Neurotica — Wikipédia

Neurotica est un terme employé par Sigmund Freud dans ses Lettres à Fliess, durant son « auto-analyse ». C'est un synonyme de théorie de la séduction.

L'abandon par Freud de sa première théorie[modifier | modifier le code]

Le , Freud écrit en effet à son ami Wilhelm Fliess : « Et maintenant, il faut que je te confie tout de suite le grand secret qui, au cours de ces derniers mois, a lentement commencé à devenir clair. Je ne crois plus à ma neurotica »[1].

Il ajoute : « Je ne crois plus à ma neurotica car dans chacun des cas il fallait accuser en général le père de perversion, une telle généralisation de ces actes envers des enfants semble peu croyable et puis surtout il n'existe aucun indice de réalité dans l'inconscient de telle sorte qu'il est impossible de distinguer la vérité et la fiction investie d'affect. »

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dans les nouvelles traductions aux PUF des Lettres à Wilhelm Fliess 1887-1904 (édition complète) par F. Kahn et F. Robert, 2006, p. 334, la traduction est « mes neurotica » pour « meine Neurotica » dans le texte original. La note en bas de page précise que Freud emploie « vraisemblablement un neutre pluriel » pour la forme latine. Si Neurotica était compris au féminin singulier, Freud écrirait en allemand et à l'accusatif an meine Neuroticam.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Sigmund Freud,
    • La naissance de la psychanalyse, PUF, 1979 (ISBN 2130359639).
    • Lettres à Wilhelm Fliess 1887-1904, édition complète établie par Jeffrey Moussaieff Masson. Édition allemande revue et augmentée par Michael Schröter, transcription de Gerhard Fichtner. Traduit de l'allemand par Françoise Kahn et François Robert, Puf, 2007 (ISBN 2130549950). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Didier Anzieu, « Neurotica », p. 1095-1096, in Alain de Mijolla (dir.), Dictionnaire international de la psychanalyse 2. M/Z. Calmann-Lévy, 2002, (ISBN 2-7021-2530-1) Document utilisé pour la rédaction de l’article.
  • Marie Balmary, L'Homme aux statues, Paris, Grasset, 1979.
  • Marianne Krüll, Sigmund, fils de Jakob : un lien non dénoué, Paris, Gallimard, 1983 ((de) Freud und sein Vater. Die Entstehung der Psychoanalyse und Freuds ungelöste Vaterbindung, Beck, 1979).
  • Henri Sztulman, « Séduction », dans Alain de Mijolla (dir.), Dictionnaire international de la psychanalyse, Hachette Littératures, (ISBN 2-0127-9145-X), p. 1631-1632.

Articles connexes[modifier | modifier le code]