Cheval au Mexique — Wikipédia

Cheval au Mexique
Image illustrative de l’article Cheval au Mexique
Cavalier mexicain en tenue traditionnelle sur un Pure race espagnole.

Espèce Cheval
Statut importé
Nombre 6 356 000 (2013)
Races élevées Aztèque, Cheval de la Sierra Tarahumara, Criollo militar
Objectifs d'élevage Équitation de travail

Le cheval au Mexique (espagnol : caballo) est représenté par l'élevage de la race nationale Aztèque, ainsi que par de nombreuses autres. L'animal sert le plus souvent au travail avec le bétail. Le Mexique compte le second plus important cheptel équin au monde en 2013, avec plus de six millions d'individus.

Histoire[modifier | modifier le code]

Des fossiles de chevaux sauvages datant de la Préhistoire ont été retrouvées sur tout le continent américain, mais le cheval disparaît environ 10 000 ans av. J.C., peut-être sous la pression de la chasse des populations humaines[1]. L'espèce est réintroduite par des explorateurs et des colons européens sous sa forme domestique, au XVe siècle[1].

Le cheptel de chevaux mexicain doit son existence au cheval colonial espagnol amené vers les Amériques en transitant par les Caraïbes, d'où il gagne notamment Panama et le territoire mexicain[2].

Il descend donc majoritairement du cheval espagnol, ou Andalou[3].

Pratiques et usages[modifier | modifier le code]

Les chevaux servent surtout de montures pour l'équitation de travail avec le bétail. Le Mexique a en effet une longue tradition de travail à cheval avec les bovins, qui ont été amenés par les Espagnols au XVIe siècle[4].

Les courses de chevaux sont pratiquées, la ville de Mexico ayant le meilleur hippodrome du pays[5].

Élevage[modifier | modifier le code]

Charro montant un cheval Aztèque.

Le Mexique a le second plus important cheptel de chevaux au monde après les États-Unis, avec 6 356 000 têtes recensées en 2013 par la FAO[6].

La base de données DAD-IS répertorie onze races de chevaux élevées au Mexique : l'Appaloosa, l'Aztèque, le Criollo militar, le Quarter Horse, le Pure race espagnole, le Galiceno, le Pur-sang, le Lusitanien, le poney mexicain, le Warmblood et l'Arabe[7].

Il existe aussi un Criollo de variété mexicaine, cheval de travail commun[8].

L'Aztèque, race créée au Mexique, est un cheval de selle et de travail de ranch[9]. La notion de poney mexicain désigne un type de petit cheval colonial espagnol non-spécifique[10].

Culture[modifier | modifier le code]

Charra, cavalière mexicaine.

Dans la culture mexicaine, le cheval a souvent été présenté comme l'instrument des vainqueurs et de la conquête, permettant la domination coloniale sur les vaincus[11].

Les Charros mexicains constituent la représentation traditionnelle de la culture du pays.

D'après Cabrera (1945), le cheval de robe rouan (avispado) est très apprécié, un dicton disant « cheval avispado, plutôt mort que fatigué » ; ce proverbe existe aussi en Argentine et en République dominicaine, traduisant une origine commune[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Nora Bowers, Rick Bowers et Kenn Kaufmann, Mammals of North America, Houghton Mifflin Harcourt, (ISBN 978-0-618-15313-8, lire en ligne), p. 172.
  2. Porter et al. 2016, p. 345.
  3. Émile Hippolyte Bourdeau, La guerre au Mexique, L. Baudoin, (lire en ligne).
  4. (en) Jeff Crosby et Shelley Ann Jackson, Harness Horses, Bucking Broncos & Pit Ponies: A History of Horse Breeds, Tundra, (ISBN 978-1-77049-137-3, lire en ligne).
  5. (en) Nelson Doubleday et C. Earl Cooley, Encyclopedia of World Travel: Mexico, Central America, the Caribbean, South America, Doubleday, (lire en ligne).
  6. Porter et al. 2016, p. 421.
  7. « Races par espèces et pays | Système d’Information sur la Diversité des Animaux Domestiques (DAD-IS)  », sur www.fao.org, Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (consulté le ).
  8. Porter et al. 2016, p. 395.
  9. Porter et al. 2016, p. 440.
  10. Porter et al. 2016, p. 456.
  11. Bron 2010.
  12. Cabrera 2004, p. 117.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [du Bron 2010] Marion du Bron, Le cheval mexicain en Nouvelle-Espagne entre 1519-1639, Thèse en Sciences de l'Homme et de la Société, (lire en ligne)
  • [Cabrera 2004] Ángel Cabrera (trad. de l'espagnol par Christine Bellec), Chevaux d'Amérique, Éditions du Rocher, (1re éd. 1945) (ISBN 2-268-05129-3)Voir et modifier les données sur Wikidata
  • [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107 p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata