Émile Hugues — Wikipédia

Émile Hugues
Illustration.
Fonctions
Député français

(13 ans et 29 jours)
Élection 21 octobre 1945
Réélection 2 juin 1946
10 novembre 1946
17 juin 1951
2 janvier 1956
Circonscription Alpes-Maritimes
Législature Ire Constituante
IIe Constituante
Ire, IIe et IIIe (Quatrième République)
Groupe politique RRRS
Sénateur français

(6 ans, 9 mois et 13 jours)
Circonscription Alpes-Maritimes
Groupe politique GD
Secrétaire d'État aux Affaires économiques

(10 mois et 27 jours)
Président René Coty
Président du Conseil Maurice Bourgès-Maunoury
Félix Gaillard
Gouvernement Maurice Bourgès-Maunoury
Félix Gaillard
Prédécesseur Jean Masson
Successeur Edgar Faure

(6 mois et 17 jours)
Président Vincent Auriol
Président du Conseil René Pleven
Edgar Faure
Gouvernement René Pleven II
Edgar Faure
Prédécesseur Robert Buron
Successeur Pierre Abelin
Ministre de la Justice

(1 mois et 15 jours)
Président Vincent Auriol
Président du Conseil Pierre Mendès France
Gouvernement Pierre Mendès France
Prédécesseur Paul Ribeyre
Successeur Jean-Michel Guérin de Beaumont
Secrétaire d'État à l'Information

(1 mois et 15 jours)
Président Vincent Auriol
René Coty
Président du Conseil Joseph Laniel
Gouvernement Joseph Laniel I
Joseph Laniel II
Prédécesseur Lui-même
Successeur Georges Galy-Gasparrou
Secrétaire d'État à la Présidence du Conseil et à l'Information

(5 mois et 20 jours)
Président Vincent Auriol
Président du Conseil René Mayer
Gouvernement René Mayer
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Pierre July (Présidence du Conseil)
Lui-même (Information)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Vence
Date de décès (à 64 ans)
Lieu de décès 14e arrondissement de Paris
Résidence Alpes-Maritimes
Sépulture d'Emile Hugues au cimetière du centre à Vence (06)

Émile Hugues, né le à Vence (Alpes-Maritimes) et mort le à Paris (Seine), est un homme politique français.

Docteur en droit, notaire de profession, il est élu en 1946 député radical-socialiste des Alpes-Maritimes à la Deuxième Assemblée nationale constituante puis à l’Assemblée nationale dans laquelle il siège jusqu’en 1958. En 1959, il est élu au Sénat comme membre de la Gauche démocratique. Il meurt en fonctions.

Hugues quitte le gouvernement après le rejet de la CED en 1954, dont il était un chaud partisan. Il suit Henri Queuille et André Morice dans la dissidence radicale d'octobre 1956 qui aboutit à la création du Centre républicain[1],[2],[3]. Il vote la confiance à de Gaulle en juin mais est battu aux élections de . Il retourne au Parti radical après les débuts de la Ve République[4]. Lors du congrès du Parti radical de septembre 1962 tenu à Vichy, il livre le rapport de politique générale et accuse à cette occasion le général de Gaulle de ne pas respecter la Constitution faisant référence à son projet de référendum sur l'élection du Président de la République au suffrage universel[5],[6].

Il est maire de Vence de mai 1945 à mars 1959 et conseiller général des Alpes-Maritimes.

Il lègue à la commune de Vence le château de Villeneuve, construit au XVIIe siècle par les seigneurs de Villeneuve et situé sur les remparts de la vieille ville. L'édifice est devenu la Fondation Émile-Hugues, espace d'expositions temporaires consacrées à l'art contemporain et au rappel des séjours à Vence d'artistes comme Matisse, Dufy, Chagall ou Dubuffet[7].

En 2007, il est reconnu avec sa femme Lucie Laffitte-Hugues comme Juste parmi les Nations[8].

Fonctions gouvernementales

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Notes et références

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  1. Jean-Yves Bernard, « Chapitre IX. Les développements de la politique intérieure française dans la première moitié de l’année 1956 », dans La genèse de l’expédition franco-britannique de 1956 en Égypte, Éditions de la Sorbonne, (lire en ligne), p. 307-338.
  2. « Les dirigeants du Centre républicain sont peu favorables à un retour au parti radical », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « La campagne des élections municipales », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Extrait du Dictionnaire des parlementaires français sur le site du Sénat [lire en ligne].
  5. Raymond Barrillon, « M. Emile Hugues accuse le général de Gaulle de manquer à son serment de respecter la Constitution », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Raymond Barrillon, « A l'appel de M. Monnerville, les radicaux s'élèvent contre "un référendum manifestement illégal et anticonstitutionnel" », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. Site de la ville de Vence.
  8. « Les sauveteurs de Denys Lévy », sur Comité Français pour Yad Vashem (consulté le ).

Liens externes

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