Chronologie de l'Alsace annexée entre 1939 et 1945 — Wikipédia

Cette chronologie de l'Alsace annexée pendant la Seconde Guerre mondiale, liste les principaux événements qui se sont déroulés pendant l'annexion de la région par le Troisième Reich ou qui en découlent.

Contexte[modifier | modifier le code]

Après la défaite de la France, l’Alsace est annexée de facto, le , au territoire allemand, par un décret d'Adolf Hitler dont la publication fut interdite, pour former le « Gau Oberrhein » (Gau du Rhin supérieur) . Le territoire est placé sous l’autorité du Gauleiter Robert Wagner au sein du Gau Baden-Elsass. (Alsace et pays de Bade)[1].

Le Reich annexe l'Alsace française de facto et non de jure. Le système administratif et les lois allemandes sont mis en place, en violation formelle des clauses de l'armistice du 22 juin 1940, et ce, malgré les protestations écrites du gouvernement de Vichy, auprès de la Commission de Wiesbaden, formulées en et et restées sans réponse[1].

Germanisation et nazification[modifier | modifier le code]

Le Gauleiter Robert Wagner, compagnon de la première heure d'Adolf Hitler, va mettre en œuvre une politique basée sur la terreur. Le Führer lui demande de germaniser et nazifier l'Alsace en 10 ans, Robert Wagner déclare qu'il le fera en cinq. Rapidement, le nom des rues, des familles et les prénoms sont germanisés. Les associations existantes sont supprimées (scoutismes, sportives, humanitaires…) et remplacées par les organisations dépendantes du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP). Le Français et tout ce qui touche à la France est interdit. Puis viennent les expulsions des indésirables : juifs, populations originaires d'Afrique du nord, les Tziganes, les francophiles, les cadres, les communistes et les Français arrivés après le dont les biens sont mis sous séquestre. Les cadres et les hauts fonctionnaires viennent d'Allemagne ou sont des autonomistes alsaciens. Les fonctionnaires alsaciens (policier, instituteurs…) sont envoyés en stage en Allemagne pour être « rééduqués »[2].

Le Camp de sûreté de Vorbruck-Schirmeck est créé pour rééduquer les récalcitrants. À quelques kilomètres, le Camp de concentration de Natzweiler-Struthof voit le jour. Il est le seul sur le territoire français.

Résistance[modifier | modifier le code]

La résistance alsacienne existe. Elle prend une forme différente de celle du reste de la France car, la plupart des hommes en âge de porter les armes sont soit évadés de la région, pas rentrés de l'évacuation de 1939 ou à partir d' incorporés de force. De ce fait, les femmes sont très actives dans les filières d'évasion comme celle de l'Équipe Pur Sang. Ces filières se constituent dès 1940, avec la présence de nombreux prisonniers de guerre (PG), attendant dans la région leur internement dans les Oflag et Stalag en construction en Allemagne. Souvent détruites, elles existent pendant toute la guerre[2].

La première organisation à voir le jour, est la Septième colonne d'Alsace (réseau Martial) qui ne sera jamais détruite par les Allemands. Elle travaille au profit de Vichy et Londres. Elle crée des unités de combats, les Groupes mobiles d'Alsace, avec les Alsaciens-Mosellans réfugiés en zone libre, Suisse et des Vosgiens[3].

Deux autres organisations d'envergure voient le jour, celle du docteur vétérinaire Charles Bareiss et dans le domaine syndical celle de Georges Wodli[3].

Les renseignements de l'armée d'armistice ont deux branches du réseau Kléber : Saturne et Uranus[2].

Enfin, les jeunes, souvent mineurs, comme ceux du Front de la jeunesse alsacienne (FJA), de la Légion C 40, de la Main noire et de Feuille de lierre, s'organisent spontanément pour lutter contre la germanisation et la nazification de la région. Dans le reste de la France, de nombreux Alsaciens réfugiés ou évadés d'Alsace et de la Wehrmacht rejoignent la Résistance et participent aux combats de la Libération[3].

La Libération[modifier | modifier le code]

L'Alsace est la dernière région de France à être libérée. Les premières troupes alliées entrent depuis la trouée de Belfort. Les Allemands se replient et tiennent la poche de Colmar ainsi que le nord de la région[3].

Strasbourg est libérée par une charge, depuis le massif des Vosges, de la 2e DB. Lors de l'opération Nordind, les Allemands tentent de reprendre la ville qui résiste, dans un premier temps grâce aux FFIA[Notes 1], à une compagnie de gardes républicains et quelques éléments de l'armée française[2].

Avant l'annexion[modifier | modifier le code]

1939[modifier | modifier le code]

Février[modifier | modifier le code]

  •  : arrestation de l'autonomiste Karl Roos qui est emprisonné à Nancy.
  •  : un nouveau plan d'évacuation de la population civile des futures zones de combat est approuvé en remplacement de celui du . Les centres de recueils, où doivent être réalisés les convois d'évacuation des évacués, sont plus éloignés de la frontière.

Avril[modifier | modifier le code]

Mai[modifier | modifier le code]

  •  : les autorités françaises réalisent un exercice de mise sur pied des centres de recueil du plan d'évacuation de la population civile des futures zones de combat.
  •  : le pasteur germanophile et autonomiste, Carl Maurer est arrêté.

Septembre[modifier | modifier le code]

Octobre[modifier | modifier le code]

  • les leaders de l'autonomisme alsacien-lorrain sont arrêtés et transférés à la prison militaire de Nancy, d'où leur surnom de Nanziger (« Nancéiens »).
  •  : Charles Roos, chef du parti autonomiste Unabhängige Landespartei, est condamné à mort pour « espionnage au profit de l'ennemi ».

Novembre[modifier | modifier le code]

1940[modifier | modifier le code]

Février[modifier | modifier le code]

Mai[modifier | modifier le code]

  •  : l'Allemagne lance une offensive en Belgique et aux Pays-Bas.
  •  : l'armée allemande perce le front du côté de Sedan.

Juin[modifier | modifier le code]

L'annexion de fait[modifier | modifier le code]

1940[modifier | modifier le code]

Juillet[modifier | modifier le code]

  • un groupe d'adolescents, de 13 à 16 ans, créent la Légion C 40, un groupe de renseignement et de sabotage.

Août[modifier | modifier le code]

  •  :
  •  : fondation d'un premier réseau de résistance le futur Confrérie Notre-Dame avec un Alsacien dans ses rangs : Paul Armbruster.
  •  : par décret d'Adolf Hitler, l'administration civile allemande se substitue à l'administration militaire en Alsace.
  •  : arrivée à la gare de Strasbourg du premier train qui ramène des déplacés. Les 780 évacués strasbourgeois sont accueillis en grande pompe par Robert Ernst nommé maire de la ville par les Nazis.
  •  : le Gauleiter Robert Wagner est confirmé dans ses attributions.
  •  : le Gauleiter Robert Wagner institue un Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace »).
  •  : l'émetteur Radio-Stuttgart diffuse la première émission consacrée entièrement à l'Alsace.
  •  : 41 410 strasbourgeois sont de retour sur les 193 000 évacués.
  •  : introduction en Alsace du timbre-poste allemand.
  •  :
    • les autorités nazies organisent une rencontre de football entre les équipes de Strasbourg et de Pforzheim au stade de la Meinau.
    • le Gauleiter Robert Wagner ordonne la dissolution de toutes les associations de jeunes (culturelles, sportives ou confessionnelles) d'Alsace et la saisie de leurs avoirs.
  •  : réorganisation, d'après les lois correspondantes allemandes, des Caisses d'Epargne et des Compagnies d'assurances en Alsace et leur intégration dans les organismes correspondants du Troisième Reich.
  •  : l'Oberstadtkommisssar (« haut-commissaire de la ville ») Robert Ernst débaptise la place Broglie à laquelle il donne le nom de place Adolf-Hitler-Platz.
  •  : cérémonie officielle pour la germanisation du nom des rues et places de Strasbourg.
  •  : le général von Stulpnagel exige du régime de Vichy le retour, en Alsace, des jeunes alsaciens encore en France.
  •  :
    • le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance interdisant aux Alsaciens d'écouter les stations radiophoniques étrangères.
    • l'Oberstadtkommisssar (« haut-commissaire de la ville ») Robert Ernst fait procéder à la démolition de la statue de Louis Pasteur qui se dresse devant le palais de l'université.

