Marie Reyland — Wikipédia

Marie Reyland
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (104 ans)
IxellesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Nelly Van MoerVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Marie ReylandVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Genre artistique

Marie Reyland (née Nelly Van Moer) est une chanteuse belge qui se distingue dans les années 1940 en interprétant des chansons réalistes[1],[2]. Elle choisit son nom d'artiste en mémoire de sa grand-mère décédée au début de sa carrière[3] et se produit essentiellement dans les Cabarets Montmartrois[4] de Bruxelles tels le Bœuf sur le Toit, le Corso ou encore La Nouvelle Belgique mais également à Liège et Charleroi ainsi qu'en France. Sa courte carrière prendra fin vers 1946.

Enfance et premiers tours de chant[modifier | modifier le code]

Chansonnettes et crèmes glacées[modifier | modifier le code]

Née en octobre 1919 à Ixelles[5], sa mère est originaire de La Roche-en-Ardenne[5] et son père de Charleroi[6]. C'est cependant à Bruxelles qu'elle grandit dans un milieu plus que modeste[7]. Son père est marchand ambulant de crèmes glacées et elle l'accompagne régulièrement lors de ses tournées[6]. Dès l'adolescence, elle tente sa chance dans divers crochets[8] et gagne quelques prix[3].

Début de carrière[modifier | modifier le code]

Lorsque la guerre éclate, elle quitte Bruxelles avec ses parents et séjourne un petit moment à Cadours, un petit village français de Haute-Garonne. Hébergés par les propriétaires d'un restaurant sur la place du village, elle y chante tous les soirs devant un public de soldats[8].

Elle revient ensuite à Bruxelles et, ayant quitté le cocon familial, elle vole désormais de ses propres ailes. Elle chante dans les cafés et « travaille à l'assiette[9] » : à l'époque, c'est le terme employé lorsque l'on passe de table en table pour récolter de l'argent auprès du public après avoir chanté.

Le succès[modifier | modifier le code]

En Belgique[modifier | modifier le code]

C'est au Bistrot du Port[10] qu'elle gagne son premier cachet d'artiste et enchaîne ses premiers récitals, conseillée et soutenue par Yvan Fadel[8]. Elle se produit également au Grillon[11] rue de l’Écuyer, au Bœuf sur le Toit[12], à La Nouvelle Belgique[1] rue des Fripiers à Bruxelles ou encore au Poulailler[13]..

Elle chante régulièrement à Liège, notamment au Théâtre Royal où elle partage l'affiche en juillet 1942 avec d'autres vedettes dont Claude Lagrange et Charles Trenet[2].

En 1943 elle partage l'affiche au Corso, un cabaret près de la Gare du Nord, avec Simone Lallier et Berthe Coppi.

En France[modifier | modifier le code]

Marie Reyland effectue une tournée en France pendant l'été 1943[8]. Elle se produit notamment à l'Ambassy à Marseille, au Perroquet à Nice et à Montpellier, Lyon, Toulouse, et Monte-Carlo[13].

Son répertoire[modifier | modifier le code]

Parfois comparée à Edith Piaf[7],[12], elle se distingue par sa voix qualifiée de métalique[9].

Elle interprète les chansons de divers paroliers dont Raymond Asso, Leo Marjane[6], François Camille[13]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « A la Nouvelle Belgique », Journal "Le Soir", 4 septembre 1941, p. 2.
  2. a et b "Gala de la Chanson". La Legia, 7 juillet 1942, p. 4.
  3. a et b Robert Bebronne, « Marie Reyland à la voix de métal », Cassandre, 7 novembre 1943, p. 7
  4. Les cabarets montmartrois ou cabarets de chansonniers à Bruxelles sous l'Occupation., Revue belge de Musicologie, vol. 69, musical life in belgium during the second world war / la vie musicale en Belgique pendant la seconde guerre mondiale / het muziekleven in belgië tijdens het tweede wereldoorlog (2015), p. 239-255 (lire en ligne archive)
  5. a et b Acte de naissance no 666 du établi le 14/10/1919 par la Commune d'Ixelles. Royaume de Belgique.
  6. a b et c Henri Daloze, « Marie Reyland, vedette belge en visite au "Journal" », Journal de Charleroi, 29 novembre 1943, p. 2.
  7. a et b "Marie Reyland - Une belle artiste de chez nous". Gazette de Charleroi, 25 novembre 1943, p. 2
  8. a b c et d « Marie Reylandt », Voilà, 23 juillet 1943, p. 944
  9. a et b Robert Bebronne, « Marie Reyland à la voix de métal », Cassandre,‎
  10. Robert Wangermée, Dictionnaire de la chanson en Wallonie et à Bruxelles. Editions Mardaga, 1995. p. 154.
  11. « Au cabaret "Le Grillon" », Journal "Le Soir", 18 janvier 1941, p. 2.
  12. a et b « Le Bœuf sur le Toit », Journal "Le Soir", 20 octobre 1940, p. 4.
  13. a b et c « Marie Reyland - La Boîte à Sel », Le Pays Réel,‎