Cheval en Arabie saoudite — Wikipédia

Cheval en Arabie Saoudite
Image illustrative de l’article Cheval en Arabie saoudite
Une Saoudienne à cheval au souk Okaz (en), près de Taëf.

Espèce Cheval
Races élevées Arabe
Objectifs d'élevage Saut d'obstacles

En Arabie saoudite, le cheval est très présent dans la culture et les pratiques sportives. Le pays a pris une place importante dans l'équitation de compétition, en particulier le saut d'obstacles, grâce à des cavaliers comme Abdullah al-Sharbatly, qui ont décroché plusieurs médailles olympiques depuis le début du XXIe siècle.

Histoire[modifier | modifier le code]

Pétroglyphe de deux chevaux tirant une charrette, à un site d'art rupestre de Jubbah, vers 1 500 ans av. J.-C.

Ce qui semble être des traces de bride découvertes en 2011 sur une représentation d'équidé a vu la naissance d'une théorie de domestication du cheval 7 000 ans av. J.-C. près d’Abha dans la province d'Asir[1]. D'après les archéologues saoudiens, la civilisation al-Maqar serait très avancée durant la période néolithique, notamment par son artisanat et ses représentations artistiques, incluant un buste d'équidé haut d'un mètre[2],[3]. Cette découverte, médiatisée mais à laquelle les spécialistes accordent peu de crédit, demande de sérieuses études complémentaires.

Investissements[modifier | modifier le code]

Le cavalier saoudien Ramzy al-Duhami en selle sur Al Capone, ici lors du 51. Maimarkt-Turnier (en), en Allemagne.

La famille royale saoudienne est particulièrement active dans le milieu des courses hippiques[4]. En 2009, le royaume d'Arabie Saoudite décide d'investir 500 millions de dollars pour la constitution d'une équipe nationale de saut d'obstacles[5]. Début 2012, en prévision des Jeux olympiques à Londres, le royaume achète des chevaux de saut d'obstacles de classe internationale[6].

Culture[modifier | modifier le code]

Le cheval est considéré comme respectable en Arabie saoudite, toute maltraitance publique envers cet animal suscite l'indignation[7]. L'accès des femmes à l'équitation est par contre très restreint : elles ne peuvent pratiquer ce sport que dans l'enceinte d'un centre équestre. En septembre 2014, une femme défie cette loi en montant dans la banlieue de La Mecque[8]. Bien qu'une cavalière saoudienne ait participé aux Jeux olympiques de la jeunesse à Singapour en 2010, le pays a été épinglé pour non-respect de la charte olympique[9].

En juin 2013, le Grand mufti Sheikh Abdul Aziz Al-Asheikh dénonce des statues de chevaux du sud de la province de Jizan comme étant idolâtres. Elles sont alors enlevées ou détruites[10].

Controverses[modifier | modifier le code]

Comme ses voisins du Moyen-Orient (Dubaï et le Qatar), l'Arabie saoudite fait l'objet de controverses sur la scène équestre internationale en raison d'affaires de dopage[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Une civilisation vieille de 9 000 ans exhumée en Arabie saoudite », La Croix,
  2. (en) « Saudis 'find evidence of early horse domestication' », BBC News, (consulté le )
  3. « Arabie : découverte des traces d'une civilisation vieille de 9 000 ans », RTBF infos,
  4. « 建站成功 », sur euroceles.com (consulté le ).
  5. (en) « London 2012 Olympics : anger in equestrian ranks as Britain loses three top medal hopes to rivals teams », sur The Daily Telegraph (consulté le ).
  6. a et b « JO : l’Arabie Saoudite a peut-être acheté ses chevaux pour rien », sur L'Obs (consulté le )
  7. « La vidéo d’un cheval assommé à coups de bâton scandalise l’Arabie Saoudite (vidéo) », sur sudinfo.be (consulté le )
  8. « Des internautes saoudiens à la recherche d'une mystérieuse cavalière », sur Franceinfo, (consulté le )
  9. « Home », sur Cavadeos (consulté le ).
  10. (en) « Horse statues demolished in Jazan », sur Arab News, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]