Cheval en Jordanie — Wikipédia

Cheval en Jordanie
Image illustrative de l’article Cheval en Jordanie
Tête d'un cheval gris en Jordanie.

Espèce Cheval
Statut introduit durant l'Antiquité
Races élevées Arabe

Le cheval en Jordanie, vraisemblablement introduit pendant l'Antiquité, est essentiellement de type Arabe. Il y est élevé pour les travaux agricoles, les courses d'endurance et le tourisme.

Histoire[modifier | modifier le code]

Il semble que le cheval ne soit pas présent en Jordanie à l'époque de Strabon. Comme le note Jean-Pierre Digard, ce dernier décrit le royaume de Nabatène comme tel : « le pays ne produit pas de chevaux ; les chameaux fournissent les services qu'ils demandent, à la place des chevaux »[1]. Les stèles funéraires représentant des chevaux sont en revanche fréquentes en Jordanie à l'époque romaine[2].

La princesse Haya bint al-Hussein est cavalière professionnelle, et a présidé la Fédération équestre internationale entre 2006 et 2014, présidence vraisemblablement interrompue en raison d'un conflit d'intérêts[3].

Élevage[modifier | modifier le code]

Il n'existe qu'une race de chevaux répertoriée sur le territoire de la Jordanie selon DAD-IS, le cheval Arabe[4]. D'après Philippe Barbié de Préaudeau (1987), la Jordanie conserve des chevaux parmi les plus proches de la souche arabe originelle : « C'est en Jordanie et surtout en Syrie qu'il faut chercher les derniers représentants du cheval d'Arabie, de cet animal qui a conquis le monde, mais que le vent de l'Histoire a chassé de son berceau »[5].

Utilisations[modifier | modifier le code]

Cavaliers à Pétra.

Les chevaux jordaniens sont montés par les cavaliers agricoles locaux, dans le cadre de leur garde d'ovins, en particulier dans les zones d'altitude qui subissent des chutes de neige, comme le plateau du Golan[6]. Par ailleurs, un certain nombre de taxis sont hippomobiles[7].

Il existe aussi une pratique d'endurance équestre de haut niveau, sous l'autorité de la fédération équestre internationale[7].

Le tourisme équestre est possible, notamment les randonnées dans le désert du Wadi Rum, popularisé dans le monde occidental par Thomas Edward Lawrence qui l'a lui-même traversé à cheval[7].

Les chevaux sont très présents sur le site touristique de Pétra, qui recense environ 1 300 équidés. Des faits de maltraitance sur les chevaux ont été régulièrement rapportés par les touristes, contribuant peut-être à la baisse de la fréquentation du site[8]. Depuis 2015, des réglementations ont été mises en place, notamment sous l'égide de la princesse Haya, pour garantir que les chevaux puissent se reposer et être soignés[9].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Strabon, Géographie XVI, 4, 2, cité par Institut du monde arabe et Jean-Pierre Digard (dir.), Chevaux et cavaliers arabes dans les arts d'Orient et d'Occident, Éditions Gallimard et IMA, , 304 p. (ISBN 2-07-011743-X)Voir et modifier les données sur Wikidata.
  2. Michel Mazoyer, L'homme et la nature : histoire d'une colonisation : actes du colloque international tenu les 3 et 4 décembre 2004 à l'Institut catholique de Paris, Paris/Paris/Budapest/Kinshasa etc., Harmattan, , 339 p. (ISBN 2-296-01914-5 et 9782296019140), p. 62.
  3. « Equitation : la princesse Haya cède les rênes de la FEI », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) « Arabian/Jordan », Domestic Animal Diversity Information System of the Food and Agriculture Organization of the United Nations (DAD-IS).
  5. Philippe Barbié de Préaudeau, Le cheval arabe : des origines à nos jours, Editions du Jaguar, , p. 186.
  6. (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107 p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453, lire en ligne), p. 102Voir et modifier les données sur Wikidata.
  7. a b et c Lonely Planet, Jordanie 4 : Aqaba, Wadi Rum et la route du désert, Place Des Editeurs, , 87 p. (ISBN 978-2-8161-3271-7 et 2-8161-3271-4, lire en ligne), « Randonnées équestres ».
  8. AFP, « Derrière la carte postale, la souffrance des chevaux de Pétra », Le Parisien, .
  9. AFP, « Jordanie : des mesures pour soulager la souffrance des chevaux de Petra », The Times of Israël, .

Annexes[modifier | modifier le code]

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