Dominique Bussereau — Wikipédia

Dominique Bussereau
Illustration.
Dominique Bussereau en 2009.
Fonctions
Président de l'Assemblée des
départements de France

(6 ans, 2 mois et 12 jours)
Élection
Prédécesseur Claudy Lebreton
Successeur François Sauvadet
Président du conseil général puis départemental de la Charente-Maritime

(13 ans, 3 mois et 11 jours)
Élection 16 mars 2008
Réélection
Prédécesseur Claude Belot
Successeur Sylvie Marcilly
Conseiller général puis départemental
de la Charente-Maritime

(36 ans, 3 mois et 8 jours)
Circonscription Canton de Royan-Est (1985-2015)
Canton de Royan (2015-2021)
Prédécesseur Jean Papeau
Successeur Patrice Libelli
Secrétaire d'État chargé des Transports

(3 ans, 5 mois et 26 jours)
Président Nicolas Sarkozy
Premier ministre François Fillon
Gouvernement Fillon I et II
Prédécesseur Dominique Perben (indirectement)
Successeur Thierry Mariani
Ministre de l'Agriculture, de l'Alimentation,
de la Pêche et de la Ruralité

(2 ans, 5 mois et 19 jours)
Président Jacques Chirac
Premier ministre Jean-Pierre Raffarin
Dominique de Villepin
Gouvernement Raffarin III
Villepin
Prédécesseur Hervé Gaymard
Successeur Christine Lagarde
Secrétaire d'État au Budget et à
la Réforme budgétaire

(7 mois et 29 jours)
Président Jacques Chirac
Premier ministre Jean-Pierre Raffarin
Gouvernement Raffarin III
Prédécesseur Alain Lambert
Successeur Jean-François Copé
Secrétaire d'État aux Transports et à la Mer[1]

(1 an, 10 mois et 23 jours)
Président Jacques Chirac
Premier ministre Jean-Pierre Raffarin
Gouvernement Raffarin I et II
Prédécesseur Jean-Claude Gayssot (indirectement)
Nicole Ameline (Mer)
Successeur François Goulard
Député français

(6 ans, 6 mois et 6 jours)
Réélection 17 juin 2012
Circonscription 4e de la Charente-Maritime
Législature XIIIe et XIVe (Cinquième République)
Groupe politique UMP (2010-2012)
R-UMP (2012-2013)
UMP (2013-2015)
LR (2015-2017)
Prédécesseur Jean-Claude Beaulieu
Successeur Raphaël Gérard

(29 jours)
Élection 17 juin 2007
Circonscription 4e de la Charente-Maritime
Législature XIIIe (Cinquième République)
Groupe politique UMP
Prédécesseur Jean-Claude Beaulieu
Successeur Jean-Claude Beaulieu

(29 jours)
Élection 16 juin 2002
Circonscription 4e de la Charente-Maritime
Législature XIIe (Cinquième République)
Groupe politique UMP
Prédécesseur Philippe Marchand
Successeur Jean-Claude Beaulieu

(9 ans, 2 mois et 6 jours)
Élection 2 avril 1993
Réélection 1er juin 1997
16 juin 2002
Circonscription 4e de la Charente-Maritime
Législature Xe, XIe et XIe (Cinquième République)
Groupe politique UDFC (1993-1997)
UDF (1997-1998)
DLI (1998-2002)
Prédécesseur Philippe Marchand
Successeur Jean-Claude Beaulieu

(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Charente-Maritime
Législature VIIIe (Cinquième République)
Groupe politique UDF
Maire de Saint-Georges-de-Didonne

(13 ans, 3 mois et 13 jours)
Prédécesseur Charles Martel
Successeur Jean-Michel Renu
Biographie
Date de naissance (71 ans)
Lieu de naissance Tours (France)
Nationalité Française
Parti politique UDF (jusqu'en 1998)
PR (jusqu'en 1997)
DL (1998-2002)
UMP/LR (2002-2018)
SL (depuis 2018)
Diplômé de IEP de Paris
Profession Conseiller en entreprise
Maître de conférences

Dominique Bussereau, né le à Tours (France), est un homme politique français. Il est président du conseil départemental de la Charente-Maritime de 2008 à 2021 et président de l'Assemblée des départements de France de 2015 à 2021[2].

Secrétaire d'État et ministre à plusieurs reprises et sans interruption entre 2002 et 2010, il a été député de la Quatrième circonscription de la Charente-Maritime entre 1993 et 2002 puis entre 2010 et 2017.

Biographie[modifier | modifier le code]

Études et vie personnelle[modifier | modifier le code]

Fils de cheminot[3], Dominique Bussereau est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (1973, section service public)[4].

Il est très jeune engagé en politique, au sein des Jeunes Giscardiens. Il en sera le président entre 1974 et 1977.

