Louis Valcke — Wikipédia

Louis Valcke
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Louis Valcke (Bruges, - Gand, ) est un explorateur et un officier belge qui participe aux expéditions de Stanley sur les rives du Congo. Il est commandant de Léopoldville après le départ du capitaine Charles-Marie Braconnier.

Biographie[modifier | modifier le code]

Louis Pierre Alphonse Liévin Marie Valcke, né à Bruges le , est le fils de Liévin Valcke, chef de division au gouvernement de Flandre occidentale, et de Clémence Ongena. Il épouse Augusta Eerebout le à Bruges.

Il fait ses études secondaires à l'Athénée royal de Bruges. Il s'engage ensuite dans l'armée belge. Il entre à l'École militaire le et est promu lieutenant le . En , il passe dans le régiment du Génie. En , il est détaché à l'Institut cartographique militaire et au Comité d'Études du Haut-Congo[2], procédure habituelle pour les militaires belges détachés au Congo.

Il part pour le Congo en . En , Stanley lui assigne la mission de transporter et réassembler le vapeur « En avant » pour assurer les communications et le ravitaillement sur le fleuve Congo[3]. Ce vapeur, construit aux chantiers d'Hoboken, avait été amené de Belgique par bateau en pièces détachées au Congo. Louis Valcke fait tracer une route à la dynamite et fait ensuite appel à une caravane de 500 indigènes pour son transport par terre du bateau entre Vivi et Isanghila à destination de Léopoldville. Cette route allait devenir la « Valke's Couseway[4] ». Ses qualités, notamment quand il s'est agi de construire une route dans des contrées escarpées, lui avaient valu le surnom de « Tembo » (l'éléphant) équivalent à un titre de noblesse indigène.

Stanley lui commande ensuite de créer une station de l'Association internationale du Congo (A.I.A.) à Isanghila pour devancer les Anglais. Les fièvres et l'épuisement l'obligent de rentrer en Belgique en mais sitôt guéri il repart en . Il reçoit du roi Léopold II la mission de recruter à Zanzibar 250 soldats qui constitueront dans la Province orientale du Haut-Congo le premier noyau des garnisons de l'Association internationale du Congo. À la station de Léopoldville et dans le district de la Stanley-Pool, Valcke assure ensuite le commandement à la demande de Stanley. De même, ce dernier le charge de conclure des traités entre l'A.I.A. avec les chefs tribaux sur les territoires entre la côte et la Stanley-Pool, ce dont il s'acquitte avec efficacité. De 1884 à 1885, il assure le transfert du bateau « Stanley » de Vivi à la Stanley-Pool. Les efforts consentis dans des conditions climatiques difficiles, les défections de ses travailleurs et les atteintes de fièvre le contraignent à retourner en Belgique en [2].

En 1886, il fait son troisième terme au Congo cette fois sous le drapeau de l'État indépendant du Congo. Il y emmène sa jeune épouse, première belge sur le sol du Congo qui devient sa fidèle collaboratrice. À Boma, Valcke est le directeur des travaux publics et de la marine et fait l'intérim du gouverneur général Camille Janssen[3]. Il est également promu commandant.

En , il revient en Belgique épuisé par les maladies. Dans son pays natal, il collabore à la création de la Compagnie des chemins de fer du Congo.

Il ne retournera au Congo qu'à titre privé. De 1889 à 1890, il séjourne au Congo pour le compte de la Société anonyme belge du commerce du Haut-Congo. Il rentre ensuite en Belgique et démissionne de l'armée. De 1891 à 1910, il s'installe en Amérique du sud représentant divers intérêts privés[2].

À la suite de son décès à Gand, , ses funérailles sont célébrées le à la cathédrale Saint-Bavon de Gand et il est inhumé au cimetière de Bruges.

Par ses écrits, articles et conférences, il a été l'un des propagandistes de l'œuvre coloniale et civilisatrice du roi Léopold II.

Distinctions honorifiques[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « http://www.archiefbank.be/dlnk/AE_4797 »
  2. a b et c Marthe Coosemans, « Valcke (Louis Pierre Alphonse Liévin Marie », sur Académie Royale des Sciences d'Outre-Mer, (consulté le )
  3. a et b T., « Mort du commandant Louis Valcke », Le Soir,‎ , p. 2 (lire en ligne Accès limité)
  4. La Chaussée Couseway