Ommeray — Wikipédia

Ommeray
Ommeray
Église Saint-Étienne
Blason de Ommeray
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Sarrebourg-Château-Salins
Intercommunalité Communauté de communes du Saulnois
Maire
Mandat
Sébastien Henry
2020-2026
Code postal 57810
Code commune 57524
Démographie
Population
municipale
128 hab. (2021 en augmentation de 11,3 % par rapport à 2015)
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 43′ 26″ nord, 6° 41′ 17″ est
Altitude Min. 213 m
Max. 282 m
Superficie 10,12 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Saulnois
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Ommeray
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Ommeray
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Ommeray
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Ommeray

Ommeray est une commune française située dans le département de la Moselle en région Grand Est.

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune fait partie du Saulnois, du parc naturel régional de Lorraine[1] et de la ZNIEFF du pays des étangs[2].

Accès[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes d’Ommeray
Ley Donnelay
Moncourt Ommeray Bourdonnay
Lagarde

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le canal de flottage des Salines, le ruisseau de la Goutte du Bambois, le ruisseau de la Grosse Behaie, le ruisseau de la Prele, le ruisseau de Varisaille et le ruisseau Sous la Ville[Carte 1].

Le canal de flottage des Salines, d'une longueur totale de 15,8 km, prend sa source dans la commune de Bourdonnay et se jette dans la Seille en limite de Marsal et de Moyenvic, après avoir traversé huit communes[3].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier d'Ommeray.

La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du canal de Flottage des Salines, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 799 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rodalbe », sur la commune de Rodalbe à 21 km à vol d'oiseau[6], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 737,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,1 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Ommeray est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[11],[12],[13]. La commune est en outre hors attraction des villes[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (84,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (72,7 %), forêts (10,6 %), prairies (8,3 %), zones urbanisées (3,8 %), zones agricoles hétérogènes (3,3 %), eaux continentales[Note 3] (1,3 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

  • Yommereu en lorrain roman.
  • La toponymie du lieu vient d'un nom de personne germanique : Hunmar, accolé au suffixe -iacum[17]. Au fil des siècles, le village s'est nommé Hommeres (1219), Omeris (1273), Ommereis (1285), Hommeris (1288), Homerey ou Hommerey (1476), Omeray (1756)[18], Omerey (1793), Ommerey (1820), Ommerich (1915-1918 et 1940-1944).

Histoire[modifier | modifier le code]

On a retrouvé des preuves d'occupation remontant à la Préhistoire et à l'Antiquité.

Ancien domaine épiscopal, Ommeray était un fief de la principauté épiscopale de Metz dont il dépendait comme généralité et coutume. Il relevait du bailliage de Vic et du district de Lagarde. Les abbayes de Salival et de Haute-Seille possédaient des droits et des biens sur le territoire d’Ommeray, rappelés par le blason actuel du village. Ommeray n’était qu’un hameau dépendant du village de Mantoncourt, disparu aujourd’hui. Le site de Mannecourt rappelle l’existence et le site de ce village. Deux autres hameaux situés sur le territoire actuel étaient également sous sa dépendance : Bayet et Varansaille. Les lieux-dits de la Bayette et Varissaille rappellent l’emplacement de ces hameaux.

Le territoire d’Ommeray a subi de nombreuses invasions au cours du Moyen Âge. Pour cette raison vers 1450, les villageois se mirent sous la protection du duc de Lorraine. Cependant, la plus grande catastrophe arrive lors de la guerre de Trente Ans lorsque le village de Mantoncourt et ses trois hameaux sont entièrement détruits par les armées de passage en Lorraine. Le village de Mantoncourt ne sera plus jamais reconstruit. Une croix a été érigée en 1770 par l’abbé Didier, curé de l’époque à l’emplacement de l’église. C’est à Ommeray que le village est reconstruit au cours du XVIIIe siècle et l’église est achevée en 1764.

Avant la fermeture des salines de Moyenvic et Lezey, un canal de flottage de 16 800 m suivait le lit du Nard. Il servait à alimenter en bois les salines. Un autre canal permettait d'acheminer le bois de la forêt de Réchicourt-le-Château à Lagarde, les grumes étant transportées par chariot sur les 6 km séparant Lagarde d'Ommeray[19]. Ommeray servait alors d'entrepôt pour ce bois avant son transfert pour Moyenvic[20].

Durant la Révolution française, en 1790, la commune a fait partie du canton de Bourdonnay, puis en 1801 du canton de Vic-sur-Seille.

En 1820, Ommeray était une annexe de Moncourt. Les 951 hectares de la commune étaient employés pour 615 en labours, 200 en bois et 135 en prairies[20].

Ancienne commune de la Meurthe, le village prend le nom allemand de Ommerich après l'annexion de 1871. À la suite de cet événement, le canton de Vic-sur-Seille est littéralement coupé en deux par la nouvelle frontière. 14 communes sont annexées. Les 9 communes restées françaises formeront le canton meurthe-et-mosellan d’Arracourt.

