Louis Français — Wikipédia

Louis Français
Louis Français, photographie d'Eugène Pirou.
Biographie
Naissance
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Plombières-les-Bains (d) (Vosges)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Nationalité
Activité
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Maîtres
Élève
Distinction
Médaille d'honneur au Salon des Champs-Élysées de 1890
Œuvres principales
Orphée (1863, Paris, musée d'Orsay)

François, Louis Français né à Plombières-les-Bains (Vosges) le et mort à Paris le , est un peintre, graveur et illustrateur français.

Rattaché à l'École de Barbizon, il est l'un des peintres de paysage les plus réputés de son vivant. Un musée lui est consacré dans sa ville natale.

Biographie[modifier | modifier le code]

Louis Français étudie la peinture sous la direction de Jean Gigoux et de Camille Corot, et débute au Salon de 1837[1]. Ses premières toiles trahissaient une sorte de pesanteur native, dont il se débarrassa peu à peu. Son premier paysage, Une chanson sous les saules, peint en collaboration avec Henri Charles Antoine Baron, est remarqué. On lui doit aussi Jardin antique, Le Parc de Saint-Cloud (avec des figures d'Ernest Meissonier), Soleil couchant en Italie, La Fin de l'hiver, Le Ravin de Nepi.

En 1843, il fonde avec Célestin Nanteuil, Eugène Prosper Leroux, Adolphe Mouilleron (1820-1881), et Henri Baron, le périodique Les Artistes contemporains qui paraît jusqu'en 1847[2],[3].

Français participe à l'Exposition universelle de 1855 avec quatre nouvelles toiles et un Sentier dans les blés, qui révèle un paysagiste de premier ordre.

En 1859, il collabore à la décoration de la salle du personnel de l'hôpital de la Charité de Paris[réf. nécessaire], partiellement reconstruite au musée de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris[4].

Il expose Le Ruisseau de Neuf-Pré et, parmi plusieurs toiles de moindre importance, la grande page Orphée (1863). Après Orphée, la toile la plus importante de Français est son Bois sacré où l'artiste rend une fête de la nature, une aube de printemps. Viennent ensuite : Environs de Paris, Environs de Rome (1866), les Regains (1868), Le Mont-Blanc vu de Saint-Cergues (1866), Vue prise aux Vaux-de-Cernay (1872), Souvenir de Nice (1873), une Source, une Terrasse à Nice (1874), Le Ravin du Puits-Noir, Le Ruisseau du Puits-Noir (1875), Le Miroir de Scey.

En 1884, Français expose L'Étang de Clisson, paysage plein de fraîcheur et de poésie, en 1885, une Vue du bord du lac de Némi et un petit Dessous de bois. En 1890, Français est le premier paysagiste à être admis à l'Institut au fauteuil de Robert-Fleury. Cette même année, il obtient la médaille d'honneur au Salon des artistes français où il expose deux paysages.

Français illustre de nombreux ouvrages de son époque, notamment Robinson Crusoé, collabore à plusieurs journaux, et grave plusieurs œuvres d'interprétation dont celles de Prosper Marilhat.

Sa compagne Rose Maireau, née à Étrœungt, est elle-même graveuse et figure parmi les artistes exposés en 1908 dans la nouvelle salle du Petit Palais consacrée à l'estampe moderne[5].

Toute sa vie il reste attaché aux théories de Charles Fourier[6].

Louis Français est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1853, et promu officier du même ordre en 1867.

Collections publiques[modifier | modifier le code]

Forêt à Clisson (1890), lavis, New York, Metropolitan Museum of Art.
Personnage assis près d'un lac, lavis, New York, Metropolitan Museum of Art.
  • Chantilly, musée Condé : Vue du hameau (parc de Chantilly), 1846, huile sur toile[7].
  • Chartres, musée des Beaux-Arts :
    • Sous-Bois, huile sur toile, seconde moitié du XIXe siècle (inv. 7041)[8].
  • Dijon :
    • musée des Beaux-Arts :
      • Campagne de Rome, 1846-1849, aquarelle[9] ;
      • Portrait de l'artiste, 1893, huile sur toile[10] ;
      • Soleil couchant, huile sur toile[11] ;
      • Une baie en Provence, 1885, huile sur toile[12] ;
      • Vue de la lieutenance à Honfleur, huile sur toile[13].
    • musée Magnin : Mare au crépuscule, vers 1846-1849, huile sur bois[14].
  • Dole, musée des Beaux-Arts : Cour de ferme, huile sur toile[15].
  • Gray, musée Baron-Martin : Portrait du docteur Henri Turk, d'Arc-les-Gray, 1863, huile sur bois, 55 × 44 cm.
  • Lille, palais des Beaux-Arts : Bois sacré, 1864, huile sur toile[16].
  • Nantes, musée des Beaux-Arts :
    • Portrait du peintre par lui-même, 1888, huile sur carton, huile sur toile[17] ;
    • Au bord de l'eau, environs de Paris, 1861, huile sur toile[18] ;
    • L'Église de Clisson, construite en 1890 par l'architecte L.R.Ménard, 1891, huile sur toile[19] ;
    • Portrait de Madame Cresty, huile sur toile[20] ;
    • Portrait de Mlle Housset, 1885, huile sur bois[21].
  • Paris :
    • église de la Sainte-Trinité :
      • Adam et Ève chassés du paradis, 1878 ;
      • Le Baptême du Christ, 1878.
    • musée du Louvre :
      • La Mer, aux environs du bourg de Batz en Bretagne, aquarelle[22] ;
      • Les Jardins de Tivoli, 1849, aquarelle et gouache[23] ;
      • Paysage de sous-bois, crayon noir[24] ;
      • Petite cascade entre des rochers, à Pescarella, crayon noir et encre de Chine[25] ;
      • Portrait de femme, à mi-corps, de face, 1892, crayon noir et sanguine[26] ;
      • Rochers et arbres dans la forêt de Fontainebleau, 1834, mine de plomb[27].
    • musée d'Orsay :
      • Jean Français, père de l'artiste, 1855, huile sur toile[28] ;
      • Orphée, 1863, huile sur toile[29].
  • Strasbourg, musée des Beaux-Arts :
    • Daphnis et Chloé, 1872, huile sur toile ;
    • Vue d'Antibes, 1894, huile sur toile.
  • Pont-Audemer, Musée Alfred-Canel
    • Château de Pierrefonds, Huile sur toile

