Lorquin — Wikipédia

Lorquin
Lorquin
Mairie
Blason de Lorquin
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Sarrebourg-Château-Salins
Intercommunalité Communauté de communes Sarrebourg Moselle Sud
Maire
Mandat
Jean-Pierre Jully
2020-2026
Code postal 57790
Code commune 57414
Démographie
Gentilé Lorquinois
Population
municipale
1 135 hab. (2021 en diminution de 2,24 % par rapport à 2015)
Densité 129 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 40′ 12″ nord, 6° 59′ 51″ est
Altitude Min. 260 m
Max. 441 m
Superficie 8,77 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Sarrebourg
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Phalsbourg
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Lorquin
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Lorquin
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Lorquin
Liens
Site web http://www.mairie-lorquin.com/

Lorquin est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.

Ancien chef-lieu de canton, cette commune se trouve dans la région historique de Lorraine et fait partie du pays de Sarrebourg.

Géographie[modifier | modifier le code]

Entrée de Lorquin.

Accès[modifier | modifier le code]

Voie verte[modifier | modifier le code]

La gare de Lorquin était située sur l'ancienne ligne de Sarrebourg à Abreschviller. La ligne, aujourd’hui déclassée et dont la voie a été déposée, a été réaménagée en piste cyclable.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Sarre, la Sarre Rouge, le canal d'alimentation du le canal de la Marne au Rhin et le ruisseau le Ru[Carte 1].

La Sarre, d'une longueur totale de 129,2 km, est un affluent de la Moselle et donc un sous-affluent du Rhin, qui coule en Lorraine, en Alsace bossue et dans les Länder allemands de la Sarre (Saarland) et de Rhénanie-Palatinat (Rheinland-Pfalz)[1].

La Sarre rouge, d'une longueur totale de 26,8 km, prend sa source dans la commune de Saint-Quirin et se jette dans la Sarre en limite de Hermelange et de Lorquin, après avoir traversé sept communes[2].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier de Lorquin.

La qualité des eaux des principaux cours d'eau de la commune, notamment de la Sarre et de la Sarre Rouge, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de °C)[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 029 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 9,9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nitting_sapc », sur la commune de Nitting à 2 km à vol d'oiseau[5], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 993,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,4 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Lorquin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarrebourg, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 87 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (77,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (55,9 %), terres arables (14 %), zones urbanisées (11,2 %), forêts (9,4 %), mines, décharges et chantiers (6,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,3 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

  • Formes anciennes[16],[17],[18],[19] : villa Launarigo (699) ; Lorichingen (1123) ; Lorchinga, Lorching, Lorchinges (1128) ; Lorchiging (1153) ; Lorching et Lorking (1168) ; Lorechingen (1258) ; Lorchinge (XIIIe siècle) ; Lorchingen (1310 et 1323) ; Lorchingen (XVe siècle) ; Lorkin (Notice de la Lorraine) ; Lorquin (1793) ; Lörchingen (1871-1918).
  • En allemand : Lœrchingen[18] et Lörchingen[19], en francique lorrain : Lëëschinge[20], en lorrain roman : Lôrquîn[21], Lôrtchîn[21] et Louarkine[22].
  • Ce toponyme est issu d'un nom de personne germanique et du suffixe -ing[19].

Histoire[modifier | modifier le code]

Lorquin est le siège d'un prieuré bénédictin de Senones au XIIe siècle. Elle devient le siège d'une baronnie lorraine en 1499. Elle est donnée ensuite par le duc Léopold Ier de Lorraine à Marc de Beauvau-Craon, marquis de Craon, qui reçut de l'empereur Charles VI du Saint-Empire le titre de prince d'Empire. La population lorquinoise est francophone depuis le repeuplement après la guerre de Trente Ans.

Le village de Lorquin est annexé à l’Empire allemand de 1871 à 1918. En 1906, un hôpital accueillant des malades psychiques est ouvert sur le territoire de la commune qui donnera une certaine notoriété au village. Après deux générations de paix et de prospérité, les Mosellans se battent naturellement pour l’Empire allemand lorsque la Première Guerre mondiale éclate. Beaucoup de jeunes gens tomberont sur le Front de l’Est, mais aussi à l’Ouest, en particulier en France et dans les Flandres. La victoire française en 1918 sera toutefois bien acceptée par les habitants du canton, heureux de retrouver la paix.

La Seconde Guerre mondiale et l'Annexion au Troisième Reich nazi marqueront plus durablement les esprits. Plus de cinq mois après le débarquement en Normandie, la commune sera libérée en [23] ayant perdu près de 20 % de sa population.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Vers 1892 ? Louis Léopold Vallet    
1977 mars 2001 Roger Borghi    
mars 2001 2014 Alain Demange    
mai 2020 En cours Jean-pierre Jully    
Les données manquantes sont à compléter.