Septembre[modifier | modifier le code]

Octobre[modifier | modifier le code]

  •  : la Gestapo expulse d'Alsace 31 familles du village de Riedisheim.
  •  : première grande parade militaire organisée par les autorités nazies à Strasbourg.
  •  : le Gauleiter Robert Wagner prononce son premier grand discours public dans le vaste hall du marché de l'ancienne gare de Strasbourg.
  •  : à Clairvivre, l'hôpital des réfugiés Alsaciens-Lorrains ouvre ses portes. La nouvelle est annoncée dans la presse locale.

Novembre[modifier | modifier le code]

  •  : les cours de la faculté des lettres de Strasbourg, repliée à Clermont-Ferrand, débutent.
  •  : le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance interdisant impérativement, à des fins commerciales ou professionnelles, la désignation des départements du Rhin par les termes de pures traductions : Oberrhein (« Haut-Rhin ») et Unterrhein (« Bas-Rhin »), remplacés par Oberelsass (« Haute-Alsace ») et Unterelsass (« Basse-Alsace »), désignations territoriales déjà en vigueur avant 1918.
  •  :
    • fondation du groupe de résistance d'Eugène Hussmann à Colmar.
    • première publication du journal clandestin L'Alsace - Journal Libre rédigé par Camille Schneider à Strasbourg.
  •  : le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie l'ordonnance suivante :

« Tous les patronymes à consonance française devront être germanisés et les Alsaciens portant des prénoms n'existant pas en Allemagne devront présenter une demande tendant au changement complet de ces prénoms. Tous ces changements devront être en conformité avec l'ordonnance du 2 novembre 1940 décrétant que la langue maternelle de l'Alsacien est l'allemand »

  •  : le chef du Befehlshaber der Sicherheitspolizei und des Sicherheitsdienstes (« service de sécurité ou BdS Alsace ») à Strasbourg, annonce la déportation de 18 Alsaciens dans un camp de concentration pour leur attitude publique provocante dans leurs sentiments anti-allemands.
  •  : le Gauleiter Robert Wagner nomme Paul Maas maire de Mulhouse.
  •  : 9 834 Alsaciens et Alsaciennes sont expulsés d'Alsace. Ces opérations continueront jusqu'à la fin de l'année 1941.

Décembre[modifier | modifier le code]

  •  : 143 747 strasbourgeois ont été rapatriés dans leur ville sur les 193 000 évacués. Près de 50 000 habitants ont préféré l'exil. Leurs biens sont saisis.
  •  : près de 10 000 alsaciens du Haut-Rhin sont expulsés et tous leurs biens sont saisis.
  •  : la Gestapo expulse d'Alsace 110 personnes du village de Bischwiller-lès-Thann.
  •  : des expulsions ont lieu à Colmar.
  •  : la Gestapo expulse d'Alsace une vingtaine de familles d'Orbey.
  •  : début de la mise en oeuvre des dispositions progressivement tout le droit allemand en Alsace.
  •  : deuxième publication du journal clandestin L'Alsace - Journal Libre rédigé par Camille Schneider à Strasbourg.

1941[modifier | modifier le code]

Janvier[modifier | modifier le code]

  •  : une première partie du code pénal allemand est introduite en Alsace. La deuxième partie entrera en vigueur à partir du .
  •  : à Clermont-Ferrand, création du Groupement des expulsés et réfugiés d'Alsace et de Lorraine (GERAL).
  •  : introduction d'un laissez-passer pour le franchissement de la frontière entre l'Alsace et le Troisième Reich jusqu'au [Notes 5].

Février[modifier | modifier le code]

  •  : Robert Birgy, le docteur Pierrot, Lucien Braun, Bender et Claude Schmerber fondent la Ligue Nationale d'Alsace (LNA) dont le rôle consiste à maintenir l'esprit français en Alsace et à recenser les patriotes aptes à entrer dans le combat le moment venu.
  •  : le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance rétablissant le droit d'entrée et de sortie d'Alsace, mais uniquement après l'obtention d'une « autorisation spéciale ».
  •  : à travers toute l'Alsace, le NSDAP, organise plus de 100 manifestations politiques, souvent associées avec la création de sections locales du Parti.
  •  :
    • recensement de la population en Alsace pour connaître le nombre exact de personnes non rentrées.
    • dans le cadre de la journée de la police allemande, une Listensammlung (« collecte à domicile ») est organisée.
  •  :
    • le Gauleiter Robert Wagner ordonne de réaliser des chiffons à usage domestique avec les drapeaux français en précisant également que toute personne trouvée ensuite en possession d'un drapeau tricolore sera immédiatement envoyée en camp de concentration.
    • arrêté du garde des Sceaux du régime de Vichy instituant un comité consultatif pour les affaires d'Alsace et de Lorraine.
  •  : le Gauleiter Robert Wagner invite les jeunes Alsaciens, nés entre 1919 et 1922, à s'engager volontairement dans le Reichsarbeitsdienst (RAD).
  •  : par voie de presse, le chef du Befehlshaber der Sicherheitspolizei und des Sicherheitsdienstes (« service de sécurité ou BdS Alsace »), à Strasbourg :

« Dans les semaines passées 27 personnes furent arrêtées en Alsace sous l'inculpation de propagation de fausses rumeurs dans le but de semer le trouble parmi la population. Elles furent conduites dans un camp de concentration. Quatre autres personnes furent également arrêtées pour leur manifestation publique d'hostilité envers l'Allemagne »

Mars[modifier | modifier le code]

Avril[modifier | modifier le code]

  •  : le concordat en vigueur, régissant les relations entre l'Etat et les religions, prend fin en Alsace et n'est pas remplacé par celui en vigueur en Allemagne.
  •  : le Gauleiter Robert Wagner renouvelle son invitation, du , aux jeunes Alsaciens, nés entre 1919 et 1922, à s'engager volontairement au Reichsarbeitsdienst (RAD).
  •  : un communiqué est publié par le Strassburger Neueste Nachrichten :

« Le tribunal correctionnel de Strasbourg, lors de sa troisième séance, a condamné un certain nombre d'Alsaciens ayant apporté leur aide à des prisonniers de guerre malgré l'interdiction, maintes fois répétée, décrétée par le Gauleiter. La plupart des délits se situent dans la région de Haguenau. Des condamnations sévères ont été prononcées. La population est mise en garde qu'à l'avenir elle risquera des peines encore plus sévères »

  •  : le général Frantz Vaterrodt est nommé commandant militaire de la Place de Strasbourg.
  •  : un communiqué est publié par le Strassburger Neueste Nachrichten :

« Le Tribunal Correctionnel de Strasbourg sous la présidence du docteur Huber, vient de connaître son premier procès en rapport avec l'ordonnance du 30 août 1940, interdisant l'écoute des postes radios étrangers. Six habitants d'un petit village vosgien sont au banc des accusés. Le principal accusé, André H. a été condamné à un an et six mois de réclusion criminelle, les cinq autres accusés à six mois de prison. »

  •  : le Tribunal Correctionnel de Strasbourg juge 16 cheminots alsaciens accusés d'avoir volé des effets et des vivres de la Wehrmacht en gare de Hausbergen. Tous les inculpés sont condamnés à des peines relativement minimes, allant d'un an à trois semaines de prison.