Marié et père de deux enfants, il est passionné des bandes dessinées d'Hergé. Il fonde à l'Assemblée nationale l'amicale des députés « tintinophiles »[5].

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

À sa sortie de Sciences Po, il entame sa carrière politique dans les cabinets ministériels de droite. Il est d'abord chargé de mission au cabinet de Michel Poniatowski, ministre d'État, ministre de l'Intérieur (1976-1977) puis chargé de mission au cabinet de Christian Bonnet, ministre de l'Intérieur (1977-1978), avant de devenir conseiller technique au cabinet de Jean-Pierre Soisson, ministre de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs (1978-1979). Il devient ensuite secrétaire général de l'Office franco-québécois pour la jeunesse de 1979 à 1982. En 1981, il est directeur adjoint du cabinet de Valéry Giscard d'Estaing, lors de sa campagne de réélection à la présidence de la République, qui sera un échec.

L'alternance politique venue, avec l'élection de François Mitterrand à la Président de la République française, Dominique Bussereau quitte le monde des cabinets pour le secteur privé, d'abord au sein de la direction commerciale de la SNCF entre 1982 et 1983, avant de devenir directeur des relations extérieures de l'ESCP Europe jusque 1986, puis conseiller en entreprises jusque 1993.

Son élection comme député en 1993 marque le début de son engagement à plein temps en politique.

En 2012, par l'intermédiaire de Jacques Saadé, il entre au conseil d'administration de CGM, 3e compagnie maritime au monde[6]. Ayant été ministre des Transports jusqu'en 2010, ce qui pose la question d'un possible conflit d'intérêts, il indique avoir consulté Jean Gicquel, déontologue de l'Assemblée nationale, et de son successeur Frédéric Cuvillier, qui lui donnent tous deux un avis favorable[6]. Il perçoit entre 10 000 et 15 000 euros de jetons de présence par an de 2012 à 2018[6]. En 2018, il est nommé censeur du conseil d'administration, mission pour laquelle il est rémunéré à hauteur de 30 095 euros en 2018 et 23 000 euros pour les premiers mois de 2019[6].

En , il rejoint le cabinet de conseil en stratégie Roland Berger comme senior advisor, notamment dans les secteurs du service public, de l'aménagement du territoire et du transport[7]. Étant dans le même temps président du conseil départemental de la Charente-Maritime, il indique avoir signé une charte qui l'oblige à se déporter des questions ayant trait au département[6]. Pour les neuf premiers mois de 2019, il a perçu 48 362 euros du cabinet Roland Berger via sa société Charbus Conseil, outre ses jetons de présence[6].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

De 1983 à 1989, Dominique Bussereau est adjoint au maire de Royan (Charente-Maritime). De 1985 à 2015, il est conseiller général UDF, DL puis UMP pour le canton de Royan-Est (Charente-Maritime). Il est élu maire de Saint-Georges-de-Didonne en 1989 (premier adjoint au maire, lorsqu'il devient secrétaire d'État en 2002).

Dominique Bussereau est président de Génération sociale et libérale, le mouvement des jeunes giscardiens, dont il conduit la délégation en Chine populaire en (première délégation de jeunes non communistes reçus officiellement par le gouvernement maoïste).

Il est aussi conseiller régional de Poitou-Charentes, élu de la Charente-Maritime de 1992 à 1993 et de mars à . Il a été président du Centre de gestion de la fonction publique territoriale de la Charente-Maritime de 2000 à 2008.

Il est élu député d'abord UDF puis DL puis UMP de la 4e circonscription de la Charente-Maritime (élu en 1986, 1993, 1997, 2002 et 2007).

En , il est nommé secrétaire d'État aux Transports, et, en , secrétaire d'État aux Transports et à la Mer, auprès du ministre de l'Équipement, des Transports, du Logement, du Tourisme et de la Mer. Il sera ministre sans discontinuité jusque 2010.

Dominique Bussereau, en 2009.

En effet, il devient ensuite secrétaire d'État au Budget et à la réforme budgétaire en . En , Dominique Bussereau est nommé ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche et de la Ruralité.

En 2007, il est nommé, dans le gouvernement François Fillon I, secrétaire d'État chargé des Transports (reconduit dans le gouvernement François Fillon II, le ).

Dominique Bussereau est président du Conseil départemental de la Charente-Maritime, depuis le .

Il conduit la liste UMP en Poitou-Charentes, à l'occasion des élections régionales de 2010 comme tête de liste en Charente-Maritime, aux côtés d'Olivier Chartier pour la Vienne, Xavier Argenton pour les Deux-Sèvres et Henri de Richemont pour la Charente. Le , la liste qu'il conduit recueille 39,39 % des voix au second tour, devancée par celle de la présidente sortante, Ségolène Royal. Dominique Bussereau démissionne de son mandat de conseiller régional le [8].