En 1914, lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale, la frontière est définitivement fermée. Les jeunes du village sont enrôlés dans l’armée allemande et iront combattre sur le front de l’Est. Un grand nombre d’entre eux y laisseront leur vie. Leur souvenir est rappelé sur le monument aux morts de la commune. En octobre 1918, devant l’imminence d’une offensive française dans les territoires annexés, les Allemands expulsent les habitants du village à Idar-Oberstein (Rhénanie-Palatinat). Ils y resteront jusqu’à l’armistice du 11 novembre 1918.

L’Alsace-Lorraine redevenue française, Ommeray est intégrée dans le département de la Moselle, créé dans les limites de la Lorraine annexée

La paix ne durera que 20 ans et en 1939, un nouveau conflit éclate. Après la défaite de 1940, les armées allemandes font leur entrée dans Ommeray et le village ainsi que l’ensemble du département de la Moselle est à nouveau annexé par le Reich. Hitler veut germaniser définitivement les territoires annexés. Il décide alors d’expulser tous les habitants de culture romane en France en zone libre pour les remplacer par de nouveaux habitants de langue germanique. C’est ainsi que le 19 novembre 1940, les habitants sont transportés à la gare de Château-Salins afin d’être expulsés, sans connaître leur destination finale. C’est en Haute-Vienne, que le train s’arrête à une trentaine de kilomètres de Limoges. Les habitants sont répartis sur les trois communes voisines de Bujaleuf, Masléon et Saint-Denis-des-Mûrs. Des relations cordiales et durables seront tissées entre les habitants de ces villages et les expulsés lorrains, tant et si bien que 30 ans après ces événements, une cérémonie de jumelage sera effectuée en 1974 entre les communes d’Ommeray et de Bujaleuf avec toute la chaleur des retrouvailles. Au tournant de la guerre lorsque l’espoir change de camp, certains habitants reviendront dès 1943 en Meurthe-et-Moselle toute proche de leur village. Les autres habitants reviendront à la Libération. Durant le conflit, les Allemands avaient installé à leur place les habitants d’Haspelschiedt, leur objectif étant de détruire ce village afin d’agrandir le camp de Bitche.

Malgré les offensives américaines en particulier lors de la bataille d’Arracourt (novembre 1944) qui a détruit de nombreux villages voisins, Ommeray est miraculeusement préservée. Les habitants retrouvent leurs fermes et la vie reprend son cours.

Dans les années 1960, le maire Eugène Fisson met à exécution un projet audacieux pour l’époque, consistant à créer des « routes de derrière » coupant tous les jardins. Désormais, les habitants devront stocker leurs tas de fumier et leurs tas de bois derrière leurs fermes et les troupeaux devront circuler sur ces nouveaux axes. Les usoirs sont engazonnés et c’est ainsi que Ommeray, village typiquement lorrain devient l’un des premiers villages fleuris de Lorraine et remporte de nombreux prix de fleurissement dans les années 80 grâce au concours actif de l’ensemble de la population du village.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
    George Boubel    
    Clément Rayeur    
    Eugène Fisson   cultivateur
mars 1989 mars 2001 Paul Dieudonné (1932-2010)   cultivateur et ouvrier à l'entreprise Kuhlmann
mars 2001 mars 2008 Jean Jacques    
mars 2008 En cours Sébastien Henry    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].

En 2021, la commune comptait 128 habitants[Note 4], en augmentation de 11,3 % par rapport à 2015 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
471429455475549514481451435
1856 1861 1871 1875 1880 1885 1890 1895 1900
442448395363358335348327295
1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
305272213215212201165171180
1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015
155131122117110101103108115
2020 2021 - - - - - - -
129128-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24]. |recens-prem=2005 |nomb.)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Étienne du XIXe siècle, autel de l'église du XIXe siècle, classé aux monuments historiques.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Ommeray Blason
De gueules à la croix latine au pied fiché d'or soutenue d'un croissant d'argent accosté de deux saumons d'argent surmontée de deux cailloux d'or en chef.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique d'Ommeray » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, Décret no 2015-73 du 27 janvier 2015 portant renouvellement du classement du parc naturel régional de Lorraine (région Lorraine), (lire en ligne)
  2. Comité Z.N.I.E.F.F. Lorraine, « ZNIEFF 410010373 - Pays des étangs » [PDF], sur inpn.mnhn.fr.
  3. Sandre, « le canal de flottage des Salines »
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Ommeray et Rodalbe », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Rodalbe », sur la commune de Rodalbe - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Rodalbe », sur la commune de Rodalbe - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  11. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  13. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  17. Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, A.Dauzat et Ch.Rostaing, Larousse 1963
  18. Dictionnaire topographique du département de la Meurthe Par Henri Lepage, 1862
  19. Dictionnaire hydrographique de la France, Antoine Louis Théodore Ravinet 1824
  20. a et b Statistique administrative et historique du Département de la Meurthe, 1822 Louis Antoine Michel
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.