Facilités publics[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].

En 2021, la commune comptait 1 135 habitants[Note 4], en diminution de 2,24 % par rapport à 2015 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0121 1641 1321 3221 4271 3891 3741 2601 260
1856 1861 1871 1875 1880 1885 1890 1895 1900
1 1201 0601 024977892813799748758
1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
7708621 1067831 3431 6381 3461 7902 201
1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
2 0731 7261 4791 3501 2871 2181 1991 2651 167
2019 2021 - - - - - - -
1 1471 135-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Lorquin Blason
Parti : au 1er de gueules au dextrochère de carnation, vêtu d'azur, mouvant d'une nuée d'argent, tenant une épée du même, garnie d'or et accostée de deux cailloux du même, au 2e d'or à la croix de gueules frettée d'argent.
Détails
Création : Commission Héraldique de la Moselle. Adopté le 18 novembre 1948.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Vestiges gallo-romains : vase en or, briques, tuiles.
  • Château de Zufall, qui était situé en bordure de la route départementale 41. Détruit par un incendie accidentel ou provoqué par les troupes françaises au cours de l'hiver 1944-1945, il avait été construit en 1785. Il subsiste la ferme attenante, édifiée en 1702. Celle-ci a été rachetée par un agriculteur exploitant, le parc où se trouvait le château demeurant la propriété des héritiers de la famille Jeannequin. Avant 1785 : ancienne propriété de la seigneurie de Turquestein, puis de la baronnie de Saint-Georges, un premier château aurait été construit au XVIe siècle par les seigneurs de Haussonville de Turkstein (il est mentionné en 1568). Il fut partiellement détruit au cours de la guerre de Trente Ans. Une ferme et un nouveau château furent construits à son emplacement au XVIIIe siècle.
  • Maisons XVIe siècle.
  • Centre hospitalier spécialisé en psychiatrie.

Édifices religieux[modifier | modifier le code]

  • Église paroissiale de l'Exaltation de la Sainte-Croix. En 1118 ou 1128, un prieuré dépendant de l'abbaye de Senones fut fondé à Lorquin. La paroisse lui fut soumise ; une église gothique a sans doute été édifiée à cette époque. Des vestiges sculptés du gothique tardif auraient été remployés dans le mur d'enceinte du cimetière, aujourd'hui détruit. L'édifice aurait fait à nouveau l'objet de travaux au XVIe siècle, quand il passa sous le patronage des sieurs de Lorquin ; il en subsiste quelques vestiges. L'église paroissiale de l'Exaltation-de-la Sainte-Croix a été reconstruite en 1749.
  • Chapelle Sainte-Anne, érigée en 1809 par les familles Thiry et Seinguerlet et les épouses en reconnaissance du retour de leurs deux fils/époux revenus indemnes des guerres de l'Empire. En 1866, la chapelle a été cédée au conseil de fabrique de la paroisse de Lorquin. Durant la Seconde Guerre mondiale, l'administration allemande avait prévu de démolir la maison attenante à la chapelle, afin d'y établir un rond-point. Après 1944, le conseil de fabrique autorisa la surélévation de la maison mitoyenne. En , l'administration donna son accord pour la démolition de la chapelle, afin de faciliter la circulation routière. Cependant, l'édifice bénéficia d'un sursis.
  • Chapelle Notre-Dame-des-Ermites, bâtie au XVIIIe siècle et modifiée au XIXe siècle.

Mémoriaux de guerre[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Lorquin » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Sandre, « la Sarre »
  2. Sandre, « la Sarre Rouge »
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Lorquin et Nitting », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Nitting_sapc », sur la commune de Nitting - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Nitting_sapc », sur la commune de Nitting - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sarrebourg », sur insee.fr (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  16. Mémoires de la Société d'archéologie lorraine, seconde série, 1860
  17. International Centre of Onomastics, Onoma, volumes 36 à 37, 2001
  18. a et b Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, 1862
  19. a b et c (de) Manfred Niemeyer, Deutsches Ortsnamenbuch, Walter de Gruyter, 2012, p. 374.
  20. Geoplatt
  21. a et b Léon Zéliqzon, Dictionnaire des patois romans de la Moselle, Volume 2 (1923).
  22. Mémoires de la Société royale des antiquaires de France, 1836
  23. 1944-1945, Les années Liberté, Le Républicain Lorrain, Metz, 1994 (p. 14-15)
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. Claude Reynaud: L'Ère de la Draisinne en France 1818-1870. Domazan 2015
  29. Émile Erckmann et Alexandre Chatrian:L'Invasion. tôme 8, Paris 1868