En mars 2015, il est élu conseiller départemental du canton de Royan en tandem avec Marie-Pierre Quentin. Ils ont pour suppléants Christian Bégot et Véronique Pugens[9].

Le , il est élu à la tête de l'Assemblée des départements de France[10]. Il fait alors preuve d'un soutien mesuré et souvent critique à l'égard d'Emmanuel Macron.

Positionnement politique[modifier | modifier le code]

Secrétaire général adjoint du Parti républicain en 1986, il participe tout naturellement à la création de Démocratie libérale, qui intègre l'UMP en 2002, dont il devient alors le trésorier.

En janvier 2013, à la suite de l’accord entre Jean-François Copé et François Fillon qui a suivi la crise politique du congrès de novembre 2012, il est nommé avec la copéiste Nadine Morano délégué général chargé des élections[11].

Il fait partie des plus centristes de l'UMP puis des Républicains. Il soutient Alain Juppé pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016[12], avant de retirer son soutien au candidat LR François Fillon à l'élection présidentielle[13], le . Regrettant la droitisation des Républicains, il se met « en congé » du parti en 2018, regrettant que les propos tenus par certains de ses porte-parole « pourraient être ceux du FN »[14]. Le , il annonce son rattachement à Libres !, le mouvement de Valérie Pécresse, en tant que conseiller spécial[15]. Le , il annonce qu'il démissionne définitivement des Républicains, à la suite de la polémique des enregistrements touchant Laurent Wauquiez qui refuse de s'excuser[16].

Détail des mandats et fonctions[modifier | modifier le code]

Fonctions ministérielles[modifier | modifier le code]

Mandats parlementaires[modifier | modifier le code]

Mandats locaux[modifier | modifier le code]

Fonctions politiques[modifier | modifier le code]

  • Membre du bureau national des jeunes républicains indépendants (1973-1974)
  • Président de Génération sociale et libérale (GSL), mouvement des jeunes giscardiens (1974-1977)
  • Secrétaire du bureau politique du Parti républicain (1977-1986)
  • Chargé de mission à la fédération nationale du Parti républicain (1983-1984)
  • Secrétaire du bureau politique du Parti républicain (1977-1986)
  • Secrétaire national du Parti républicain chargé des transports (1993)
  • Coordinateur des députés PPDF à l'Assemblée nationale
  • Secrétaire national du PPDF (1995)
  • Secrétaire général adjoint de Démocratie libérale (1998-2000)
  • Trésorier de l'UMP, Union pour la majorité présidentielle (jusqu'en 2002)
  • Tête de liste de la Majorité présidentielle en Charente-Maritime et régional, pour les élections régionales en Poitou-Charentes (2010)

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Portefeuille de la Mer ajouté le 7 juillet 2002.
  2. « Dominique Bussereau a été élu patron des départements de France », france3-regions.francetvinfo.fr.
  3. Anne-Sophie Lechevallier, « Députés, cheminots… et marcheurs », Paris Match, semaine du 12 au 18 avril 2018, p. 24
  4. « Sciences Po Alumni », sur Sciences Po Alumni (consulté le )
  5. Jean-Claude Bourbon, « Dominique Bussereau, un fidèle de Raffarin aux transports. », La Croix,‎ (lire en ligne)
  6. a b c d e et f Vincent Jauvert, Les Voraces : les élites et l'argent sous Macron, Robert Laffont, , 123 p. (lire en ligne), p. 27-29.
  7. « Dominique Bussereau est nommé Senior Advisor du cabinet Roland Berger »
  8. « Dominique Bussereau démissionne de la Région Poitou-Charentes », Agence France Presse (reprise Google News), (consulté le )
  9. http://charente-maritime.fr/CG17/upload/docs/application/pdf/2015-04/2015_dept17_trombinoscope_elus_2015_web.pdf
  10. Béatrice Jérôme, « Dominique Bussereau, nouveau patron des départements », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  11. Alexandre Lemarié, « Hortefeux, Ciotti, Morano… L’organigramme complet de la direction de l’UMP », in lemonde.fr, 15 janvier 2013.
  12. « Primaire à droite : Bussereau soutient Juppé », lefigaro.fr, 3 janvier 2016.
  13. « Le compteur des lâcheurs de Fillon », liberation.fr
  14. BFMTV, « Dominique Bussereau se met en congé de LR et étrille le parti », sur BFMTV (consulté le )
  15. « Dominique Bussereau rejoint Libres!, le mouvement de Valérie Pécresse », France 3 Nouvelle Aquitaine,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. BFMTV, « Propos de Wauquiez: Bussereau quitte « définitivement » Les Républicains », sur BFMTV (consulté le )
  17. Décret du 30 décembre 2017 portant promotion et nomination
  18. Décret n°2002-88 du 17 janvier 2002 relatif à l'ordre du Mérite maritime

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]