Salons[modifier | modifier le code]

  • 1841 : médaille de 3e classe.
  • 1848 : médaille de 1re classe.
  • 1855 : médaille de 1re classe pour l'illustration, avec Karl Girardet, de La Touraine de Bourassé.
  • 1863 : Orphée[29].
  • 1878 : Le Mont Cervin et Le Lac de Némi, huiles sur toile. Sentier à Rome et Lisière de Bois en automne, aquarelles. Médaille d'honneur.
  • 1879 : La Vallée de Rossillon.
  • 1880 : Le Soir et Grand'-Route à Combs-la-Ville.
  • 1881 : L'Ave Maria à Castel Gandolfo.
  • 1881 : Lavoir à Pierrefonds.
  • 1884 : L'Étang de Clisson.
  • 1885 : Vue du bord du lac de Némi.
  • 1890 : médaille d'honneur.

Expositions[modifier | modifier le code]

Élèves[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « François Louis Français (1814-1897) » sur galeriearyjan.com.
  2. Les Artistes contemporains, fiche périodique sur Gallica.
  3. « Leroux, Eugène », in : Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France 1830-1950, AMG-Flammarion, 1985, p. 194.
  4. Avec Jean Achard (1807-1884), Henry Axenfeld (1824-1892), Stéphane Baron (1827-1921), Gustave Doré (1832-1883), Augustin Feyen-Perrin (1826-1888), Hippolyte Fauvel (1835-1895), Léon-Charles Flahaut (1831-1920), Jean-Baptiste Georges Gassies (1819-1883), Edmond-Georges Guet (1829-1865), Jean-Louis Hamon (1821-1874), Henri Harpignies (1819-1916) et Émile Vernier (1829-1887).
  5. Journal de Monaco, journal hebdomadaire , politique, littéraire et artistique, 51e année, no 2608, .
  6. Bernard Desmars, « Français, (François-) Louis », Dictionnaire biographique du fouriérisme, notice mise en ligne en  (lire en ligne).
  7. « Vue du hameau (parc de Chantilly) », notice no 00000076537, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  8. Trésors révélés, restaurations et acquisitions récentes, exposition temporaire du 1er avril au .
  9. « Campagne de Rome », notice no 01370009831, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  10. « Portrait de l'artiste », notice no 00000077583, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  11. « Soleil couchant », notice no 00000077584, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  12. « Une Baie en Provence », notice no 00000077602, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  13. « Vue de la lieutenance à Honfleur », notice no 01370001699, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  14. « Mare au crépuscule », notice no 50110000667, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  15. « Cour de ferme », notice no M0347001225, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  16. « Bois sacré », notice no 000PE019216, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  17. « Portrait du peintre par lui-même », notice no 07430003897, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  18. « Au bord de l'eau, environs de Paris », notice no 07430003895, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  19. « L'Église de Clisson, construite en 1890 par l'architecte L.R.Ménard », notice no 07430006120, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  20. « Portrait de Madame Cresty », notice no 07430005934, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  21. « Portrait de Mlle Housset », notice no 07430003896, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  22. « La Mer, aux environs du bourg de Batz en Bretagne », notice no 50350111941, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  23. « Les Jardins de Tivoli », notice no 50350111945, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  24. « Paysage de sous-bois », notice no 50350502867, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  25. « Petite cascade entre des rochers, à Pescarella », notice no 50350111947, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  26. « Portrait de femme, à mi-corps, de face », notice no 50350228812, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  27. « Rochers et arbres dans la forêt de Fontainebleau », notice no 50350123729, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  28. « Jean Français », notice no 000PE001202, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  29. a et b « Orphée », notice no 000PE001203, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  30. Catalogue de l'exposition[réf. incomplète].
  31. « Monument du peintre Louis Français – Plombières-les-Bains », notice sur le site e-monumen.net.
  32. Jean Bossu, Chronique des rues d'Épinal, tome I, Épinal, 1976, pp. 101-103.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Dictionnaire Bénézit.
  • L'Artiste, , p. 476.
  • A. de L., notice nécrologique, L'Illustration, 55e année, no 2832, une et p. 452.
  • La France illustrée, no 1176, , p. 23.
  • Collectif, Exposition Louis Français , catalogue de l'exposition de 1898.
  • André Girodie, « François-Louis Français », in : Notes d'art et d'archéologie, F. Ducloz, Montiers, 1902.
  • Aimé Gros, François-Louis Français : causeries et souvenirs, par un de ses élèves, Paris, Librairies-imprimeries réunies, 1902, 297 p.
  • Albert Ronsin (dir.), Les Vosgiens célèbres. Dictionnaire biographique illustré, notice biographique par Pierre Heili, Vagney, Éditions Gérard Louis, 1990, p. 149-150 (ISBN 2-907016-09-1).
  • Roland Conilleau, Louis Français, Peintre de la nature, 1814-1897, Sarreguemines, Éditions Pierron, 1997.

Iconographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]