Mai[modifier | modifier le code]

  •  :
    • les services des PTT d'Alsace sont absorbés par les Postes et Télégraphes du Reich.
    • la monnaie française est entièrement retirée de la circulation.
    • les cartes postales avec des inscriptions en langue française ne sont plus admises par les services postaux en Alsace.
    • Ouverture officielle du camp de concentration de Natzweiler-Struthof.
  •  : le Gauleiter Robert Wagner tient un grand discours de propagande au Marché de l'ancienne gare à Strasbourg, transformé en salle des fêtes.
  •  :
    • devant l'échec du recrutement de volontaires d'alsaciens pour le Reicharbeitsdienst (RAD)[Notes 6], le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance le rendant obligatoire pour tous les Alsaciens[Notes 7] de 17 à 25 ans.
    • vers 22 heures, alors que le Gauleiter Robert Wagner dîne à la brasserie Adelshoffen, deux jeunes membres de la Main Noire, Marcel Weinum et Albert Uhlrich, lancent deux grenades à travers le pare-brise de sa voiture qui stationne devant le restaurant.

Juin[modifier | modifier le code]

  • Alphonse Adam et Robert Kieffer, créent un groupe d'étudiants résistants, le Front de la jeunesse alsacienne (FJA).

Juillet[modifier | modifier le code]

Août[modifier | modifier le code]

  •  : à Marckolsheim, 13 conscrits pour le Reichsarbeitsdienst (RAD) se cachent et refusent de se présenter au conseil de révision. Ils sont tous arrêtés dans la soirée et transférés au camp de sûreté de Vorbruck-Schirmeck.
  •  : le camp de sûreté de Vorbruck-Schirmeck comprend 650 détenus.
  •  : le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance qui abroge les contrôles pour franchir le Rhin entre l'Alsace et l'Allemagne. Désormais, les Alsaciens sont libres de circuler dans toute l'Allemagne.
  •  : sur les 22 conscrits de la commune d'Ohlungen se présentant au conseil de révision, 21 refusent de signer un document de reconnaissance de descendance allemande. Ils sont arrêtés et transférés au camp de sûreté de Vorbruck-Schirmeck.
  •  : à Strasbourg, ouverture de la grande exposition Deutsche Wirtschaft Aufbau am Oberrhein (« Le développement économique allemand dans le territoire du Rhin supérieur ») qui enregistre 110 000 entrées.

Septembre[modifier | modifier le code]

  •  : le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance interdisant à toute personne juive, ayant six ans révolus, de paraître en public sans étoile jaune apparente, avec en son milieu l'inscription Jude en lettres noires[Notes 8].
  •  :
  •  : de nouvelles ordonnances instaurent la seconde partie du code pénal allemand. La première est en vigueur depuis le .

Octobre[modifier | modifier le code]

Novembre[modifier | modifier le code]

  •  :
    • des papiers aux couleurs françaises sont répandus dans les rues de la ville de Thann.
    • dans la nuit, le cheminot-résistant Henri Ohnenstetter attache un immense drapeau français en haut d'un mât qui se dresse au-dessus du bâtiment principal de la gare de Mulhouse.
  •  : inauguration de Reichsuniversität (« Université du Reich de Strasbourg »)[Notes 9]. Lors de cette cérémonie, Paul Schall et René Hauss sont nommés membres honoraires.

Décembre[modifier | modifier le code]

  •  : le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance autorisant le Gauleiter Robert Wagner à disposer pour le compte de l'Allemagne de tous les biens français bloqués en Alsace et d'en faire usage suivant les besoins de l'économie de guerre.
  •  : la population alsacienne est informée que l'ordonnance du Reich du , relative à la délivrance des cartes d'identité aux citoyens allemands, est applicable en Alsace à compter du . L'Alsacien devient ainsi officiellement Reichsdeutscher.
  •  : le jeune Français d'origine polonaise, Ceslav Sieradzki, membre de l'organisation clandestine de la Main Noire, est abattu (à 16 ans) par les Allemands au camp de sûreté de Vorbruck-Schirmeck.
  •  : le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance rappelant que la France est toujours considérée comme un pays ennemi au même titre que le Royaume-Uni et l'URSS.
  •  : le port des coiffures françaises (bérets basques…) est désormais interdit en Alsace.
  •  : le Gauleiter Robert Wagner donne son accord à la direction de la Reichsbahn de Karlsruhe pour que les cheminots alsaciens puissent être détachés jusque dans les zones occupées de URSS.

1942[modifier | modifier le code]

Janvier[modifier | modifier le code]

  •  : la carte d'identité allemande rentre en vigueur en Alsace dont les habitants deviennent de ce fait Reichsdeutsche du point de vue de l'occupant nazi.
  •  : le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance rendant obligatoire le service dans les formations de la Hitlerjugend, de tous les Alsaciens âgés de 10 à 18 ans.
  •  : le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance visant les fonctionnaires alsaciens qui présentent un « relâchement » dans leur manière de servir l'Allemagne. Ceux qui ne font pas preuve d'un dévouement sans réserve à l'Allemagne nationale-socialiste peuvent être relevés de leurs fonctions sans préavis et être chassés sans traitement ni droits à la retraite.
  •  : les membres de la filière d'évasion du Schneeberg sont arrêtés par la Gestapo.
  •  : le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance interdisant l'accès à la zone douanière le long de la frontière entre l'Alsace et la Suisse.
  •  :
    • 400 habitants de l'arrondissement de Strasbourg sont admis officiellement à la NSDAP.
    • le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance visant à restreindre la circulation automobile qui n'est plus autorisés que pour des motifs officiels ou en rapport avec la vie économique du pays.
  •  : le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance introduisant le code pénal allemand dans son intégralité.

Février[modifier | modifier le code]

  • Robert Wagner vers 1938.
    Robert Wagner vers 1938.
     : le Gauleiter Robert Wagner préside un grand meeting à Altkirch.
  •  : à la suite d'une importante réunion des principaux responsables régionaux des services économiques à Berlin sous la direction d'Hermann Goering, l'Oberregierungsrat Maier, représentant le Gau Baden-Elsass, convoque à Karlsruhe tous les chefs des administrations de la région pour les informer de la situation économique du Reich et leur donner les directives s'y rapportant. Lors de cette réunion, Hubert Ley, directeur de la chambre des Métiers, malgré l'interdiction formelle de prendre des notes, sténographie la conférence. Ses relevés seront à l'origine du rapport économique diffusé à la Résistance par l'organisation clandestine du docteur Charles Bareiss.
  •  :
  •  :

Mars[modifier | modifier le code]

  •  : le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance interdisant aux libraires, de vendre des livres en langue allemande ou en dialecte contenant une phrase ou citation en langue française.
  •  : à Strasbourg, la Gestapo arrête les membres de la filière d'évasion Équipe Pur Sang, dirigée par Lucienne Welschinger.
  • 14 mars : à partir de cette date, au camp de concentration de Natzweiler-Struthof, les déportés politiques sont majoritaires.
  •  : la Royal Air Force (RAF), lance des tracts au-dessus de l'Alsace où il est écrit : Es wird schön werden, wenn der Frühling kommt! (« Il fera beau lorsque viendra le printemps »). Le dessin qui accompagne cette légende représente Adolf Hitler au milieu des soldats allemands tués.
  •  : la Gestapo arrêtent 37 membres de lfilières d'évasion passants par Strasbourg, Haguenau, Colmar, Munster.
  • Marcel Weinum, résistant Alsacien exécuté par les nazis le 14 avril 1942
    Marcel Weinum, résistant Alsacien exécuté par les nazis le 14 avril 1942
     : à Strasbourg, le Sondergericht juge les membres de l'organisation de la Main Noire dont Marcel Weinum qui est condamné à mort.
  •  : à Mulhouse, la Gestapo démantèle la filière d'évasion « Hôtel de la Bourse »[Noms 4].

Avril[modifier | modifier le code]

Mai[modifier | modifier le code]

Juin[modifier | modifier le code]

  •  : à la suite d'une dénonciation de deux faux prisonniers de guerre évadés, les Allemands opèrent une rafle dans les filières d'évasion d'Orbey et du Kaysersberg. Le réseau d'évasion de la famille Finance et celui d'Antoinette Scandella sont détruits.
  •  :
    • 22 policiers alsaciens de la Schutzpolizei de Strasbourg refusent de signer une Verpflichtungserklärung (« déclaration de fidélité au Führer »). Ils sont tous internés deux mois au camp de sûreté de Vorbruck-Schirmeck puis envoyés de force dans le Reich pour continuer leur service dans la police allemande.
    • le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance indiquant que tous ceux qui tenteront de passer la frontière[Notes 10] sans autorisation officielle seront punis de prison et dans les cas graves de travaux forcés.

Juillet[modifier | modifier le code]

  •  : par une première série d'arrestation, la Gestapo démantèle l'organisation clandestine dirigée par Charles Bareiss en Alsace.
  •  : grand rassemblement du NSDAP, à Strasbourg.
  •  : le résistant Camille Ruff, pour ne pas parler, se suicide dans sa cellule à Offenbourg.
  •  : à Sainte-Marie-aux-Mines, avant l'arrivée du Gauleiter Robert Wagner venu prononcer un discours, les rues sont pavoisées avec des drapeaux français et américains. Une vingtaine de personnes sont arrêtées.
  •  :
  •  : à Mulhouse, le Sondergericht, juge les membres de la famille Knecht[Noms 5] pour aide à l'évasion de prisonniers de guerre (PG) évadés. Ils sont tous condamnés à 18 mois de détention.
  •  : le Gauleiter Robert Wagner prononce un discours devant les habitants de Wissembourg.
  •  : le Gauleiter Robert Wagner prononce un discours devant les habitants de Molsheim.
  •  : le Gauleiter Robert Wagner ordonne la récupération des appareils de laboratoire en platine et alliages de platine pour « la victoire finale ».
  •  : date limite à partir de laquelle les Alsaciens ne peuvent plus rejoindre l'Alsace. Tous les biens des personnes non rentrées sont saisis.

Août[modifier | modifier le code]

  •  : importante réunion des Gauleiters d'Alsace, de Lorraine et du Luxembourg avec Adolf Hitler à Vinnytsia. L'incorporation de force des populations annexées y est décidée.
  •  :
    • les journaux nazis en Alsace annoncent les premières mesures de représailles, destinées essentiellement à enrayer la fuite des Alsaciens. Il est décidé la déportation au cœur de l'Allemagne ou dans des provinces conquises à l'Est de la totalité des familles des fugitifs au sens large du therme (parents, fratrie, cousins...), pour avoir « oublié leurs devoirs envers l'Allemagne ». Trois familles du Haut-Rhin sont victimes de ces premières représailles.
    • malgré une campagne de recrutement importante, à cette date, seuls 2 100 Alsaciens ont rejoint volontairement la Wehrmacht ou les Waffen SS. Malgré les menaces de sanctions, seuls 18 sur 4 000 fonctionnaires et employés de la ville de Strasbourg acceptent d'entrer volontairement dans la Wehrmacht.
  •  : le service militaire obligatoire entre en vigueur en Moselle.
  •  : le Kreisleiter de Haguenau, René Hauss, anime une conférence du Parti Nazi de sa circonscription dont le thème est : « L'Alsace dans le combat pour le destin de l'Allemagne ». 4 000 habitants de la région sont forcés d'y assister.
  •  : une ordonnance d'Adolf Hitler, applicable en Alsace, Moselle et au Luxembourg, accorde la nationalité allemande à des personnes « ayant fait leurs preuves ». En Alsace, 18 Nanziger, arrêtées avec Karl Roos en 1939, ainsi que l'épouse de ce dernier, ont « l'honneur d'être les premiers à recevoir la nationalité allemande ».
  •  :
    • le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance accordant la nationalité allemande à tous les Alsaciens considérés jusqu'à cette date comme Volksdeutsche.
    • le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance décrétant l'obligation militaire (incorporation de force) pour les jeunes Alsaciens dont les classes d'âge seront définies ultérieurement.
  •  : un Mulhousien est abattu par les gardes-frontières alors qu'il tente de franchir illégalement la frontière dans le secteur du Donon.
  •  : un communiqué officiel annonce que « suite à l'ordonnance du sur l'instauration du service militaire et l'ordonnance du sur le Service du travail », l'incorporation dans la Wehrmacht s'étend aux classes des années de naissance 1920, 1921, 1922, 1923 et 1924.

Septembre[modifier | modifier le code]

  •  : le gouvernement de Vichy proteste, officiellement, auprès de l'ambassadeur d'Allemagne Otto Abetz contre l'incorporation de force des Alsaciens Mosellans. Ils n'obtient aucune réponse.
  •  : les premiers conseils de révision se tiennent en Alsace pour la classe 1922. De nombreux jeunes Alsaciens sont arrêtés pour avoir refusé de signer leur livret militaire et transférés au camp de sûreté de Vorbruck-Schirmeck.
  •  : à Ensisheim, plusieurs jeunes Alsaciens de Réguisheim, appartenant aux classes 1920 et 1921, sont arrêtés par la Gestapo pour avoir refusé de signer leur livret militaire.
  •  : à Wissembourg, de nombreux jeunes Alsaciens refusent de signer le livret militaire lors du passage devant le conseil de révision de la Wehrmacht. Au total, 20 hommes des classes 1920, 1921 et 1922 sont arrêtés et transférés le même jour, au camp de sûreté de Vorbruck-Schirmeck.
  •  : à Haguenau, de nombreux jeunes Alsaciens refusent de signer le livret militaire lors du passage devant le conseil de révision de la Wehrmacht. 22 des 23 conscrits de la commune d'Ohlungen sont arrêtés et transférés au camp de sûreté de Vorbruck-Schirmeck.
  •  : à Mulhouse, Guebwiller et Altkirch. Série de rassemblements politiques de la NSDAP avec défilés, drapeaux, fanfares et discours pour amener la population alsacienne, durement touchée par les mesures d'incorporation de force, à de meilleurs sentiments envers le Troisième Reich.
  •  : au camp de sûreté de Vorbruck-Schirmeck sont détenus 1 000 hommes et 400 femmes.
  •  : le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance qui crée, le long de la frontière française des Vosges et le long de la frontière suisse, une zone interdite d'une largeur de trois kilomètres. Cette zone est interdite à toute personne âgée de plus de quinze ans. L'ordonnance entre en application le .
  •  : le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance décrétant : « Les jeunes gens des classes 1920, 1921 et 1924, ainsi que ceux des classes 1922 et 1923 qui n'ont pas encore effectué leur service dans le Reichsarbeitsdienst (RAD), pourront être dispensés de ce service par un engagement volontaire dans la Wehrmacht ou les Waffen-SS ».
  •  : à Colmar, Thann, Sélestat et Ribeauvillé, la NSDAP organise une série de rassemblements politiques présidées par le Gauleiter Robert Wagner.

Octobre[modifier | modifier le code]

  •  :
  •  : depuis Strasbourg, départ des premiers incorporés de force alsaciens de la classe 1922 pour la Wehrmacht.
  •  : le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance décrétant : « Les jeunes gens des classes 1920, 1921 et 1924, ainsi que ceux des classes 1922 et 1923 qui n'ont pas encore effectué leur service dans le Reichsarbeitsdienst (RAD), pourront être dispensés de ce service par un engagement volontaire dans la Wehrmacht ou les Waffen-SS ».
  •  : la propagande nazie en Alsace entame un nouveau cycle de conférences dans toutes les localités sur le thème : « Pour la liberté, le droit et le pain ».
  •  : la Gestapo démantèle le réseau de renseignement Batelier du Rhin. Trois bateliers, Lucien Jacob, Charles Lieby et Emile Wendling, et leurs familles sont arrêtés puis transférés à la prison de Kehl.

Novembre[modifier | modifier le code]

  • 5 novembre : Pendaison d'Alfons Christmann, le seul évadés repris après l'évasion réussie du camp de concentration de Natzweiler-Struthof le .
  •  :
  •  : le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance d'amnistie levant les peines de prison ne dépassant pas six mois pour des délits commis avant le .
  •  : le Strassburger Neueste Nachrichten publie une liste de 35 familles alsaciennes et de plusieurs familles allemandes déportées dans le Reich pour leurs attitudes anti-allemandes.

Décembre[modifier | modifier le code]

1943[modifier | modifier le code]

Janvier[modifier | modifier le code]

  •  : convocation des jeunes Alsaciens de la classe 1925 aux conseils de révision en vue de l'accomplissement de leur période obligatoire au Reichsarbeitsdienst (RAD).
  •  : les lycéens alsaciens de la classe 1926 sont convoqués pour accomplir une période d'instruction militaire de trois semaines.
  •  : à Heidelberg, trois Alsaciens d'une filière d'évasion sont arrêtés.
  •  : le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance imposant la germanisation des noms et des prénoms[Notes 3].
  •  :
    • à Strasbourg, le Volksgerichtshof, condamne à la peine de mort pour préparation à la haute trahison et intelligence avec l'ennemi, René Birr de Réguisheim, Eugène Boeglin de Rouffach, Auguste Sontag de Wintzenheim et Adolphe Murbach de Colmar. Déportés à la prison de Stuttgart, ils sont guillotinés le .
    • décision d'incorporer de force ceux ayant fait leur service militaire français et ceux mobilisés en 1939-1940.
  •  : à Strasbourg, le Volksgerichtshof, condamne un homme[Noms 7] à une peine de douze années de réclusion pour avoir tenté de polycopier des tracts anti-nazis.
  •  : à Strasbourg, le Volksgerichtshof, présidé par Roland Freissler, condamne les membres de l'organisation clandestine dirigée par Georges Wodli à des peines allant de 17 mois de détention à la réclusion à perpétuité.
  •  : à Strasbourg, le Volksgerichtshof, présidé par Roland Freissler, juge 11 membres de la filière d'évasion Équipe Pur Sang dirigée par Lucienne Welschinger.
  •  : un communiqué annonce la condamnation à mort de 5 membres de la filière d'évasion Équipe Pur Sang. Il se termine ainsi : « Quiconque libère des prisonniers de guerre, leur facilite l'évasion, leur fait passer la frontière, commet l'un des pires crimes en temps de guerre ».

Février[modifier | modifier le code]

Mars[modifier | modifier le code]

Avril[modifier | modifier le code]

  •  : à Ulm, décès en détention du résistant colmarien Oscar Fega.
  •  : à Strasbourg, le Sondergericht, sous la présidence de Roland Freissler juge les treize membres du groupe de Fernand Schaeffer. Ce dernier est condamné à six années de prison et Alfred Reiminger est condamné à mort.
  •  : à Strasbourg, le Volksgerichtshof comdamne 29 militants communistes[Noms 10], en majorité haut-rhinois à des peines de prison.

Mai[modifier | modifier le code]

Juin[modifier | modifier le code]

  •  : à la prison de Stuttgart, quatre accusés[Noms 11] sont guillotinés après avoir été condamnés à la peine de mort les 22 et 23 janvier 1943 devant le Volksgerichtshof à Strasbourg.
  •  : à Strasbourg, le Volksgerichtshof juge 8 membres de l'organisation de Georges Wodli. L'un d'entre eux, Georges Goss-Kunz est condamné à la peine de mort et les autres à des années de prison.
  •  : à Alger, un Comité français de la Libération nationale (CFLN) est formé sous la double présidence des généraux Henri Giraud et Charles De Gaulle.
  •  : à Strasbourg, le Volksgerichtshof condamne Robert Kuhn de Bouxwiller à la peine de mort pour espionnage. Il est guillotiné le à Stuttgart.
  • 15 juin : Arrivée du premier convoi de NN Norvégiens au camp de concentration de Natzweiler-Struthof.
  •  : mesures particulières à l'encontre des incorporés de force alsaciens, mosellans et luxembourgeois limitant les affectations (nombre limité par compagnie, pas d'affectation dans certaines armes comme les transmissions, l'aviation et envoi principalement sur le front de l'Est).
  •  : près de 500 jeunes Haut-Rhinois, incorporés de force au Reichsarbeitsdienst (RAD), prennent un train spécial à Bollwiller en direction de Sarrebruck. Lors de ce trajet, des tracts sont lancés depuis les fenêtres, la Marseillaise est chantée et le signal d'alarme est déclenché. À l'arrivée, 11 jeunes sont arrêtés par la Gestapo et internés.
  •  : à Clermont-Ferrand, où l'université de Strasbourg a été déplacée en 1939[Notes 9], 39 étudiants Alsaciens sont arrêtés par la Gestapo puis internés à la prison de Moulins.
  •  : à la prison de Stuttgart, quatre accusés, Marcel Stoessel, René Kern, Edouard Schwartz et Alphonse Kuntz sont guillotinés après avoir été condamnés à la peine de mort le devant le Volksgerichtshof à Strasbourg.

Juillet[modifier | modifier le code]

Août[modifier | modifier le code]

Septembre[modifier | modifier le code]

  •  : à Strasbourg, l'aviation américaine bombarde dans le faubourg de Neudorf la voie ferrée Strasbourg-Kehl. 574 bombes sont larguées, 2 520 immeubles sont touchés dont 175 sont totalement détruits. Le bilan humain s'établit à 195 morts et 627 blessés.
  •  : le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance décrétant l'incorporation des hommes nés entre 1908 et 1919 soient des hommes âgés de 24 à 35 ans.

Octobre[modifier | modifier le code]

Novembre[modifier | modifier le code]

  •  :
  •  : à Mannheim, le Volksgerichtshof condamne pour préparation à la haute trahison, 9 ouvriers résistants alsaciens[Noms 17] à des peines de travaux forcés et de prison.
  •  : à Heidelberg, le Sondergericht condamne 5 ouvriers résistants alsaciens[Noms 18] à des peines de prison pour préparation à la haute trahison.
  •  :
  •  : le Verordnungsblatt des chefs der Zivilverwaltung im Elsass (« bulletin officiel de l'administration civile en Alsace ») publie une ordonnance instituant des peines sévères pour « les saboteurs de la discipline et du rendement dans les entreprises ».
  •  : dans le train entre Commercy et Bar-le-Duc, la Feldgendarmerie arrête 4 Alsaciens[Noms 20], originaires de Lièpvre, incorporés de force dans la Wehrmacht et évadés. L'un d'entre eux meurt deux jours plus tard. Les trois autres sont déportés.
  •  : à Strasbourg, le Sondergericht juge Charles Bindreiff, arrêté le à Vichy, pour s'être soustrait à son incorporation de force dans la Wehrmacht en s'évadant d'Alsace, en . Il est condamné à une peine de cinq années de réclusion et transféré à la maison centrale d'Ensisheim.
  •  : à Clermont-Ferrand, grande rafle à l'université de Strasbourg repliée visant les étudiants alsaciens-lorrains entre 18 et 30 ans, susceptibles d'appartenir à la Résistance, les Juifs et les étrangers. 1 200 personnes sont arrêtées par les Allemands.
  •  : à Strasbourg, le Sondergericht condamne 2 ouvriers résistants alsaciens[Noms 21] pour non dénonciation de projets criminels et écoute de radios étrangères et 6 autres[Noms 22] pour préparation à la haute trahison.

Décembre[modifier | modifier le code]

  •  : à Mulhouse, le Sondergericht condamne 4 ouvriers résistants alsaciens[Notes 12]pour préparation à la haute trahison et 2 autres[Noms 23] Xavier Martischang à la même peine pour non dénonciation de projets criminels. Pour ce dernier motif, Eugène Rothenflue est également condamné à une peine d'une année de prison.
  •  : dans le secteur de Lörrach, 3 incorporés de force alsaciens de la Wehrmacht, s'évadent alors que leur unité est en repos. L'un se noie en tentant de franchir le Rhin et les deux autres[Noms 24] sont repris. Ils sont condamnés à mort mais un seul des deux est fusillé et l'autre est versé dans une unité disciplinaire de la Wehrmacht.
  •  : ouverture du kommando de Schömberg, première annexe du camp de concentration de Natzweiler-Struthof, dédiée à l'industrie de guerre.
  •  : à Strasbourg, le Sondergericht condamne 14 ouvriers résistants alsaciens à des peines de prison[Noms 25]pour préparation à la haute trahison.
  •  : création des Forces françaises de l'intérieur (FFI) qui vont par la suite rassembler les principaux groupements militaires de la Résistance.

1944[modifier | modifier le code]

Janvier[modifier | modifier le code]

Février[modifier | modifier le code]

  •  : à Pontaubault, les Allemands rassemblent la population dans l'église à la suite du déraillement d'un train de munitions à proximité. Les absents sont désignés comme coupables. Ils doivent être fusillés. L'interprète, l'incorporé de force François Mutschler, parvient à soustraire les noms des absents et à présenter une liste complète aux Allemands qui libèrent les habitants le jour même[Notes 13],.
  •  : les Alsaciens de la classe 1926 sont incorporés de force dans la Waffen-SS.
  •  : les détenus de la maison centrale d'Eysses, où se trouvent des étudiants alsaciens de Clermont-Ferrand arrêtés à l'automne 1942, se soulèvent et font prisonnier le directeur de la prison ainsi que 70 gardiens. La révolte est matée grâce à l'intervention de groupes mobiles de réserve (GMR).

Mars[modifier | modifier le code]

Avril[modifier | modifier le code]

Mai[modifier | modifier le code]

  •  :
  •  :
    • bombardement aérien allié sur Rixheim qui fait neuf victimes parmi la population civile.
    • Mulhouse est bombardé par l'aviation américaine. De nombreux sites sont touchés sans toutefois provoquer de dégâts majeurs. On relève 171 victimes parmi la population civile.
  •  : l'aviation américaine bombarde Mulhouse en trois vagues. Les dégâts matériels sont mineurs mais on relève 67 victimes parmi la population civile.
  •  : des bombardiers américains lâchent 200 bombes sur les communes de Schiltigheim et de Bischheim, mais également sur le faubourg de la Meinau où se situent les usines Junkers ainsi que la voie ferrée Strasbourg-Kehl. On dénombre 44 morts et 59 blessés. 571 immeubles et maisons sont touchés dont 30 sont totalement détruits.

Juin[modifier | modifier le code]

  •  : 60 officiers de réserve alsaciens venant de toute l'Alsace sont convoqués au camp de formation des Waffen-SS à Cernay pour tenter de leur faire signer un engagement volontaire comme officiers dans les Waffen-SS.

Juillet[modifier | modifier le code]

  •  : à Cologne, trois résistants alsaciens[Noms 28] condamnés à mort et placés en sursis dans un Himmelfahrtskommando (« commando pour monter au ciel ») chargé de l'extraction des bombes à retardement dans les villes allemandes bombardées, sont tués par l'explosion d'une bombe de dix tonnes.
  •  : à Salonique, trois incorporés de forces Alsaciens[Noms 29] dans la Wehrmacht, qui ont voulu aider des partisans grecs à s'évader du camp qu'ils gardaient, sont condamnés à la peine de mort pour haute trahison par le Kriegsgericht Korpsgruppe Saloniki (« Tribunal militaire du corps d'armée de Salonique ») et fusillés le .

Août[modifier | modifier le code]

  •  : à Mulhouse, le quartier de la gare centrale est bombardé par 60 avions américains. L'objectif est atteint ainsi que de nombreux sites à proximité. Il provoque 77 victimes parmi la population civile.
  •  : à Arches, lors d'une réunion, le colonel Gilbert Grandval, commandant la Résistance de la région Est, confirme, au commandant Marcel Kibler et au colonel Henri Bourgeois, le feu vert de Londres pour les parachutages d'armes dans les Vosges et le jour de l'insurrection générale fixé au .
  •  : à Strasbourg, les Allemands mobilisent les femmes, les enfants et les personnes âgées pour creuser des tranchées et des fossés antichar autour de la ville.
  •  : à Strasbourg, réunion secrète dans l'un des salons de la Maison Rouge, palace de la Karl Roos Platz, entre les représentants des grosses firmes allemandes pour envisager des mesures économiques de sauvegarde industrielle pour l'après-guerre.
  •  :
    • à Strasbourg, des bombardiers américains larguent 1 544 bombes sur le centre-ville et les communes environnantes. Des ateliers de chemin de fer, des voies ferrées et des réservoirs de pétrole sont touchés. La cathédrale est endommagée. 189 personnes sont tuées, 326 sont blessées et 2 830 bâtiments sont touchés dont 222 totalement détruits.
    • à Mulhouse, 77 avions américains bombardent les lignes de communications avec l'Allemagne. Les dégâts sont importants et 36 habitants sont tués.

Septembre[modifier | modifier le code]

  •  : les incorporés de force ne peuvent plus se rendre en Alsace en permission.
  •  : une loi française rétablit la légalité républicaine dans les trois départements annexés de fait et déclare nulles et non avenues les lois du Troisième Reich et du régime de Vichy.
  •  : les autorités allemandes attaquent le maquis du Châtas - Grandrupt et capturent les maquisards.
  •  : deux Alsaciens[Noms 31], membre du maquis de Chérimont sont abattus sommairement par les Allemands après la capture du groupe.
  •  :
  •  : les Allemands attaquent le maquis de la Piquante Pierre dans les Vosges. Les résistants subissent des pertes importantes.
  •  :
    • le gouvernement provisoire de la République française (GRPF) décide l'amalgame des FFI dans l'armée régulière. À la suite de cette dissolution, l'Alsace n'étant pas encore libérée, les résistants de l'intérieure de cette région sont appelés Force françaises de l'intérieure d'Alsace (FFIA).
    • toute la population alsacienne entre 14 et 60 ans est mobilisée pour établir des retranchements dans les Vosges et autour de certaines localités.
  •  :
    • grande rafle allemande dans les villages de la vallée du Rabodeau, 434 hommes, dont 150 de Moussey, sont arrêtés et déportés.
    • près d'Urbès, cinq hommes, dont trois Alsaciens[Noms 32] sont fusillés. L'un d'eux, Jean-Paul Sac, parvient à s'enfuir à l'arrivée.
  •  : à Strasbourg, l'aviation américaine largue 2 231 bombes sur le centre-ville, plus particulièrement sur la gare de Strasbourg, où viennent d'arriver plusieurs trains, mais également sur les faubourgs environnants. Le bilan est de 567 morts, 554 blessés, 5 595 immeubles sont touchés dont 270 sont totalement détruits.
  •  : à Offemont, 20 maquisards sont fusillés. Parmi les victimes, se trouvent deux Alsaciens[Noms 33].

Octobre[modifier | modifier le code]

Novembre[modifier | modifier le code]

Décembre[modifier | modifier le code]

1945[modifier | modifier le code]

Janvier[modifier | modifier le code]

Février[modifier | modifier le code]

Mars[modifier | modifier le code]

Après la Libération[modifier | modifier le code]

1945[modifier | modifier le code]

Avril[modifier | modifier le code]

Mai[modifier | modifier le code]

  •  :
    • la ville de Thann organise d'importantes funérailles pour les résistants René Ortlieb et le curé Joseph Stamm[Notes 14], abattus sommairement tous les deux par la Gestapo le à Wolfach.
    • le Cap Arcona est coulé par l'aviation britannique dans la baie de Lübeck, entraînant la mort de 7 000 déportés dont des Alsaciens[Noms 41].
  •  : l'Allemagne se rend sans conditions aux Alliés vers 2 heures 40 du matin dans une école à Reims.
  •  : un deuxième acte de capitulation est signé à Berlin peu avant minuit. C'est déjà le à Moscou ce qui explique le décalage d'une journée des commémorations annuelles.
  •  : création de l'Association des Déserteurs, Evadés et Incorporés de Force (ADEIF) qui revendique, pour les incorporés de force, la plénitude de la reconnaissance de leur droits, d'obtenir l'égalité avec les anciens combattants et les victimes du nazisme.

Juin[modifier | modifier le code]

Juillet[modifier | modifier le code]

Octobre[modifier | modifier le code]

Novembre[modifier | modifier le code]

  •  : le pain et le café sont de nouveau en vente libre.
  •  : remise en service du canal de la Marne au Rhin.
  •  : réouverture de l'Université de Strasbourg, évacuée en 1939 à Clermond-Ferrand.

Décembre[modifier | modifier le code]

1946[modifier | modifier le code]

Avril[modifier | modifier le code]

Mai[modifier | modifier le code]

Août[modifier | modifier le code]

  •  : à Strasbourg, au fort Ney, l'ancien Gautleiter Robert Wagner est fusillé en même temps que l'ex-vice-gauleiter Hermann Röhn, l'ex-conseiller supérieur Walter Gaedeke et l'ex-administrateur en chef Adolf Schuppel.

1947[modifier | modifier le code]

  • les incorporés de force voient leur solde de captivité alignée sur celle des prisonniers de guerre de l'armée française.

Mars[modifier | modifier le code]

Mai[modifier | modifier le code]

  •  : 8 fonctionnaires de l'Einsatzkommando III/I en Alsace sont présentés devant le tribunal militaire de Strasbourg pour être jugés. Quatre d'entre eux[Noms 42] sont condamnés à la peine capitale et les quatre autres à des peines d'emprisonnement.

Novembre[modifier | modifier le code]

Décembre[modifier | modifier le code]

1948[modifier | modifier le code]

Août[modifier | modifier le code]

Septembre[modifier | modifier le code]

  •  : loi qui établit rétroactivement une présomption de responsabilité collective pour les Waffen-SS.

1949[modifier | modifier le code]

Janvier[modifier | modifier le code]

1950[modifier | modifier le code]

Janvier[modifier | modifier le code]

1951[modifier | modifier le code]

  • la « carte de réfractaire » est attribuée aux incorporés de force évadés de l'armée allemande et le statut de « Personne contrainte au travail en pays ennemi » est accordé aux Alsaciens incorporés dans le Reichsarbeitsdienst (RAD) et les formations paramilitaires.

Août[modifier | modifier le code]

Septembre[modifier | modifier le code]

1952[modifier | modifier le code]

Décembre[modifier | modifier le code]

1953[modifier | modifier le code]

Janvier[modifier | modifier le code]

Février[modifier | modifier le code]

  •  : fin du procés de Bordeaux, les 13 incorporés de force sont condamnés à des peines de cinq à douze ans de travaux forcés ou de cinq à huit ans de prison. L'engagé volontaire dans la Waffen-SS est condamné à mort pour trahison.
  •  : sur l'insistance des parlementaires alsaciens, une loi d'amnistie est votée, les 13 incorporés de force du procès de Bordeaux sont libérés le lendemain et rentrent en Alsace.

Décembre[modifier | modifier le code]

1954[modifier | modifier le code]

Mars[modifier | modifier le code]

1955[modifier | modifier le code]

Avril[modifier | modifier le code]

  •  : retour en France de Jean-Jacques Remetter, le dernier incorporé de force alsacien détenu en URSS.

1958[modifier | modifier le code]

Mars[modifier | modifier le code]

  •  : les incorporés de force peuvent prétendre à la carte du combattant.

1960[modifier | modifier le code]

Juillet[modifier | modifier le code]

1965[modifier | modifier le code]

Septembre[modifier | modifier le code]

  •  : à Obernai, premier rassemblement des anciens de Tambov. Des associations sont créées dans toute l'Alsace.

1966[modifier | modifier le code]

Avril[modifier | modifier le code]

  •  : remise au gouvernement du « Rapport sur la pathologie médicale des anciens de Tambov ».

1972[modifier | modifier le code]

1973[modifier | modifier le code]

Janvier[modifier | modifier le code]

  •  : un décret reconnait les affections spécifiques des anciens de Tambov mais, il ne s'applique aux autres camps de prisonniers en URSS qu'en avril 1981.

1976[modifier | modifier le code]

Mai[modifier | modifier le code]

1979[modifier | modifier le code]

Février[modifier | modifier le code]

  •  : à la suite des négociations menées entre Daniel Hoeffel et Alex Moeller, un accord prévoit la création d'une fondation de droit local et le versement à celle-ci de 250 millions de DM.

1981[modifier | modifier le code]

Septembre[modifier | modifier le code]

  •  : création de la Fondation entente franco-Allemande (FEFA) comme prévu lors des accords du . Les indemnisations commencent en décembre.

1983[modifier | modifier le code]

Avril[modifier | modifier le code]

1985[modifier | modifier le code]

1998[modifier | modifier le code]

Juin[modifier | modifier le code]

Août[modifier | modifier le code]

  •  : à Tambov, inauguration d'un monuments au morts d'Alsace-Moselle.

1999[modifier | modifier le code]

Juillet[modifier | modifier le code]

2005[modifier | modifier le code]

Juin[modifier | modifier le code]

novembre[modifier | modifier le code]

2008[modifier | modifier le code]

Juillet[modifier | modifier le code]

2010[modifier | modifier le code]

Mai[modifier | modifier le code]

2012[modifier | modifier le code]

Juillet[modifier | modifier le code]

2014[modifier | modifier le code]

Avril[modifier | modifier le code]

Juin[modifier | modifier le code]

2022[modifier | modifier le code]

Septembre[modifier | modifier le code]

  • 27 et  : les Amis du mémorial de Caen et l'association Solidarité normande aux incorporés de force d'Alsace-Moselle (Snifam) organisent un colloque sur l'incorporation de force.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Quand commence la libération de la région, les FFI sont déjà dissous le 23 septembre 1944. Ceux d'Alsace prennent le nom de Forces françaises de l'intérieur d'Alsace (FFIA).
  2. Expression alsacienne désignant le reste de la France.
  3. a et b Le 20 septembre 1940, l'initiative prise par le Gauleiter Robert Wagner de germaniser les noms et prénom à consonance française va le mettre en conflit avec le gouvernement à Berlin car il englobe les Allemands de souche, souvent protestants, affectés en Alsace. Le 15 mai 1943, pour clore le litige, une ordonnance est prise pour officialiser la décision du Gauleiter. Les Allemands qui refusent de changer de nom sont mutés en Allemagne pour ne pas avoir à changer de nom.
  4. a et b C'est une étape préparatoire et probatoire avant l’entrée dans le parti. L’Opferring est une spécificité alsacienne. Les Alsaciens l’appelleront malicieusement « le cercle des victimes », jouant sur le sens du mot Opfer qui selon l’acception qu’on lui donne, peut signifier « sacrifice », « offrande » ou « victime ».
  5. Cette mesure est destinée à empêcher les Allemands de venir acheter en Alsace des biens dont ils sont privés depuis plusieurs années.
  6. A ne pas confondre avec le Service du travail obligatoire (STO) qui existera à partir de 1943 dans le reste de la France.
  7. Pour les jeunes hommes, c'est une préparation militaire. Il le deviendra aussi pour les jeunes filles vers la fin de la guerre.
  8. A cette date, il ne reste plus beaucoup de Juifs en Alsace car ils ont été expulsés ou son partis avant le début de la guerre.
  9. a et b L'université de Strasbourg refuse de revenir en Alsace. Elle reste à Clermont-Ferrand jusqu'à la libération de l'Alsace.
  10. Il s'agit de l'ancienne frontière de 1871 rétablie de facto par l'Allemagne et la frontière Suisse.
  11. Les premières incorporations de force on lieu à partir d'octobre 1942. Ces premières classes arrivent sur le front de l'Est en février 1943.
  12. Léon Libis, Charles Sareczky, Justin Voss et Paul Jung.
  13. Par la suite, il parvient à déserter et à rejoindre la 2e DB.
  14. Ils ont participé activement, entre autres, à l'évasion du général Giraud.

Noms[modifier | modifier le code]

  1. Antoine Grollemund, Louis Kern, Jules Kern, Max Koeberle, Joseph Lasche, Charles Patry, Marcel Tobias et Charles Wolf
  2. Jeanne Metzer
  3. Oscar Fega, Paul Gasser, Emile Wetterwald, l'abbé Charles Venner, Marcel Grebert, Louis Voegtli. Paul Biersohn est arrêté le 20 octobre 1941
  4. Anna, Lucien et Raymond Rohmer
  5. Mathilde, Camille et Léonie
  6. Alphonse Burckert, son épouse Marcelle Burckert, ainsi que Ernest Hentz.
  7. Léon Terser
  8. Lucien ( le père), Florentine et Lucien ( le fils)
  9. Edouard Schwartz, René Kern, Marcel Stoessel et Alphonse Kunz sont condamnés à la peine de mort. Justin Rohmer est condamné à une peine de dix années de réclusion, Egmont Halm, Lucien Ledermann, Henri Miesch et Henri Kauffmann à huit, Georges Boschert, Etienne Benoin et Stéphane Bennung à sept, Thiébaut Becher, Paul Landwerlin et Valentin Kaess à six, Paul Bohn et Antoine Seiller à cinq et Charles Wolff, Robert Jurd, Armand Millio et Jacques Kollmann à quatre.
  10. Joseph Schwartzenberger, Marcel Higelin, Henri Thomann, Léon Bilger, Joseph Kauffmann, Eugène Peter, Charles Ricklin, Ernest Ringenbach, Joseph Ursprung, Emile Bogen, Eugène Zimmermann et Louis Abler sont condamnés à une peine de réclusion, Georges Funck à dix mois de prison, Xavier Goetz, René Forny, Alphonse Bruder, Edouard Ledermann et René Richert à deux années de réclusion, Robert Klein et Eugène Erbs à trois, Alfred Quintle, Robert Wybrecht et Robert Brehm à quatre, Charles Pfulb et Joseph Fuchs à cinq, Louis Braxmaier à six, Eugène Haber à sept, Joseph Haenle à huit et Aloyse Bomberger à dix.
  11. René Birr, Adolphe Murbach, Auguste Sontag et Eugène Boeglin
  12. Joseph Deiber, Robert Keller et Jean Neuroni
  13. Simone Junod et Jeanne Wira
  14. Eugène Gsegner, son épouse, Irma Gsegner (épouse Romann) et le frère de cette dernière, Robert Romann.
  15. Joseph Arnold et Marcel Kennel
  16. Adolphe Golder, Lucien Hugel, Joseph Ruetsch, Jean Ehrhardt, Georges Britsch, Joseph Bombenger, Albin Balmer, Joseph Balmer, Eugène Bechler, Louis Haenn, Louis Heck et Robert Halbgenwachs.
  17. Emile Fritsch à 27 mois de travaux forcés, Xavier Knecht, Martin Clade, Robert Gissinger et Aloyse Vogel à 30, Aloyse Boehler à deux années de prison et Xavier Eidenschenk, Eugène Bruder et René Brobeck à trois
  18. Joseph Reichenbach, Emile Waltz, Léon Syda, Armand Syda et Edmond Tritsch
  19. Albert Sorgus, Henri Sommer, Auguste Kastler et Léon Hartmann, à une peine de 18 mois de prison. Robert Sommer et Ernest Unterfinger sont condamnés à une peine d'une année de prison et Jules Mitschdoerffer, quinze mois.
  20. Auguste Mathieu (mort deux jours après sont arrestation), Camille Petitdemange, Armand Knecht et André Michel.
  21. Antoine et Xavier Braxmaier
  22. Xavier Holl, Aloyse Libold, Joseph Huck , Aloyse Higelin, Emile Vorburger et Louis Heck.
  23. Xavier Martischang et Eugène Rothenflue.
  24. Alphonse Straub se noie. Auguste Walter est fusillé, François Klein est versé dans une unité disciplinaire de la Wehrmacht.  
  25. Pierre Schmitt et Joseph Koehrlen à une peine de réclusion, Henri Weber à une peine de deux années de prison et Arthur Neher, Marcel Sonntag, Pierre Schmitt, Taddée Wander, Louis Brauer, Arthur Lehmann, Lucien Leibundguth, Charles Maurer, Louis Palat, Paul Will et Charles Koenig à 18 mois
  26. Ernest Huber, Gustave Houver, Jules Dillenseger et Jean-Paul Courtot,
  27. Frédéric Wolff, Marcel Muller et Raymond Goetz
  28. Paul Gasser, Clément Helfer et Louis Voegtli
  29. Charles Herm, André Bohrer et Emile Hans
  30. Charles Kreutter et Jean-Pierre Zimmermann
  31. Henri Alfred Colin, né le 19 mai 1919 à Wisches et André Chatin, né le 18 mai 1908 à Wisches.
  32. Georges Sac, le père de Jean-Paul Sac, Nicolas Lutenbacher et son fils, Paul.
  33. Ernest Gonckel et Joseph Trotzier, tous deux originaires de Wisches
  34. Antoine (le père), Elise (la mère) et leurs deux enfants, Ernest et Hilda.
  35. Dont : Ernestine, Louise, Basile, Victor et Oscar Dieda, Ernest Burger, Aloyse Rolling, Auguste Schwaller, Louis Stengel et Alphonse Beno.
  36. Heitz André et Hélène, Haller Henri et Théobaldine, Ohnenstetter Jeanne, Feldmann René, Trapp Alice, Mullerleile Madeleine et Mullerleile Joséphine.
  37. Adrien Klein, Robert Herment, Paul Dubich, Robert et Pierre Douvier.
  38. Auguste Bieth, Xavier Stroh, Lucien Hirsch et Emile Jund
  39. Edgar Sprauer, Alfred Debs, Théodore Kuhn, Aloise Seiller et Aloise Hawecker
  40. Gérard Bemmert, Alfred Bucher, Edouard Cattaneo, René Dormois, Robert Foehrenbacher, Emile Grassler, Charles Hugin, Jean Hugon, Gaston Luttenauer, Louis Luttenauer et Charles Voisin
  41. Jules Dillenseger et Jules Higelin. Trois autres parviennent à s'extraire du bateau et à rejoindre la côte : Paul Aschbacher, Henri Solbach et Charles Thomas.
  42. Isselhorst, Gehrum, Stasik et Brunner
  43. Brunner, Gehrum et Stasik

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Eberhard Jäckel, La France dans l'Europe de Hitler, op. cit., chap. « L'annexion déguisée », p. 123
  2. a b c et d Bertrand Merle, Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA) (préf. Victor Convert, intro. Marie-Claire Vitoux), 50 mots pour comprendre la Résistance alsacienne (1939-1945), Strasbourg, Éditions du Signe, , 196 p. (ISBN 978-2-7468-4334-9), « L'annexion de fait », p. 9-13
  3. a b c et d Éric Le Normand, Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA) (ill. Christophe Clavel), La résistance des Alsaciens, Paris, Fondation de la Résistance, Département AERI, copyright 2016 (ISBN 978-2-915742-32-9 et 2-915742-32-4, OCLC 1152172696, lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Eric Le Normand, Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA) (ill. Christophe Clavel), La Résistance des Alsaciens, Paris, Fondation de la Résistance, Département AERI, (ISBN 978-2-915742-32-9). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article . DVD pédagogique.
  • Bertrand Merle, Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA) (préf. Victor Convert, intro. Marie-Claire Vitoux), 50 mots pour comprendre la Résistance alsacienne, Strasbourg, Éditions du Signe, , 196 p. (ISBN 978-2-7468-4334-9), « Chronologie : Une succession de trois guerres », p. 186-195. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jean-Laurent Vonau (ill. Luc Heinrich), L'Alsace annexée (1940-1945), Strasbourg, Éditions du Signe, , 511 p. (ISBN 978-2-7468-4242-7), « Chronologie des principaux événements. Alsace 1939-1945 », p. 488-495. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • « Chronologie : L'incorporation de force et son contexte », Les saisons d'Alsace, Dernières Nouvelles d'Alsace,‎ , p. 16-19. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Guillaume d'Andlau (préf. Johann Chapoutot), Le KL Natzweiler-Struthof, un camp de concentration en Alsace annexée, I.D. L'édition, , 164 p. (ISBN 978-2-36701-292-6). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Mireille Biret, « Les mémoires de la guerre » [PDF], sur crdp-strasbourg.fr, (consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article