Gheorghe Gheorghiu-Dej — Wikipédia

Gheorghe Gheorghiu-Dej
Illustration.
Gheorghe Gheorghiu-Dej en février 1948.
Fonctions
Président du Conseil d'État de la
République populaire roumaine

(3 ans, 11 mois et 26 jours)
Premier ministre Ion Gheorghe Maurer
Prédécesseur Ion Gheorghe Maurer
(président de la Grande Assemblée nationale)
Successeur Chivu Stoica
Secrétaire général du
Parti communiste roumain

(9 ans, 5 mois et 17 jours)
Prédécesseur Gheorghe Apostol (en)
Successeur Nicolae Ceaușescu

(10 ans et 16 jours)
Prédécesseur Ștefan Foriș (en)
Successeur Gheorghe Apostol (en)
Président du Conseil des ministres

(3 ans et 4 mois)
Président Petru Groza
Prédécesseur Petru Groza
Successeur Chivu Stoica
Biographie
Nom de naissance Gheorghe Gheorghiu
Date de naissance
Lieu de naissance Bârlad (Royaume de Roumanie)
Date de décès (à 63 ans)
Lieu de décès Bucarest (République populaire roumaine)
Nature du décès Cancer du foie
Nationalité roumaine
Parti politique Parti ouvrier roumain
Profession Cheminot

Gheorghe Gheorghiu-Dej
Premiers ministres roumains
Présidents de Roumanie

Gheorghe Gheorghiu-Dej Écouter, né le à Bârlad et mort le à Bucarest, est un homme d'État roumain. Il fut le dirigeant communiste de la République populaire roumaine de 1947 jusqu'à sa mort en 1965.

Biographie[modifier | modifier le code]

Chef de la faction de la prison[modifier | modifier le code]

Gheorghiu-Dej rejoint le Parti communiste roumain en 1930. Cheminot, il est arrêté du fait de sa participation à la grève de Grivița (en) (1933) et incarcéré à la prison de Doftana en 1933. En 1936 il est élu au Comité central du parti et devient chef de la « faction de la prison » du parti (c'est-à-dire des membres du parti qui ont été incarcérés par le régime fasciste, en opposition à ceux qui vivaient en exil en Union soviétique). Il est libéré du camp d'internement de Târgu Jiu le .

Prise du pouvoir face à la faction moscovite[modifier | modifier le code]

Il devient secrétaire général du parti en 1945, mais ne consolide son pouvoir qu'en 1952 en évinçant Ana Pauker et la « faction moscovite » du parti. Ana Pauker était la dirigeante non officielle du parti depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Gheorghiu-Dej est aussi l'un des instigateurs de l'assassinat de Ștefan Foriș (ro) en 1946 et de l'arrestation de Lucrețiu Pătrășcanu (ro) en 1948, deux de ses rivaux au sein du parti[1].

Années de fer[modifier | modifier le code]

Gheorghiu-Dej, stalinien enthousiaste, est troublé par la déstalinisation de Nikita Khrouchtchev. Il est l'architecte de la politique étrangère et économique indépendante de la Roumanie au sein du Pacte de Varsovie à la fin des années 1950. Il crée l'équivalent roumain du Goulag soviétique et s'appuie sur la Securitate pour consolider son pouvoir. Il mène une déstalinisation limitée et un certain désengagement vis-à-vis du bloc communiste pendant la période de déstalinisation de Moscou. Nicolae Ceaușescu, présenté comme son dauphin, lui succédera en 1965 à la tête du Parti communiste de Roumanie.

Rôle particulier de la Roumanie au sein du pacte de Varsovie[modifier | modifier le code]

À la fin de sa vie, Gheorghiu-Dej établit des relations diplomatiques avec les États-Unis et les pays occidentaux. Ces étapes sont largement encouragées par les autorités américaines et par le président Lyndon B. Johnson, qui fait de la Roumanie en 1963 un pays communiste privilégié.

Son bras droit est Gheorghe Gaston Marin (en), vice-président du gouvernement, qui renoue les relations politiques et économiques entre la Roumanie, les États-Unis et les pays occidentaux pendant la Guerre froide en 1963. Marin est le dernier soutien de Gheorghiu-Dej à être écarté du gouvernement en 1982 par Nicolae Ceaușescu et émigre plus tard vers Israël en 1989.

Fin de vie[modifier | modifier le code]

Gheorghiu-Dej meurt en 1965 d'un cancer du poumon à Bucarest. Des rumeurs indémontrables au sein du Parti prétendent qu'il aurait été empoisonné à Moscou lors d'une visite, du fait de sa relative indépendance politique.

Il a été enterré dans un mausolée grandiose dans le parc de la Liberté de Bucarest. En 1990, après la chute de la dictature communiste, sa dépouille en est sortie et inhumée dans le cimetière Bellu[réf. nécessaire] de Bucarest.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (ro) Consiliul Național pentru Studirea Arhivelor Securității, « Gheorghiu-Dej Gheorghe », Membrii CC al PCR 1945-1989 dicționar, Bucarest, Editură Enciclopedică,‎ , p. 291 (lire en ligne).

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