Jean-Paul Sac — Wikipédia

Jean-Paul Sac
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Jean-Paul Sac, né le à Mulhouse est un résistant français. Il est blessé, le , par les Allemands près de Bussang et meurt de ses blessures.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le fils de Georges Sac, instituteur, et de Germaine Lutringer, institutrice[2],.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, sa famille refuse l'annexion de fait de l'Alsace. Elle se réfugie dans la commune du Thillot et Jean-Paul Sac fait ses études au collège de Vesoul.

Georges Sac et Jean-Paul aident activement la famille Lutenbacher dont la ferme au Drumont est située côté français près de la nouvelle frontière entre l'Allemagne et la France. Le père Nicolas et ses nombreux enfants (12 au total dont 8 fils, mobilisés en 1939 dans l'armée française) sont en effet très impliqués, au sein de la Septième colonne d'Alsace, dans une importante filière d'évasion de prisonniers de guerre français (PG), évadés d'Allemagne. Les évasions sont particulièrement difficiles du fait du terrain montagneux et de la surveillance constante des douaniers allemands[3].

Jean Paul Sac intègre à 16 ans les Forces françaises de l'intérieur (FFI) du secteur de Bussang. Durant l'année 1944, des maquis se sont formés à l'ouest du Drumont. Mais en été, deux miliciens, déguisés en résistants cherchant à bénéficier de la filière d'évasion, sollicitent Eugène Lutenbacher à Fellering, responsable d'un maquis, puis son père Nicolas[3].

Le , peut être à la suite de cette tentative d'infiltration, une formation composée d'Allemands et de miliciens cerne la ferme du Drumont et l'incendie. Tous les membres présents des familles Lutenbacher et Sac sont arrêtés. Jean Paul Sac et son père sont transférés dans une usine à Bussang où ils sont retenus captifs. Sa mère, est arrêtée, détenue à Thann, puis à Mulhouse, avant d'être déportée au camp de sûreté de Vorbruck-Schirmeck d'où elle sera libérée le [3].

Le , Jean-Paul Sac, son père, Nicolas et Paul Lutenbacher, ainsi que deux résistants vosgiens sont amenés au lieu-dit Steingraben, près de Urbès pour y être fusillés. En arrivant sur les lieux, Jean Paul Sac réussit à s'échapper, à se cacher dans la forêt puis dans la maison d'un garde-forestier à Bussang. Les cinq autres résistants sont fusillés et leurs corps poussés dans un cours d'eau[3].

Le , Jean-Paul Sac se propose spontanément pour guider dans le massif vosgien des éléments du corps franc Pommiès. Le , il est blessé grièvement par les Allemands au lieu-dit « Plain du Repos », près de Bussang. Il est évacué sur Saint-Maurice-sur-Moselle où il meurt, peu après, des suites de ses blessures[3].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Il est reconnu « mort pour la France »[4].

A titre posthume le avec la citation à l'ordre de l'armée suivante :

« Jeune homme du Thillot, réfugié dans le commune de Bussang, s'est offert spontanément pour guider dans la montagne des éléments avancés du Corps Franc. Intrépide et courageux, heureux de servir la France, a rendu des services immenses grâce auxquels les unités du Corps Francs ont pu prendre leurs positions et attaquer l'ennemi. A été grièvement blessé à la tête d'un détachement qu'il dirigeait dans les bois du massif du Drumont (Vosges). »

Reconnaissance[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/m00523d26ba0e594 »
  2. a b c d et e Lead Off, « SAC Jean-Paul », sur Mémoire et Espoirs de la Résistance (consulté le )
  3. a b c d e et f Éric Le Normand, Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA) (ill. Christophe Clavel), La résistance des Alsaciens, copyright 2016 (ISBN 978-2-915742-32-9 et 2-915742-32-4, OCLC 1152172696, lire en ligne)
  4. « Base des militaires décédés pendant la Seconde Guerre mondiale - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  5. a et b José Fyot- Gaiaconsultant, « 2021_01_04 Marcel Parmentier et Jean-Paul Sac », sur le-thillot.com : l'actualité gratuite du Thillot et Environs (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Jacques Lutenbacher et Eric Le Normand, Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA) (ill. Christophe Clavel), « La famille Lutenbacher », dans Eric Le Normand, La résistance des Alsaciens, Fondation de France, département AERI, (ISBN 978-2-915742-32-9). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]