure of Chinese indiggenous horses using 27 microsatellite markers », dans Issues in Animal Science and Research: 2012 Edition, ScholarlyEditions, (ISBN 1481646222 et 9781481646222).
  8. a et b (en) Y. H. Ling, Y. H. Ma, W. J. Guan et Y. J. Cheng, « Evaluation of the genetic diversity and population structure of Chinese indigenous horse breeds using 27 microsatellite markers », Animal Genetics, vol. 42,‎ , p. 56-65 (ISSN 1365-2052, PMID 20477800, DOI 10.1111/j.1365-2052.2010.02067.x, lire en ligne, consulté le )
  9. Yinghui Ling, Yuehui Ma, Weijun Guang, Yuejiao Cheng, Yanping Wang, Jianlin Han, Dapeng Jin, Lai Mang et Halik Mahmut, « Identification of Y Chromosome Genetic Variations in Chinese Indigenous Horse Breeds », Journal of Heredity, The American Genetic Association, vol. 101, no 5,‎ , p. 639–643 (DOI 10.1093/jhered/esq047).
  10. « hdzxw.com/news/2008/11-18/FD_U… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  11. (zh) « 首页 », sur dwjd.bjshy.gov.cn (consulté le ).
  12. (en) Weiping Zhang, China. Guo jia huan jing bao hu ju, China's biodiversity : a country study, China Environmental Science Press, , 476 p. (ISBN 7-80135-497-4 et 9787801354976), p. 165.
  13. (en) « Biodiversity of domestic animals in China », sur english.biodiv.gov.cn (consulté le ).
  14. (en) Rupak Khadka, « Global Horse Population with respect to Breeds and Risk Status », sur stud.epsilon.slu.se, Faculty of Veterinary Medicine and Animal Science - Department of Animal Breeding and Genetics, (consulté le ), p. 57.
  15. (en) « BREEDS CURRENTLY RECORDED IN THE GLOBAL DATABANK FOR ANIMAL GENETIC RESOURCES », sur FAO (consulté le ).
  16. (en) Wayne Zheng, Product catalog 2015 - China National Standard : Category : GB; GB/T; GBT., ChineseStandard, (lire en ligne), p. 2024.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Porter 2002] (en) Valerie Porter, « Jinjiang », dans Mason's World Dictionary of Livestock Breeds, Types and Varieties, CABI, (ISBN 085199430X et 9780851994307)
  • [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107 p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453, lire en ligne), « Jinhong », p. 477. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata